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Culture

The Kooks : l’interview

Ce jour-là, The Kooks, phénomène au Royaume-Uni et en couverture de bien des magazines ici, s’apprêtent à jouer leur première date pour le Festival des Inrocks. Il est à peine 16h30, ils jouent à 23h30 et quelques fans attendent déjà devant les portes : pas que pour les Kooks et pas en masse, mais j’ai le temps de saisir quelques propos qui montrent que l’effet Kooks marche déjà ici. Et en particulier l’effet Luke (le chanteur). C’est justement lui que je dois rencontrer pour l’interview.

Assise en face du leader à bouclettes, équipé d’un jean slim qui montre qu’il doit être deux fois plus slim que moi (humpf) et d’un blouson en cuir trop large, j’essaie de me persuader que je ne vais pas jouer mes Raphaël Mezrahi. Non Stellou, pas de questions de 5 lignes sans queue ni tête. Et on ne coupe pas les gens : t’es pas au café en train de discuter avec un pote.

Bien sûr, je ferai les deux, mais soit : je sors mes lunettes et c’est parti. « C’est pour faire croire que chuis intelligente », dis-je histoire de sortir une blague naze « Et moi j’ai des lentilles pour faire croire que je suis stupide », répond l’interviewé. Cool, il a relancé la baballe, me dis-je. A partir de là, me dis-je, deux hypothèses : soit Luke Pritchard est très gentil, soit il se fout de ma gueule, soit un peu des deux. Dans tous les cas, le jeune homme joue le jeu. J’ai apporté le dernier numéro des Inrocks, dont les Kooks font la couverture, pour leur montrer qu’en France, ça parle d’eux. Et c’est par là qu’on commence :

madmoiZelle.com : Les Inrocks vous appellent “les nouvelles stars du rock anglais’. Ici, on commence à parler de vous partout… Comment vous vivez cette célébrité soudaine… J’ai même entendu dire que vous aviez des gardes du corps, maintenant ?
Luke : Nan, pas des gardes du corps. Non, en fait il est là pour notre sécurité, ok, mais il est surtout là pour protéger le public. Comme nos concerts sont de plus en plus gros, qu’on a de plus en plus de fans, ça finissait par devenir nécessaire, parce qu’il y a beaucoup beaucoup de pogos, de gens qui sautent dans tous les sens… Il est là pour organiser un peu tout ça et faire en sorte que personne ne soit blessé dans le public. Et puis c’est vrai que ça nous est déjà arrivé de nous faire agresser… Enfin agresser…

madmoiZelle.com : Ah oui ?
Luke : Oui, ça arrive. Suffit que tu tombes sur des gens un peu bourrés et que ton comportement soit mal interprété… C’est assez délicat, parce que soit t’es timide, et tu passes pour un gars hautain, soit t’en fais trop et tu passes pour un gars arrogant… Pour ce qui est de la façon dont on vit les choses… C’est marrant, c’est toujours la première question qu’on nous pose « ça fait quoi, tout ça… »

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madmoiZelle.com : Normal, quand c’est un phénomène si soudain…
Luke : Soudain pour vous, oui. Mais pas pour nous. Techniquement, c’est vrai, ça paraît soudain, mais tout est tellement relatif. Dans la vie les choses arrivent et voilà… C’est assez logique ce qui nous arrive, finalement, parce qu’on étaient très entourés, et entouré par les bonnes personnes. Par contre, on n’a pas vraiment vu le truc arriver. Tu sais, t’es un peu dans ta bulle, tu fais ton truc et tu n’as pas vraiment le temps de te rendre compte de tout ce qui se passe autour. Mais c’est vraiment cool, tout ça. Personne ne s’y attendait. Ce qui est plutôt une bonne chose : on ne s’est pas lancés en se disant « on va tout déchirer ». On a fait le disque qu’on voulait faire, c’est tout… Dans l’idéal, étant si jeunes, on pensait faire les choses de façon plus progressive… Mais voilà, ça s’est passé autrement. En tout cas je crois vraiment en ce qu’on fait et je pense qu’on a mérité ce succès.

