Après avoir adapté les films d’espionnage avec OSS117, Michel Hazanavicius a décidé de s’en prendre au cinéma muet, de s’emparer de ses codes, de les adapter et d’en faire un objet d’art bien à lui, sorte d’OVNI du genre version 2011.
L’histoire se situe aux US, George Valentin y est un acteur à succès, dont la belle carrière va être fichue en l’air par l’arrivée du cinéma parlant. L’orgueilleux est en mode « ça ne marchera jamais » et décide donc de ne pas prendre le train en route. Grand mal lui fera…
The Artist est donc un film muet, sans (presque) aucun son. Troublant pour les zozos que nous sommes, habitués au son THX-DolbyBidule et d’en prendre plein les oreilles, mais cette particularité est aussi une magnifique occasion pour Hazanavicius de jouer avec cette absence de sons. Plusieurs fois, il réussit avec ses mises en abyme fantastiques à étonner et surprendre le spectateur.
Le film regorge de clins d’oeil au cinéma muet, de running-gags géniaux. N’oublions pas de parler des acteurs : Jean Dujardin y est génial, Bérénice Béjo y est surprenante et la présence superbe de John Goodman — et le fait qu’on comprend sur leurs lèvres qu’ils parlent anglais — promet peut-être à The Artist une brillante carrière internationale.
En tout cas, le film est taillé pour, sans aucun doute. À la fin de la projection presse, la salle a applaudi. C’est pas si courant.
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