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J’ai testé pour vous… les études pour devenir infirmière #2

Florine vous raconte aujourd’hui sa deuxième année d’études pour devenir infirmière, et les choses commencent à se corser…

Après deux mois de vacances, je suis entrée en deuxième année ! Et cette fois, on a démarré sur les chapeaux de roues : le lendemain de la rentrée (au cours de laquelle nous avons rempli tous les papiers administratifs), nous sommes directement partis en stage pour cinq semaines.

Car cette deuxième année allait nous plonger encore plus dans notre futur métier, avec trois périodes de stages.

À lire aussi : J’ai testé pour vous… les études pour devenir infirmière #1

Des exigences particulières

Pour ma part, j’ai commencé par aller en médecine ambulatoire. C’est un service qui accueille principalement les hospitalisations de jour ; sa difficulté, c’est qu’à l’exception de quelques patients (un nombre compris entre 1 et 5…), on remplit le service le matin et on le vide le soir… Autant dire qu’il y a de la pression.

Les personnes viennent pour réaliser des bilans de diabète, des bilans respiratoires, des coloscopies, gastroscopies ou fibroscopies, pour recevoir leur chimio contre le cancer… On accueille aussi les personnes arrivées des urgences en attendant qu’une place se libère dans les autres services, car dans l’hôpital en question, le service de médecine ambulatoire est fermé tous les week-ends et elles ne peuvent donc y rester.

Et nous réalisons également certains actes considérés comme une consultation et non comme une hospitalisation, comme par exemple les saignées pour les personnes atteintes d’hémocromatose (qui ont trop de fer dans le sang), ou les infiltrations (l’injection d’un produit dans l’articulation pour soulager des pathologies comme l’arthrose — un acte réalisé par un médecin).

À ce propos, je ne vous ai pas encore parlé des « devoirs » que nous avons à faire en stage pendant la durée de la formation. Cela dépend des exigences des formateurs, mais nous ne faisons pas de rapport de stage comme on en entend souvent parler… On nous demande des recherches sur les médicaments, les pathologies, et de réaliser des « projets de soins ». Il s’agit d’un travail écrit qui présente le patient ainsi que l’organisation de ses soins, en relation avec les différents rôles de l’infirmière. C’est en fait ce qu’elle fait tous les jours sans l’écrire, mais nous les étudiants devons rédiger ce projet de soins, pour montrer qu’on a tout compris !

Avec ce stage, j’ai commencé à aborder la « prise en charge globale » du patient. C’est-à-dire que contrairement à la première année, où j’avais plus tendance à suivre les infirmières comme un tout petit poussin, là je devais « choisir » un certain nombre de patients et m’occuper seule de toute leur hospitalisation !

infirmiere

Une infirmière diplômée a généralement un secteur de vingt patients ; j’ai commencé avec deux, puis trois, quatre, cinq…. C’est là que les difficultés sont apparues : j’avais des soucis d’organisation, j’oubliais du matériel (ce qui m’obligeait à faire sans cesse des aller-retours dans le couloir), j’étais plus lente à réaliser les actes et prenais deux fois plus de temps qu’il ne le fallait… Cette perte de temps ne convenait absolument pas pour un service extrêmement exigeant en organisation et rendement.

En effet, les journées passaient à toute allure ! J’arrivais le matin pour 6h30, quand il n’y a pas encore de patients, pour préparer la journée. Un jour, j’ai par exemple appris que dans mon secteur il y avait des personnes diabétiques, qui venaient réaliser un bilan. Elles ont tout un programme d’examens à effectuer dans la journée, qui doit se finir par la visite du médecin.

Pour vous donner un exemple type : un matin, un premier patient est arrivé à 8h. Je l’ai installé dans sa chambre, j’ai réalisé le questionnaire d’entrée, pris les paramètres (tension, température, glycémie…), et effectuer une prise de sang. Mais il fallait se dépêcher ! La personne était venue à jeun pour la prise de sang et je devais à présent lui apporter un petit déjeuner pour qu’elle puisse prendre rapidement son traitement. En sortant de la chambre, j’ai appris que mes quatre autres patients étaient arrivés entre-temps ! Je vous laisse imaginer la pression…

Un apprentissage difficile

Je vivais mal aussi le fait que lorsque je posais une question à propos de quelque chose que je ne connaissais pas, j’avais droit à la réponse : « Mais si tu sais, tu l’as vu en cours ça ». Mais je ne l’avais pas vu, non ; j’étais étiquetée comme une deuxième année alors que je ne valais pas plus qu’une fin de première !