madmoiZelle.com : Tu dis que tu aurais voulu que ce soit progressif, pour voir votre musique mûrir et évoluer… Justement sur ce plan, vous avez pas mal tourné depuis vos débuts, vous avez même eu des musiciens de blues sur scène… Est-ce que ça vous permet de mieux voir comment vous voulez évoluer par la suite ?
Luke : On n’est pas le genre de groupe à avoir un… plan de carrière… On essaie juste de faire de la bonne musique, sur laquelle les gens puissent bouger, s’éclater. Notre groupe, c’est ça : un truc plutôt joyeux… Pas forcément dans la musique elle-même, mais dans l’approche, dans l’ambiance qui s’en dégage… On veut se concentrer sur les chansons, rien que les chansons… Notre but n’est pas faire des trucs prétentieux, nous on veut juste faire des pop songs sympa, simples… Et comme on est vraiment très ouverts, qu’on a chacun des influences et des goûts différents, tout ça évolue en fonction de ce qu’on écoute, de ce qui nous arrive, sans planifier… C’est plutôt comme ça qu’on procède et je pense que ça ne changera pas. On ne va pas se mettre à planifier et se dire « ouais, là, on va faire un album blues » etc.

madmoiZelle.com : Tu n’as pas peur que justement toute la promo et toute la couverture médias que vous avez aient une mauvaise influence sur la façon dont le public voit votre musique ? Que vous perdiez une certaine spontanéité, vous-même et dans l’esprit du public ?
Luke : Je vois ce que tu veux dire, mais la vie est trop courte pour avoir peur. Pourquoi on aurait peur ? Ca me surprend toujours qu’on me demande tout le temps « Mais ? Vous n’avez pas peur ? Vous n’avez pas peur de faire moins bien sur le deuxième album ? ». Or, justement, je pense que c’est précisément pour ça qu’il y a quand même beaucoup de musique pourrie aujourd’hui. Parce que les gens se posent trop de questions. Après tout, ça devrait juste être 3 ou 4 personnes qui se réunissent dans une pièce pour faire de la musique. Non pas que je ne me pose aucune question quand j’écris un texte, par exemple, mais on n’a pas commencé le groupe dans l’unique but de devenir « un grand groupe ». C’est sûr, c’est ce qu’on aimerait tous, mais ça n’est pas notre priorité. Notre priorité, c’est de faire ce qu’on veut, tous. Notre mot d’ordre, c’est la liberté. C’est faire exactement ce que tu veux, tout ce que tu veux et t’éclater, sans trop te poser de questions. Donc non, je n’ai pas peur. Je m’inquiète, oui, mais je m’inquiète de faire un album meilleur que le premier. C’est une inquiétude saine, mais ça n’est pas de la peur.

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madmoiZelle.com : C’était comment de travailler avec Tony Hoffer ? Voir quelqu’un d’étranger au groupe intervenir dans votre musique, la façonner…
Luke : Oh, ça ne m’a pas posé de problème. C’est ce qu’on voulait, justement, c’est ce dont on avait besoin. On voulait trouver un Georges Martin. Tu sais, quelqu’un qui soit un musicien avant tout, un bon, qui sache nous dire « allez vous faire foutre » quand il le faut et surtout, quelqu’un avec qui on puisse continuer à travailler ensuite. Et on a eu de la chance de rencontrer Tony. Il a vraiment fait évoluer notre groupe. On n’était qu’un petit groupe qui voulait faire de bonnes chansons mais franchement, on était nuls. On ne savait pas du tout ce qu’on voulait, on avait tous ces styles différents qui partaient dans tous les sens. Mais Tony a compris qui on était. Il a compris qu’ok, on aimait mélanger les genres, mais qu’on avait aussi un son à nous. En studio, c’était vraiment comme un membre du groupe à part entière. On a passé des moments géniaux avec lui.

