LA BAGARRE !
Si vous avez envie de vous faire un film d’action cet été, ne cherchez pas plus loin, vous l’avez trouvé : The Raid 2 est un IMMENSE film d’action et de BAGARRE, qui ringardise The Raid, qui lui-même avait mis un gros coup de vieux à ses équivalents américains.
La preuve avec le trailer qui annonce plutôt efficacement la couleur :
The Raid 2 démarre deux heures après le premier épisode. Rama, le jeune flic indonésien, n’aura pas de répit après la mission de The Raid : on l’envoie infiltrer un gang de mafieux. Point de repos pour le guerrier donc, qui se retrouve en cabane pour se faire adopter par le fils du patron d’un des groupes de malfrats.
La BAGARRE, parfois, ça fait mal.
Bien sûr, le scénario tient en un mouchoir de poche et on pourra regretter que quelques longues séquences de blablas pas vraiment utiles ne viennent alourdir la note des 2h30 que dure The Raid 2 — avec 30 minutes de moins, il aurait tenu tout autant sa promesse, parce qu’après tout, ce qu’on veut dans ce genre de films, c’est LA BAGARRE.
Parce que OUI, la BAGARRE dans The Raid 2 est de qualité. À côté, Bruce Lee et Opération Dragon
font vraiment figure de papys asthmatiques.
Gareth Evans, le réalisateur, a avalé toutes les références en la matière, de Kill Bill à Kick-Ass en passant par John Woo, pour en ressortir sa propre version tellement plus vénère !
La réalisation est hyper nerveuse, mais SURTOUT fantastiquement fluide : alors que dans la plupart des autres films de BAGARRE, la caméra tremble tellement qu’on ne voit pas vraiment l’action, ici on distingue parfaitement (parfois trop) les coups, les différentes phases de combat, les enchaînements coups de poing au cucul – à la têtête – dans les coucouilles – cassage de rotutule – coup de pied retourné sauté dans la mâmâchoire.
On n’avait dit « pas la batte :( »
Sans doute grâce au talent du réalisateur, mais aussi au chorégraphe et aux acteurs, qui sont de réels cadors des arts martiaux. Le film regorge de plans-séquences tous plus fantastiques les uns que les autres, où on reste accroché à son siège, à grimacer sous chaque coup à se dire « ouille ça doit faire mal » « aïe non pas les coucougnettes » « bobo la batte de base-ball ! »…
La nouvelle pépite de la BAGARRE
La plupart des critiques s’accordent pour dire que The Raid 2 révolutionne le genre et créé un nouvel « étalon-or » du film de baston. Mais j’ai rarement été aussi scotché à mon siège de ciné que devant ce film. J’étais d’ailleurs tellement stressé que je me suis surpris à céder à quelques rires nerveux — tu vois, ce fameux rire quasi-hystérique qui intervient sur des séquences d’extrême violence, où tu as besoin de te marrer pour décompresser ? Celui-là même. Désolé, les voisins.
Signalons enfin que la violence de The Raid 2 est particulièrement vénère : ça éclate des membres, ça fracasse des crânes, ça craque des os. Si tu es une âme sensible, tu pourrais potentiellement passer un mauvais moment. Amusant d’ailleurs de voir que le réalisateur prend un malin plaisir à cacher certains plans qui giclent et à en montrer d’autres, de façon totalement arbitraire…
Il faut dire que contrairement à Only God Forgives, l’une de mes pires expériences cinématographiques, la violence n’est pas utilisée à des fins esthétiques, mais plutôt pour donner du rythme au film.
Un vrai foutu bon film. Pour peu que tu aimes le genre et que tu ne sois pas trop sensible à la vue du sang, tu passeras sans aucun doute un grand moment. À privilégier sur grand écran pour la beauté de l’action !
Les Commentaires
Par contre, on m'a dit qu'un remake américain allait voir le jour... Pourquoi?!! J'comprends pas cette obsession des remakes de bons films...