Seule une taupe boursouflée par la mauvaise foi pourrait sous-estimer la longévité des White Stripes. Le duo qui a poussé ses premiers cris dans la ville industrielle et ravagée de Detroit, Michigan, restera sans conteste l’un des meilleurs groupes des années 2000, un de ceux qui nous comparerons à la musique de dégénérés de nos enfants (car c’est ainsi que les générations anciennes et futures aiment à construire leur relation dominants/dominés).
© Patrick Pantano
2007 scella dix années de tournées flamboyantes pour Jack & Meg White. De leurs dernières dates aux confins de l’horizon canadien est né l’excellent documentaire Under Great White Northern Lights, sorti en DVD et CD en mars dernier. Et si sur scène Meg White est une fille rock’n’roll aux baguettes inébranlables, frappant la batterie avec minimalisme et puissance (comme le dit si bien son partenaire à la guitare électrique : « La simplicité du jeu de Meg a inspiré un tas de gens »), en visionnant le documentaire en noir et blanc, Meg apparaît surtout comme un petit être fragile et silencieux.
Pourquoi le groupe de garage rock a-t-il cessé de se produire face à un public après ça ? En juin 2008, Meg White est brièvement apparue sur scène avec The Raconteurs. Ray La Montagne lui a consacré un titre sur son album Gossip in the Grain. The Dead Weather, side project de Jack White, s’est formé en 2009. Mais pendant trois ans, l’actualité des White Stripes est resté au point mort, et pour cause : les crises d’angoisse de Meg White ont obligé le tandem à annuler 18 concerts aux États-Unis, puis en Europe. A l’époque, une supposée sex tape de la jeune femme est diffusée sur Internet, grande catin briseuse de vies. La rumeur veut que cette vidéo montrant Meg White (ou son sosie) en plein ébats sexuels ait provoqué lesdites crises d’angoisses de la batteuse.
Mais Jack White vient d’avouer qu’il pensait, sans cependant en être à 100% sûr, que Meg avait réglé ses problèmes d’anxiété, ce qui supposait un éventuel retour sur scène et surtout un nouvel album. « Elle était là pendant les répétitions avec The Dead Weather […] mais nous ne nous sommes pas posés pour dire « Okay, bloquons trois mois » mais bon, nous n’avons jamais vraiment fait ça, même pendant la période la plus folle des White Stripes », a-t-il confié au magazine NME.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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