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Culture

The Good Fight, le spin-off de The Good Wife qui pourrait détrôner sa grande sœur

The Good Fight vient de démarrer aux États-Unis. Le spin-off de The Good Wife se hisse dans les meilleures séries de la mi-saison pour Aki qui vous explique pourquoi c’est ce qu’elle attendait.

Aimant beaucoup The Good Wife, j’attendais avec impatience son spin-off, The Good Fight, avec la même équipe créative que sa grande sœur.

Et d’emblée, après deux épisodes, j’adhère. The Good Fight se place directement dans le top des meilleures séries de la mi-saison pour moi et, je l’espère, dans le top des meilleures séries judiciaires.

J’avais peur que mes attentes soient trop élevées, mais non, j’ai vraiment été rassurée.

Il s’agit du premier programme de fiction original qui se lance sur CBS All Access, la plateforme vidéo payante de la chaîne CBS. C’est franchement un coup de poker.

Chez nous, ce sont souvent des formats courts qui sont proposés sur les sites de ce type et rarement des longs. À voir comment ça marche, en tout cas CBS All Access a misé sur la qualité.

L’été dernier, Michelle et Robert King, les créateurs, avaient sorti en toute discrétion BrainDead qui, malgré la qualité de la série, n’a pas eu le succès escompté (bordel, pourtant des insectes extraterrestres qui bouffent les cerveaux des politiciens américains, ça donne envie !).

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The Good Fight, la suite logique de The Good Wife

Nul besoin d’avoir vu son aînée pour suivre cette nouvelle série, même si évidemment vous comprendrez mieux les private jokes et les dynamiques entre les personnages, mais ça n’enlève aucun plaisir.

Les scénaristes se sont appliqués à expliquer la situation de base dans la partie d’exposition du premier épisode.

Je vous le dis d’avance : si vous aimiez The Good Wife, vous devriez aimer autant (voire plus) The Good Fight.

https://www.youtube.com/watch?v=JsZ2kejlHF8

L’épisode 1 de The Good Fight, intitulé Inauguration, ouvre sur une Diane Lockhart (Christine Baranski qui reprend son rôle) face caméra, en train de suivre le discours d’inauguration de Donald Trump à la présidence (oui, ils ont tourné les deux alternatives).

Puissant.

À lire aussi : Hugo Travers décrypte le premier mois de mandat de Donald Trump

Au niveau de l’histoire, Lucca Quinn (Cush Jumbo qui reprend également son rôle) a rejoint le plus gros cabinet afro-américain de Chicago, tandis que Diane est sur le point de partir à la retraite après avoir bouclé son dernier dossier.

Et une nouvelle tête s’affiche, celle de Maia, la filleule de Diane qui vient de passer le barreau.

Sauf que les choses ne pouvaient pas être aussi tranquilles (car on n’aurait pas de série). Et soudain, ce fut le drame…

Le père de Maia est accusé d’avoir monté une pyramide de Ponzi et aurait volé des millions de dollars à de nombreuses personnes, dont Diane qui se retrouve ruinée et qui dit adieu à ses rêves de maison en Provence.

Les gens lui tournent le dos, accusent également Maia d’être de mèche, et les deux femmes vont devoir reprendre leurs vies en main.

The Good Fight n’est pas juste un The Good Wife sans Alicia

Je sais qu’il ne faut pas croire les rumeurs qui courent sur Internet, mais voilà je vais mettre les pieds dedans. Julianna Margulies semblait être le catalyseur de la fin de The Good Wife.

L’exemple parfait ? Sa prétendue mésentente avec Archie Panjabi qui interprétait Kalinda Sharma, avec laquelle n’avait plus partagé de scène depuis la saison 4. Ce conflit aurait entraîné le départ de Panjabi à la fin de la saison 6.

