Les héros de The Florida Project mènent une existence marginale dans un motel miteux de la banlieue de Disney World.
Willem Dafoe, Brooklyn Prince (dont c’est le premier rôle au cinéma) et Valeria Cotto incarnent les oubliés de la magie Disney, ceux et celles qu’on ne regarde pas et qu’on laisse sur le bas côté.
Sean Baker a ce talent bien trop rare de poétiser le normal, de sublimer l’ordinaire.
The Florida Project, un film plein de poésie
Déjà derrière le formidable et trop méconnu Tangerine,
Sean Baker, sorte de conteur merveilleux, pose aujourd’hui son regard sur les abandonné•es du rêve américain.
Il dévoile déjà les couleurs acidulées d’une Floride marginale dans cette première bande-annonce :
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The Florida Project fait le focus sur une bande de gosses livrés à eux-mêmes
Mooney a six ans et a un caractère bien trempé. Quasiment livrée à elle-même dans un motel de la banlieue de Disney World, elle mène sa vie comme elle l’entend avec sa bande de copains tous plus insolents les uns que les autres.
Hally, sa (très) jeune mère, se préoccupe peu des agissements de Mooney, trop occupée à élaborer des plans malhonnêtes pour payer son loyer.
Le film se concentre sur des gamins qui n’ont peur de rien. Et surtout pas de la liberté !
Présenté à La Quinzaine des Réalisateurs, en parallèle du Festival de Cannes, The Florida Project est une leçon de cinéma et d’humanisme pleine de bienveillance dont les héros, hauts comme trois pommes, me touchent en plein cœur.
Une bulle sucrée à découvrir dès le 20 décembre 2017 dans les salles.
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