madmoiZelle.com : Vous allez travailler avec lui sur le prochain album ?
Luke : Ah oui, c’est sûr. J’espère que ça va durer le plus longtemps possible… J’aime bien cette idée, c’est romantique… Tu sais, y a tellement de groupes qui sortent leur premier album, se mettent à avoir de gros dollars dans la tête et se disent « merde, faut qu’on fasse un truc énorme à la Coldplay etc. » Nous ce qu’on veut, c’est changer pour les bonnes raisons. Pas pour faire un gros truc qui plaise à Sony. Sur le deuxième album, on réfléchit à une direction qu’on n’a pas vraiment explorée sur le premier : faire une musique plus progressive, plus expérimentale. Sur le premier album, on a voulu aller vers la simplicité. C’est quasiment du live. On voulait se poser, balancer la musique et restituer cette impression de live, avec bien sûr un bon son, mais c’était l’idée. Là, on bosse avec Tony sur quelque chose de différent, on voudrait expérimenter, faire du neuf. On l’a un peu fait sur Time Awaits, qui est ce qu’on a de plus progressif sur le premier album. C’est en fait 4 chansons assemblées les unes avec les autres. Ca commence par du blues, puis un peu de new wave et de garage… Mais bon, c’est juste des conneries de cuisine de groupe, tout ça (rires).

madmoiZelle.com : Non, c’est intéressant justement, comme démarche. Récemment Noël Gallagher (NDLR : d’Oasis) a déclaré au NME qu’il estimait qu’on était une sorte de génération perdue niveau musique, parce que justement son côté magique était un peu tué par le côté « préoccupations techniques » et « décorticage ». Alors que vous, on dirait que vous avez opté pour l’inverse du décorticage sur ce premier album. Et c’est peut-être cette spontanéité qui plaît…
Luke : Oui, peut-être… C’est marrant parce que souvent, on nous dit « ouais, on sent l’influence des Beatles, et de ci et ça, vous sonnez rétro… Alors oui on a été influencé par énormément de choses, mais la raison pour laquelle les gens ont cette impression, c’est peut-être justement parce qu’on y est allés spontanément, on a fait les choses un peu comme à cette époque-là. Or, dans le monde de la musique, j’ai l’impression qu’à un moment donné, le business a pris le pas sur le créatif. Y a eu comme une inversion. Avant… (oh putain je parle comme un vieux !)…

madmoiZelle.com : Oui, on dirait un 60 ans et plus.
Luke : (Rires)… Ouais, c’est vrai : « Aux chiottes, le passé : je suis jeune, merde ! »… Mais bon je me sens comme un vieux (Rires). Nan mais avant, t’avais un truc, un son, quelque chose, et ensuite tu te demandais comment en tirer de l’argent. Aujourd’hui, c’est le contraire. C’est le business qui détermine ce que les groupes font. Parce que sans ça, tu ne peux pas survivre. C’est impossible. Pour différentes raisons… Ce qu’on a fait avec Tony, en studio, et d’ailleurs ça le rendait furieux, c’est que dès le début, on a dit « pas moyen qu’on utilise un ordinateur. Pas question ». Parce que pour moi, ça t’éloigne de ton but, des raisons pour lesquelles tu es là à faire de la musique avec un groupe. Au tout début, on a bossé sur une chanson avec un autre producteur. Et le producteur a tout simplement découpé la chanson, pour y ajouter des samples etc. On lui a dit « mais qu’est-ce que vous faites ? Pourquoi vous ajoutez des samples ? Là je n’entends plus un groupe jouer. J’entends une réinterprétation informatique de notre groupe ». N’importe quoi.

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madmoiZelle.com : Si tu passes des mois à chipoter, à faire joujou avec de la technologie au détriment de l’idée, ok c’est n’importe quoi, mais si au départ, tu as une idée en tête et que tu sais que pour la faire aboutir, il va te falloir des ordinateurs, où est le mal ?
Luke : Ouais, bien sûr. Je ne condamne pas. C’est juste ce à quoi on s’est heurté, de notre côté. Si on devait faire 3 prises, on faisait trois prises et on gardait la meilleure, point final. Alors que si tu utilises un ordinateur, tu peux passer des heures à fouiller pour sélectionner les meilleurs passages et les assembler… Quand on fait l’album, on a rien enlevé du tout. Tout ce qu’on a enregistré est là-dessus. C’est du live. Tout a été fait dans la pièce même. Tout ce qu’on a pu rajouter après c’est par exemple un peu de claviers, ou une autre guitare, mais c’est tout. Et je pense vraiment que garder tout ça, y compris les petites erreurs, contribue à la magie de l’ensemble. Y a plein d’erreurs sur cet album. Parfois le son de guitare va un peu dans tous les sens, sur Ooh la, je chante carrément faux sur une bonne partie du morceau… Mais voilà, c’est là.