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Débarrassons-nous de ce préjugé. Si forcément le spin-off rappelle sa série originale, ce n’est quand même pas un copié-collé sans Alicia. Les personnages qu’on connaît ont évolué et de nouveaux sont présentés. Tout le cabinet de Lucca par exemple

Alors une pléiade d’excellent•es acteur•trices avec une écriture soignée, sans élément qui serait perturbateur, ça donne une excellente série.

L’importance des personnages féminins dans The Good Fight

La force de Michelle et Robert King, les créateurs et scénaristes de la série, repose principalement dans leur talent à écrire les personnages féminins (parfois au détriment des rôles masculins d’ailleurs). Donc t’as vraiment envie de t’intéresser à leurs histoires.

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On suit le trio principal qu’on voit sur les posters promotionnels, de Diane à Maia (Rose Leslie) en passant par Lucca.

En matière de prise de risques, c’est chouette d’avoir une actrice de plus de 60 ans, un personnage afro-américain et une lesbienne comme têtes d’affiche pour porter une série.

D’autres bonnes surprises nous attendent également.

La présence de Marissa (énergique et humoristique) en particulier, la fille d’Eli Gold ainsi que la future apparition de Elsbeth Tascioni (Carrie Preston). Les personnages féminins les plus marquants de The Good Wife en somme.

Ah Marissa… Sur Twitter, avec la clique des fans de The Good Wife, je pense qu’on a complètement adopté la fille d’Eli !

Même quand une femme possède son propre cabinet juridique, le poids du patriarcat se ressent toujours. C’est ce que Diane va comprendre à ses dépens.

Mais les obstacles qui se dressent devant toutes les héroïnes ne s’arrêtent pas là. Elles vont tenter de se frayer un chemin dans les eaux troubles de la politique et des enjeux financiers.

Quand Lucca est arrivée lors de la dernière saison de The Good Wife, je l’ai eue de suite à la bonne. Répartie cinglante, drôle et vivante, elle comblait le vide laissé par Kalinda.

Le personnage de Maia m’intéresse énormément.

Si on sait déjà que Lucca et Diane n’ont peur de rien et sont déjà rodées à paraître assurées, la petite nouvelle a tout à apprendre. Et je sens que son évolution va être resplendissante car les balbutiements de ce qu’elle peut être sont prometteurs.

J’adore comment Rose Leslie joue vraiment des personnages divers, de la première saison de Downton Abbey à la dernière de Luther, sans oublier Game of Thrones.

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Petite confession personnelle, dans le paysage télévisuel, j’ai toujours imaginé deux personnages féminins comme potentielles présidentes des États-Unis : Leslie Knope et Diane Lockhart. Alors certes, leurs deux lignées éditoriales auraient été très différentes, mais elles feraient bouger les choses.

Une plume aiguisée au service de The Good Fight

Déjà, dans The Good Wife, des notes d’humour étaient distillées dans l’ambiance très dramatique de l’environnement du tribunal ou du cabinet juridique. Et son spin-off ne change pas les bonnes habitudes.

En sachant que la première saison (je croise les doigts pour que la série soit renouvelée) de The Good Fight sera composée de 10 épisodes, ça me rappelle la construction de Damages (qui certes était beaucoup plus complexe avec des flashbacks).

Ici, il n’est pas seulement question d’une affaire par semaine, on va suivre le fil rouge de la ruine de Diane et de sa contrattaque tout le long de la saison.

En fait, on reste dans une série de network, formatée dans un certain sens, et c’était là que The Good Wife avait réussi à tirer son épingle du jeu.

Car tout en conservant les codes d’un procedural, la série dépassait les attentes avec des sujets d’actualité, et une maîtrise scénaristique et technique (qui n’attend qu’à se révéler dans The Good Fight).

The Good Fight a commencé dimanche 19 février sur CBS All Access avec deux épisodes. La suite arrivera au rythme d’un épisode par semaine.

À lire aussi : Dans Big Little Lies, la nouvelle série HBO, un mensonge prend une ampleur… démesurée


Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

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