Il y a quelques semaines on m’a conseillé de tester The Stanley Parable à peu près en ces termes : « Naaan mais tu vas voir c’est super bien, y a un narrateur trop marrant et puis il se passe des trucs et faut que tu fasses des choix mais bon je peux pas te dire sinon je vais spoiler hihihihi alors faut que t’y joues TOUT DE SUITE ! »
Bon d’accord.
Laisse moi te dire que j’étais grave convaincue, au point de télécharger la démo séance tenante, puis d’acheter le jeu en suivant.
Effectivement, il n’est pas simple de parler de The Stanley Parable sans spoiler complètement tout ce qui fait son charme donc si tu préfères te garder l’intégralité de la surprise, rendez-vous à la fin de l’article même si je vais faire en sorte de ne rien révéler qui pourrait gâcher le jeu.
C’est parti.
C’est l’histoire de Stanley, un employé de bureau dont l’unique tâche consiste à appuyer sur certaines touches de son ordinateur à mesure que celui-ci lui en donne l’ordre, ce qui est à peu près aussi stimulant mentalement qu’un épisode de
télé-réalité quelconque mais semble convenir à notre héros.
Un jour pourtant, les instructions cessent d’apparaître sur l’écran et Stanley réalise soudain que tous ses collègues de bureau ont disparu et qu’il est tout seul dans les locaux. C’est à ce moment qu’on prend les commandes.
Le jeu se présentant comme un first person walker tout comme Dear Esther, le gameplay est limité : on déambule dans les couloirs de l’entreprise en tentant d’interagir avec les objets et les portes tandis qu’une voix sortie de nulle part commente les événements et donne des indications au personnage.
Ce narrateur est au cœur du jeu, puisqu’on se rend vite compte qu’en plus de chercher à comprendre ce qui est arrivé aux collègues de Stanley, on est également sans cesse en quête de la suite de l’histoire, qui change selon les choix que l’on effectue au cours de sa progression. En effet, il est possible de suivre les instructions du narrateur ou de décider de faire l’inverse, ce qui débloque d’autres possibilités et ressorts narratifs qui peuvent aller très loin.
Cette narration est extrêmement riche est portée par le talent du doubleur et par la palette d’émotion qu’il arrive à faire passer uniquement grâce à cette voix off.
Si au départ la narration rappelle celle de Bastion ou de The Cave, on retrouve également très vite une personnalité plus proche de celle de GLadOS et Wheatley de Portal 1 & 2. Le narrateur fait réfléchir sur divers aspect de la vie d’un joueur comme son travail, sa vie personnelle, sa santé mentale, mais n’hésite pas également à briser le quatrième mur en s’adressant directement à lui, ce qui est parfois hautement perturbant.
« Bye-bye Caroline. »
Ceci dit, le jeu est surtout très drôle, notamment si on est adepte de l’humour anglais et on trouve des dizaines de petits détails cachés partout dans les décors pour accentuer l’effet parodique. Si graphiquement, certains lieux rappellent ceux de Portal 2, c’est parce qu’au départ, The Stanley Parable était un mod pour Half Life 2, avant d’être entièrement retravaillé par le studio Galactic Café.
Tu peux regarder le trailer pour te rendre compte un peu de l’ambiance…
…puis télécharger gratuitement la démo du jeu sur Steam. Attention cependant, je trouve que la démo ne reflète pas complètement la réalité du jeu, notamment au niveau du rythme et des interactions avec l’environnement, mais n’hésite pas à la télécharger, elle est vraiment drôle et bien faite.
Le jeu coûte 12€, ce qui peut paraître un poil cher, surtout vu la faible durée de vie (entre quatre et cinq heures) mais je pense que l’expérience qu’il apporte ainsi que les nombreux éléments de réflexions bien amenés et bien écrits valent bien ce prix, surtout si ça permet au studio de lancer d’autre projets par la suite. Cependant, si tu n’as pas les moyens de te le payer, tu peux surveiller la page Steam qui fait régulièrement des soldes et te le procurer à prix réduit !
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Les Commentaires
Je pense que je tenterai l'expérience dès que j'aurai récupéré un PC, ca a l'air super intéressant.