Si ça continue comme ça, je suis bonne pour faire mon pèlerinage chaque année au pays des Dresden Dolls. C’est vrai, quoi : deux fois que je les vois, deux fois que je sors de la salle enchantée. C’est même de plus en plus mieux…
En première partie, un groupe à l’univers aussi prenant que celui des Dresden Dolls : DeVotchKa. Un peu de musique tzigane, du rock, des accès de mariachis, pour un mélange d’une beauté un peu vénéneuse. D’ailleurs, pour ton prochain achat CD, note : DeVotchKa – How it ends. Ca m’étonnerait que tu sois déçue (voir la page du groupe sur Myspace : certains titres de l’album y sont en écoute)…
DeVotchKa sorti de scène, une micro-pause et le concert des Dresden Dolls commence. A ma gauche, Amanda Palmer au piano, à ma droite, Brian Viglione à la batterie. Comme toujours, monsieur a coiffé son chapeau melon, madame ses bas rayés et tous deux leur maquillage de poupée.
Si tu ne connais pas leur musique, imagine des rythmes de valses façon boîte à musique qui côtoient des airs de rock furieux. Des comptines aux textes aussi violents que leur musique est faussement innocente. De la noirceur, de l’humour, de la sensualité, une bonne dose de sarcasme et la voix grave d’Amanda Palmer. Une identité vraiment très particulière, que le groupe décrit lui-même comme du « cabaret punk rock »
Sur scène, les Dresden Dolls jouent les mimes, saupoudrent leurs titres de mimiques outrées et de gestuelle théâtrale. Se répondent et se renvoient la balle sans pour autant oublier leur public. Leur musique et leur jeu de scène suffiraient pour faire mouche, pourtant sur certains titres, une danseuse vient désormais ajouter ses mouvements à la « voix » des musiciens, soulignant les mesures saccadées de Half Jack ou la métamorphose contée par Sex Changes.
Au menu du spectacle offert par nos hôtes : des titres extraits du nouvel album, Yes, Virginia (à commencer par Backstabber, le tout premier morceau du concert), mais aussi les titres-phares du premier (dont Girl Anachronism, The Perfect Fit, Missed Me ou encore Coin-Operated Boy). Sans oublier ces petits bonus qui font tout l’intérêt des concerts : un nouveau titre, qu’Amanda Palmer chante seule au piano pendant le rappel, et une reprise en français. L’année dernière, c’était Le port d’Amsterdam que le duo de Boston mettait à sa sauce… Cette année, va pour un Je ne veux pas travailler, de Pink Martini.
Même pas besoin de te dire que le concert était superbe : y a qu’à voir les étoiles que j’ai dans les yeux quand j’en parle. Arf, vivement leur prochaine visite, à ces deux-là…
Le site officiel des Dresden Dolls (à voir notamment : le journal que tient la chanteuse, Amanda Palmer)
© Photos : Patrice Nairi
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