Ce weekend, alors que je m’apprêtais à engloutir mes tartines à l’avocat, j’ai naturellement ouvert Netflix afin de me divertir pendant ce repas goûteux.
En première page, toute fraîche et pimpante était affichée la nouvelle série ado, The Society.
Je m’attelle donc à regarder la bande-annonce de la chose, espérant y trouver ma nouvelle obsession (enfin, je n’ai regardé que les 30 premières secondes, souhaitant me préserver des spoilers gigantesques que contiennent généralement les trailers).
Défilent alors devant mes yeux les images d’une bande d’ados coincés dans un endroit non déterminé, dénués de parents, devant survivre par leurs propres moyens… Au son de Bury a friend de Billie Eilish.
C’était vendu !
The Society et son scénario alléchant
https://www.youtube.com/watch?v=UJzU-b5EU9c
The Society, c’est l’histoire d’une bande d’ados censés partir en voyage scolaire. Ils sautent dans un bus au petit matin, et c’est parti pour la grande aventure ! Et c’est le moins qu’on puisse dire.
Alors qu’ils se sont tous endormis, ils sont réveillés en pleine nuit par le conducteur qui leur apprend que la route étant barrée, il a été contraint de les ramener chez eux. Sans un mot de plus, il les largue hors du bus et s’en va aussitôt.
Il ne faut pas beaucoup de temps pour que ces ados se rendent compte qu’ils ne sont clairement pas de retour chez eux.
Il n’y a plus un chat dans la ville. Ils sont seuls au monde, comme si toute la population s’était évaporée.
En dehors de leur ville, tout a disparu. Il n’y a plus rien d’autre que des forêts qui s’étendent à perte de vue.
En attendant de comprendre le pourquoi du comment, ils vont donc devoir survivre par eux-mêmes.
Très vite, cette petite centaine de lycéens inexpérimentés va donc devoir gérer sur tous les plans : faire tourner la ville, faire attention aux réserves de nourriture, d’électricité et par conséquent apprendre à vivre les uns avec les autres.
Et surtout, éviter le chaos en faisant régner l’ordre. Ce qui veut dire faire justice par eux-même.
Et ce genre de scénario, c’est TOTALEMENT ma came. Du mystère, de l’action, du suspense, un peu d’humour (car c’est toujours un plus) mais aussi une ambiance pesante et tendue façon situation post-apocalyptique.
Une fois que j’accroche à l’histoire, il faut que quelque chose m’y tienne accrochée. Ça n’a pas loupé et j’ai dévoré les 10 épisodes en deux jours (je dis ça comme si c’était un exploit, mais est-ce que Netflix ne nous a pas entraînés à telle performance, finalement ?).
The Society, série progressiste et féministe
The Society s’inscrit dans la lignée des dernières séries ado Netflix, dans le sens où les progrès de notre société actuelle se font ressentir et ÇA FAIT DU BIEN. Du féminisme, de l’inclusivité, de la masculinité positive…
Mais surtout du féminisme. C’est ce qui m’a le plus marquée. Dans The Society, il n’y a pas seulement juste UN moment ou UN personnage qui fait figure de caution féministe.
Il est présent de bout en bout comme une évidence.
Les meufs sont intelligentes, badass
, elles font passer leurs besoins et leur travail avant leurs sentiments, elles ont pas le time et surtout, elles gèrent la situation.
Pour autant, la plupart sont en couple, et c’est peut-être un détail qui m’a titillée. Très peu de célibataires et proud to be ici ! Cela dit, ça reste une bande d’ados, et tmtc l’état de nos hormones en cette période.
La protagoniste inspirante de The Society
Au risque de te spoiler, je ne peux malheureusement pas t’expliquer en détail pourquoi j’ai tant apprécié le personnage d’Allie, l’une des protagonistes.
Disons que son évolution me semble inspirante pour n’importe quelle meuf ayant l’impression d’avoir vécu sa vie dans l’ombre ou qui s’est trop souvent excusée d’exister.
Elle gagne petit à petit le respect qu’elle mérite, ce qui était loin d’être chose évidente.
Elle apprend à donner des directives, à avoir des responsabilités, elle qui a toute sa vie eu l’habitude de se reposer sur sa grande sœur.
The Society casse certains stéréotypes
Dans cette série, la bande de quarter back n’est pas très fute-fute, mais ce sont de bons gars. Ils ne rentrent pas dans le cliché des « grosses brutes du lycée ».
De même, il n’y a pas juste LE personnage intelligent, tu sais, celui qui serait le petit génie nerd. Il existe, mais ce qui est appréciable, c’est qu’il n’est pas le seul.
En fait, beaucoup d’entre eux sont très intelligents, instruits et perspicaces.
The Society et la masculinité positive
Comme je te le disais, ce qui m’a le plus plu dans cette série, c’est son féminisme, surtout parce qu’il est soutenu par beaucoup de masculinité positive.
La plupart (je dis bien, la plupart et non l’intégralité) des garçons ne remettent pas en question les décisions des femmes. Elles prennent naturellement les reines.
Et lorsqu’un mec émet une objection, son argument est souvent rapidement démonté. Pas par principe, mais parce que généralement et objectivement, il n’est pas aussi pertinent et réfléchi que celui de ses camarades femelles.
C’est là que je me suis parfois dit :
« Wow, là on est vraiment sur un inversement de situation ! »
Ce qui ne veut pas dire qu’on bascule dans un « matriarcat ». À aucun moment les filles manquent de respect aux garçons, évidemment ! C’est très loin de tomber dans une « féminité toxique ».
Simplement, je n’ai pas été habituée à voir une telle situation et si c’est rafraîchissant, ça me semble quand même assez improbable que la majorité des personnages masculins ne soit pas dotée d’un QI très élevé.
Il y a pas mal de scènes où l’un d’eux sera tourné en ridicule lorsqu’il ne comprendra pas telle chose ou n’arrivera pas à effectuer telle tâche, jusqu’à ce que l’une des filles vienne lui expliquer la vie telle une boss bitch.
Évidemment, il y a malgré tout des mecs badass et très intelligents, comme je te le disais ! Il ne s’agit pas non plus d’une caricature.
Quoiqu’il en soit, si tu aimes les séries ado mais pas niaises, qui traient de problématiques actuelles, proposent des réflexions intéressantes et te font songer à toutes sortes de théories, je te conseille grandement The Society !
Et j’espère qu’elle sera renouvelée, car j’ai déjà hâte de connaitre la suite !
As-tu déjà dévoré The Society ? Est-ce que je t’en ai donné l’envie ?
(Et si tu hésites encore : sache que tout le monde est canon. Mais pas Riverdale canon, genre réaliste canon.)
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