La technologie, j’ai rien contre mais… Je pense que c’est une question d’instinct. Prenons l’exemple de Soulwax. J’ai toujours beaucoup aimé Soulwax. A leurs débuts, c’était un groupe de rock. Et puis ils se sont mis à utiliser l’informatique, et y a eu Too Many Djs etc. Ce qui est fascinant, c’est qu’ils utilisent la technologie vraiment à bon escient. Parce qu’ils y mettent de l’âme. Ou du moins ils ne trichent pas, ils utilisent la technologie uniquement pour s’exprimer, vraiment comme un moyen personnel d’expression. Ce n’est pas un producteur qui leur a dit de le faire, par exemple.

Si tu l’utilises pour faire sortir ce que t’as en tête, ok. Si c’est vraiment ce qui te va. Mais par exemple au tout début on a bossé sur un single avec John Caulfield. Au moment de l’enregistrement, on était complètement stone, on ne savait pas trop ce qu’on faisait. On a enregistré la chanson et ensuite on est allés se balader un peu… Pendant notre absence, le producteur a taillé un peu dans les chœurs, tripoté la batterie… Et quand on est revenus quelques heures plus tard, la chanson avait complètement changé, c’était plus ce qu’on voulait. On lui a dit « Mais ? C’est pas ce qu’on a joué, ça ? » et il nous répond « oh, je teste des trucs un peu différents » et nous on étaient là : « mais c’est notre chanson, mec ! ». C’était quelqu’un de génial, attention hein, mais ça n’était pas ce qu’on voulait faire.

madmoiZelle.com : Vous avez travaillé avec lui au tout début, donc ? Tony, vous l’avez rencontré comment ? Par votre maison de disque ?
Luke : Non, justement c’est ça qui est génial. C’est lui qui nous a contacté après avoir entendu l’une de nos démos. Et le fait qu’il soit intéressé par ce qu’on faisait, ça a immédiatement créé un lien. Nous, on n’était qu’un petit groupe… On a eu énormément de chance de tomber sur le bon. Il a vu à quel point on était mauvais (rires), mais aussi le potentiel qu’on avait, tu vois ce que je veux dire ? Parfois, tu as vraiment besoin de quelqu’un qui croie en toi. Et lui, il y croyait. C’est quelqu’un de très inspirant.

madmoiZelle.com : Sur la façon dont vous créez les chansons… Vous avez des rôles bien répartis… Y a un « Monsieur textes », par exemple, ou c’est plus collectif ?
Luke : On écrit tous. Et c’est pour ça que les chansons sont toutes différentes sur l’album. Il n’y a pas vraiment de chanson écrite par untel ou untel. J’écris la plupart des chansons, c’est vrai, mais on les retravaille ensemble, on les teste, on les modifie… Y pas de dictature. Moi, en tant que chanteur, je ne dicte rien aux autres. On est très ouverts et c’est ce qu’on voulait. On avait tous fait partie de groupes avant et… On ne voulait pas de toutes ces questions d’ego. On a des conflits, bien sûr, mais ça se passe bien. On teste tout ce que chacun propose. On ne va jamais dire d’emblée « Nan, ça c’est de la merde ! ». Ca prend plus de temps, d’accord, mais c’est ce qui nous convient. Parfois tout vient d’un coup, presque tout seul, comme sur Ooh La ou Naive et parfois, comme sur Times Awaits, ça s’élabore plus progressivement, on joue ensemble, on tâtonne, on voit ce que ça peut donner.

(Il jette un œil à la couv des Inrocks) Mais je ressemble à l’un des gars des Editors, là-dessus ! J’ai l’air terne, avec ma chemise, là…

madmoiZelle.com : (Rires) Ben… Vous avez une image assez clean en France. Ici j’ai l’impression qu’on vous voit comme un groupe de gentils gars plutôt proprets…
Luke : Ah oui ? C’est marrant parce que… Dans NME, par exemple ils sont toujours là à parler de drogues, etc. Moi ça m’énerve.

