À l’occasion de la sortie en DVD, le 22 juin dernier, de la saison 2 de The Leftovers, que vous avez peut-être pu découvrir sur OCS qui diffuse actuellement la saison 2 sur OCS Max, j’ai repensé longuement à cette série (trois minutes avant qu’une mouche ne brise ma concentration), que beaucoup de gens qualifient comme la meilleure du moment.
Je ne suis certainement pas d’accord avec cette affirmation (c’est Crazy Ex-Girlfriend ; ne me cherchez pas, je suis déjà dehors) mais en tout cas, c’est clairement la plus philosophique voire métaphysique. Rien que le générique d’ouverture et cette métaphore de la chute du paradis laissent présager une œuvre qui va plus loin que le simple divertissement télévisuel…
Dans le cru 2014, The Leftovers était considérée, avec True Detective et The Affair, comme une des meilleures séries de l’année, et il y a un fond de vérité.
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The Leftovers, un concept fascinant
2% de la population totale de la Terre s’est fait « ravir » de la surface.
Adaptée du roman Les Disparus de Mapleton de Tom Perrotta, la première saison de The Leftovers suit fidèlement le roman d’origine et le couvre dans sa totalité.
Le premier épisode commence avec une journée on ne peut plus normale dans la petite bourgade de Mapleton. Un bébé pleure et gueule dans une voiture quand soudain, tout bruit cesse. Il a disparu. Et ce n’est pas le seul puisque 2% de la population totale de la Terre s’est fait « ravir » de la surface. Ainsi débute The Leftovers…
Flotte alors dans l’air une tristesse infinie, où on voit des gens se traîner et continuer à vivre entre désespoir et fatalité. Et franchement, un drame déprimant, ce n’est pas particulièrement vendeur. Pourtant, d’autres émotions vont naître de la série mais surtout un mystère dont on aimerait connaître le dénouement.
La saison 3 est la dernière annoncée par HBO
, sachant que le tournage a commencé récemment. Cette dernière se déroule en Australie, et je suis bien curieuse de savoir pourquoi, comment, et quand. Voilà, avant même que la saison ne commence, j’ai déjà un tas de questions.
Des émotions exacerbées grâce aux personnages de The Leftovers
Mis à part ça, tous les acteurs sont vraiment excellents et campent des personnages aux psychologies hyper intéressantes, du pasteur (Christopher Eccleston), convaincu dans sa foi qu’il y a une raison à cette disparition massive de gens, à la membre d’une secte (Amy Brenneman) carrément flippante dont les motivations ne sont pas du tout claires, sans oublier l’ado (Margaret Qualley) qui part en vrille parce qu’elle ne comprend pas la situation et dont le père (Justin Theroux) a des visions.
L’écriture est incroyable, elle concerne tout un chacun car elle parle de la vie, de l’être humain et de ses émotions.
L’écriture est incroyable, elle concerne tout un chacun car elle parle de la vie, de l’être humain et de ses émotions. Pourtant, ça ne cause beaucoup dans The Leftovers. Le deuil, le déni, l’espoir, des états que traversent les protagonistes pour tenter de continuer de vivre après un phénomène inexpliqué.
C’est grâce à ces personnages humains, avec qui le/la spectateur•trice développe une relation unique, que la série sort du lot.
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Grâce à la réalisation, on a l’impression de faire partie de l’histoire et on entre dans l’intimité de ces habitant•es de Mapleton.
Tout le monde se sent impuissant. Chacun•e se demande :
« Est-ce que ça va se reproduire ? Pourquoi eux, pourquoi elles, et pas moi ? »
The Leftovers ou la frustration infinie
Quelque chose me frustre énormément : le fait que Damon Lindelof (vous savez, le créateur de LOST — et là vous comprenez la suite…) a clairement dit que les questions sur le ravissement n’auraient jamais de réponse. Très bien, il faut l’accepter, mais le problème c’est que… je ne l’accepte pas !
Et ça me bloque sur de nombreux points, comme considérer The Leftovers comme la meilleure série du moment.
Je veux dire, avoir un questionnement incessant sur la condition humaine et sa position dans le monde, c’est bien beau. C’est également très chouette qu’une série ne nous mâche pas le travail et évoque simplement des pistes de réflexion sans pour autant pousser le/la spectateur•trice à adhérer à ce qu’elle propose. Mais à un moment donné, le sentiment d’inachevé prédomine chez moi.
Au final, si The Leftovers n’est pas la meilleure série du moment, elle est l’une des plus intrigantes. En plus, elle peut se targuer d’être l’une des rares séries à avoir une saison 2 encore meilleure que la première.
En effet, si les épisodes de la saison 1 avaient un niveau inégal, la saison 2 parvient à garder un fil rouge tout du long en donnant de l’importance aux nouveaux personnages qui apportent vraiment un souffle énergisant.
J’ai hâte de voir la saison 3 qui arrivera, je l’espère, à l’automne.
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donc voilà :
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