Revoici Evanescence, 3 ans après Fallen, leur premier album qui avait rencontré un succès planétaire. Le groupe a depuis subi plusieurs bouleversements, notamment le départ de Ben Moody, le co-créateur de la formation, remplacé depuis par Terry Basalmo, ancien guitariste de Cold. Ce départ, laissant les commandes à Amy Lee, se ressent fortement sur le deuxième opus du groupe, qui présente un son assez différent, et beaucoup moins commercial que Fallen. Petit aperçu.
Le premier titre de ce nouvel album, Sweet sacrifice, a une ambiance assez rock gothique, et se révèle être un morceau efficace, avec une jolie mélodie servie par la sublime voix d’Amy Lee sur fond de grosses guitares. Il est suivi du premier extrait, Call me when you’re sober, qui (bien qu’il ne le soit pas tant que ça) est au final le morceau le plus radiophonique de l’album. On se laisse facilement séduire par une mélodie accrocheuse et par le talent vocal d’Amy Lee sur fond de guitare et piano. L’un des meilleurs morceaux de l’album, selon moi.
S’ensuivent d’autres très bons morceaux, tels que Weight of the world, avec ses couplets dans une tonalité assez basse contrastant avec le refrain (sur lequel il est difficile de résister aux sublimes « freefall, freefall » susurrés par la douce voix de la chanteuse), et des chœurs très bien arrangés. On notera également le superbe Lithium, où, encore une fois, la voix d’Amy Lee nous fait frissonner dès les premières secondes. On regrette cependant la guitare alourdissant ce morceau, qui se serait très bien contenté d’un simple accompagnement au piano…
Par la suite, The open door nous révèle d’autres bonne surprises, comme le rock-électro gothique de Cloud nine et Snow white queen, un style que l’on aurait aimé voir davantage développé sur cet album ; ou encore Lacrymosa qui reprend le requiem de Mozart, et qui aurait pu être magistral mais est au final un peu décevant, à cause de ces moments où Amy Lee tient à nous prouver toute sa puissance vocale… bref, un morceau qui aurait pu être tellement plus joli si elle s’en était tenue au chant doux des couplets.
Le groupe nous livre ensuite malheureusement quelques titres sans réel intérêt, un peu répétitifs, comme Like you ou Lose control. Le niveau est cependant relevé par l’émouvant Good enough ou encore l’excellent All that I’m living for, et il serait dommage de passer à côté du sublime Your Star, qui est sans aucun doute l’un des meilleurs titres de ce nouvel opus, et sur lequel on constate une fois de plus qu’Amy Lee devrait songer à davantage exploiter sa voix dans des tonalités plus basses et éviter de s’époumoner comme elle le fait parfois.
Au final, Evanescence nous livre un deuxième album aux textes certes moins noirs que ceux de Fallen, mais plus « lourd » au niveau des arrangements. Les morceaux s’enchaînent sans réel fil conducteur, et même si cet album demeure très agréable à écouter pour les amateurs du genre, même si la voix d’Amy Lee est toujours aussi superbe, on se surprend à regretter les envolées mélodiques auxquelles nous avait habituées le groupe, et à trouver The open door un peu répétitif. Un bon album néammoins, mais qui, c’est certain, ne devrait pas séduire un aussi grand public que son prédécesseur.
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