the kooks

madmoiZelle.com : Un peu comme si encore aujourd’hui on ne pouvait pas faire du rock légitime sans correspondre aux clichés du truc ?
Luke : Ouais. C’est n’importe quoi. Je sais que ça paraît un peu prétentieux de dire ça, mais on est peut-être plus « rock’n roll » que la plupart des groupes, tu sais…

madmoiZelle.com : Peut-être que finalement, avec tous les groupes qui existent, les gens sont à l’affût de ceux qui sortent du lot par leur comportement… D’une façon ou d’une autre.
Luke : Oui mais… Tu sais on nous demande souvent « C’est quoi la chose la plus rock’n roll que t’aies faite ? ». Et pfff.. M’en fout, moi. C’est pas ça qui compte dans notre musique. On a 21 ans, alors forcément, on va avoir le comportement de tous les autres gars de cet âge… Mais l’important c’est la musique que tu fais. Et c’est pas parce que tu baignes dans le crack qu’elle va avoir une profondeur, qu’elle va compter. Pour moi c’est pas à ça que se mesure la bonne musique.

madmoiZelle.com : Bof, de toute façon, les rockers ça vieillit mal (rires). D’ailleurs j’ai une question con à ce sujet : tu voudrais vieillir comment ? Comme Ozzy Osbourne, à faire de la télé réalité ? Comme David Bowie, super en forme et très yoga ?
Luke : Oh ouais Bowie, j’aimerais bien (rires). Je sais pas… Je me verrais bien comme Jim Morrison, gros, à écrire des poèmes (rires).

Tu peux aussi mourir sur les WC…
Luke : Ah oui, comme Elvis.

madmoiZelle.com : Mais c’est pas terrible sur la tombe : « Mort sur les toilettes. Et il avait même pas tiré la chasse ».
Luke : (Rires) Oooh ! C’est horrible. Nan sérieusement, je sais pas. On sera peut-être même plus là dans quelques années, donc… Je veux juste faire ce que je veux faire. Comme tous les gens de notre génération : on a la particularité de pouvoir faire tellement de trucs différents, de choisir.

madmoiZelle.com : Et si ça s’arrêtait soudainement, justement, tu ferais quoi ?
Luke : Ce serait terrible, ça… Je sais pas… Je deviendrais chef, je crois. (Rires). La bouffe, ouais.

madmoiZelle.com : Tu serais trop frustré pour continuer dans la musique, produire, par exemple ?
Luke : Non, ça ça me plairait. J’en ai fait un peu, de la production. J’ai un ordinateur chez moi et… Putain j’ai l’air con de dire ça ! Tout le monde, fait ça… (rires) Disons que je m’amuse un peu à bidouiller… Je sais pas, on verra. J’aurais bien aimé écrire. Mais je ne pense pas être assez bon. J’ai toujours voulu être poète, en fait.

madmoiZelle.com : Encore l’effet Jim Morrison…
Luke : Ouais. Des poèmes. Mais bon, c’est n’importe quoi, ce que je dis.

madmoiZelle.com : Bof. Après tout hein… T’as du temps. Pete Doherty publie bien, lui (rires)
Luke : (Rires) Ouais, sauf que mes poèmes à moi sont merdiques. Et je le sais. (Rires).

[…]

Sur ce, le planning étant serré pour le groupe, je délivre Luke de ses souffrances. Sur le chemin du retour, il me parle de leur rencontre avec les Rolling Stones, dont les Kooks ont fait la première partie, de l’effet que ça fait de voir Mick Jagger en chair et en os et du conseil que Sir Mick-Yoda-Jagger du haut de ses années d’expérience, aurait donné au Kook Pritchard âgé de deux décennies à peine : « Il m’a dit « Petit, si j’avais un seul conseil à te donner, ce serait : surtout, fais toute la promo ». Et je me suis dit « et meeerde ! ».

Et oui, la promo c’est les devoirs d’écolier des groupes. Après seulement, on peut aller jouer. Ce que les Kooks ont fait quelques heures plus tard, face à un public qui devait compter pas mal de déjà fans du jeune groupe, et non sans que leur leader ait exprimé encore une fois sa surprise de se voir si « terne » en couverture des Inrocks… La promo, Luke, la promo…


Les Commentaires

7
Avatar de Hippie.
17 février 2008 à 21h02
Hippie.
Rah. Je les A-DORE.
0
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