Des Black Keys, je ne connaissais il y a encore peu de temps que le nom et les chansons utilisées pour quelques publicités. C’est une amie qui m’a convaincue de m’intéresser plus en profondeur au groupe en m’en chantant les louanges quasiment à chaque fois que je la voyais. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle a eu raison : en moins de temps qu’il n’en faut pour dire « cornichon », je suis devenue accro à la musique des Black Keys comme d’autres sont incapables de se passer de Tabasco. Mais avant de vous expliquer la raison de mon addiction, laissez-moi vous présenter brièvement le groupe – du moins si vous ne le connaissez pas encore.
The Black Keys : qui sont-ils ?
Ils viennent de l’Ohio, ils sont deux, ils sont beaux ont un charisme bien à eux et s’appellent Dan Auerbach et Patrick Carney. Le premier, chanteur et guitariste, a souvent une grosse barbe. Le second, batteur, des grosses lunettes. Pour l’anecdote, ils auraient décidé se rebaptiser « The Black Keys » en référence aux messages que laissait un artiste aux tendances schizophrènes sur les répondeurs de leurs géniteurs ; lorsqu’il était d’une humeur de chien galeux, l’homme appelait les deux garçons les black keys (qu’on peut traduire par notes noires, parce que tons noirs, ou touches noires, c’est pas top).
Depuis The Big Come Up, leur premier album sorti en 2002, les Black Keys n’ont pas chômé et ont pondu six autres opus en moins de dix ans. Un groupe prolifique, donc.
Mais maintenant, concentrons-nous sur les trois raisons qui font des Black Keys l’un des groupes les plus cool du monde à mes yeux.
Ils sont drôles
Dans sa revue de leur avant-dernier album, Flo vous avait déjà parlé de l’humour des Black Keys, dont les clips qui accompagnent leurs singles sont la preuve. La musique aux petits oignons des tubes des Black Keys est en effet toujours illustrée par une vidéo bien filmée, originale et terriblement drôle. A ce jour, mon clip préféré reste celui de Tighten Up, avec un gamin qui fait son lover, un mini-nerd qui remise ses beignets dans sa poche de chemise, des chaussettes rouges, une future bombe atomique, une MILF, une figurine de dinosaure et de la baga(aaa)rre :
Ou encore celui de Howlin’ For You
en forme de bande-annonce pour un film hyper-cliché façon Tarantino. Avec de la vengeresse blonde et bombesque, de la guitare-tronçonneuse, du sexe mortel, un dinosaure en peluche et de la baga(aaaa)rre :
Ou encore le clip de Next Girl, avec des naïades, une piscine, du soleil, des bikinis, des sous-titres hilarants – dans lesquels les Black Keys expliquent aux spectateurs que cette vidéo est une idée de leur label, qu’ils la trouvent ridicule et qu’elle dénature leur album -, un dinosaure en peluche et de la baga(aaaa)rre :
Et enfin, plus récemment, le clip de Lonely Boy avec de l’employé de bureau, de la danse approximative, de l’enthousiasme, une poubelle en arrière-plan, des expressions faciales à foison, un dinosaure et de la baga(aaaa)rre :
C’est un excellent groupe de blues rock
Les Black Keys sont considérés à raison comme l’un des groupes phares de la scène rock indé du moment. Leur musique est teintée de rock garage, saupoudrée d’un peu de soul et résolument influencée par le blues – ce genre musical qui sent les routes désertes, les Mustang rouillées et les bagels au saumon.
J’ai lu à plusieurs reprises des critiques qui comparaient les Black Keys aux White Stripes. A cela j’ai envie de répondre « CACA BOUDIN, OUAIS ». Pour moi, mettre ces deux groupes en parallèle a à peu près autant de sens que prétendre que le goût du chocolat noir n’est pas très loin de celui de l’andouillette. Pas que je n’aime pas les White Stripes, au contraire, mais y a des limites à la comparaison facile.
Si on m’obligeait cependant à faire un rapprochement entre les Black Keys et un autre groupe, ce serait probablement Led Zeppelin, pour la chanson I Got Mine extraite de l’album Attack & Release qui me fait penser à Whole Lotta Love. Mais j’ai peut-être craqué mon slip, alors je ne vais pas trop m’avancer.
Leurs chansons se prêtent à toutes les situations
Que tu aies envie de te donner un petit coup de fouet, tôt le matin, que tu souhaites te détendre en écoutant de la musique pendant que tu prends un bain brûlant, que tu sois de mauvaise humeur dans le bus qui te ramène chez toi ou que tu souhaites trouver une chanson qui s’accordera parfaitement à ton prochain spectacle de pole dance pour l’élu(e) de ton coeur (perso, ça, je peux pas : j’ai la grâce d’un pigeon mort), la musique des Black Keys se prête à tout.
Sur les 7 albums des Black Keys, on trouve des morceaux qui sortent la tête du pâté tant ils sont énergisants (Howlin’ For You, Lonely Boy, Everlasting Light, Have Mercy On Me…), d’autres, propices aux poses lascives (When the Lights Go Out, Psychotic Times...) et des chansons qui t’accompagneront parfaitement dans tes moments de spleen (I Cry Alone, She’s Long Gone…).
En bref
Des mélodies accrocheuses, des chansons qui s’adaptent à ton quotidien, des clips hilarants et du bon blues rock comme on a perdu l’habitude d’en entendre : l’univers des Black Keys mérite qu’on se penche dessus. Si tu ne connaissais pas le groupe avant de lire cet article, j’espère que je t’aurais un tout petit peu donné envie d’écouter quelques uns de leurs morceaux. Si au contraire, tu étais déjà fan, j’espère que je n’ai pas trop été à côté de la plaque.
Quoiqu’il en soit, grande nouvelle : les Black Keys vont jouer plusieurs dates en France. Bon, par plusieurs, j’entends » 2 « , mais c’est déjà pas mal. Ils seront le 24 janvier prochain à Lille et le lendemain au Zénith de Paris mais je barre parce que c’est complet.
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