Je ne jette pas la pierre aux autres infirmières : elle étaient exigeantes mais elles avaient raison de vouloir que je progresse. Sauf que pour moi c’était une sacrée galère… Lorsqu’une infirmière commentait un soin que j’avais réalisé, je finissais souvent en larmes, car malgré tous mes efforts, je ne parvenais pas à exécuter quelque chose correctement.

Heureusement, vers la fin des cinq semaines il y a quand même eu des améliorations ! Je me souviens par exemple de la fameuse pose de voie veineuse que je ratais systématiquement, ce qui obligeait à aller rechercher du matériel, appeler l’infirmière et « piquer » deux fois le patient… Ehbien lorsque j’y suis arrivée pour la première fois, j’ai accouru dans la salle de soins et clamé haut et fort que j’avais réussi ! J’ai fini sous les applaudissements et fêté mon triomphe avec toute l’équipe.

Après ces cinq semaines, j’avais une période de cours, avant de reprendre le stage en janvier.

À lire aussi : Vis ma vie d’étudiante sage-femme

Des cours éclairants

J’ai donc commencé les cours, et ce que je peux vous dire, c’est que tout est devenu limpide ! Ces questions dont on me disait que je n’étais pas censée les poser, j’en ai obtenu les réponses. Nous avions une bonne partie de cours sur les pathologies rencontrées en service (le diabète, les maladies pulmonaires, les cancers, la cirrhose…), ce qui m’a permis de faire les liens entre la théorie et la pratique.

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Mais c’est bien sûr !

Quand j’ai repris mon stage, tout est devenu facile : j’ai progressé de manière fulgurante, je comprenais tout et cela se retentissait sur ma rigueur et mon fonctionnement. J’ai eu un très bon bilan, et j’ai enfin commencé à valider des compétences précieuses ! Et avec du recul, je pense sincèrement que ce stage m’a apporté des capacités essentielles pour la pratique de mon futur métier, il était très formateur.

Changement de contexte

Pour la deuxième partie de l’année, je suis retournée en psy. Et là, l’expérience a été assez similaire au stage que j’y avais effectué en première année… étant donné que le hasard a fait que je suis retournée dans le même pavillon ! Ça faisait bizarre de retrouver mes « premiers patients ».

Cependant, j’avais dépassé la première étape de la découverte, et cette fois j’ai pu prendre plus d’initiatives et plus me positionner en tant que professionnelle : j’ai même pu organiser des activités thérapeutiques. Mon bilan était bien meilleur que le premier, j’en avais gagné, des compétences !

À lire aussi : J’ai testé pour vous… être agent sanitaire en hôpital psychiatrique

En ce qui concerne les partiels, tout était axé sur la pratique, et j’ai même beaucoup aimé en passer certains. Par exemple, dans l’unité concernant l’éducation à la santé, nous devions monter en groupe une action d’éducation chez un public cible. Au cours du premier semestre, nous rencontrions ces personnes pour l’unité de santé publique, et nous leur faisions passer un questionnaire pour essayer de repérer un problème de santé. Après le dépouillement, il fallait monter une action d’éducation.

Dans mon groupe, nous sommes allés voir une classe de CE2. Avec le questionnaire, on a découvert qu’il y avait des « lacunes » au niveau de la santé bucco-dentaire. Pour notre action, nous avons donc préparé un diapo et des ateliers afin de leur apprendre à prendre soin de leur dents. C’était le meilleur partiel de ma vie !

Il y eut aussi notamment un travail pratique à faire sur la transfusion où il fallait simuler toute la procédure jusqu’au bout de la transfusion.

Cette année fut riche en émotions, mais incroyablement enrichissante et formatrice !

La troisième année s’annonçait par contre comme un défi encore différent : nous allions avoir un mémoire à réaliser pour apporter notre contribution à la recherche infirmière, qui permet d’améliorer des techniques de soins, de travailler sur le positionnement professionnel, l’éthique, la déontologie…

Nous n’allions pas chômer !

Retrouvez bientôt le récit de la troisième et dernière année en soins infirmiers de Florine !

À lire aussi : « Ni Bonnes, ni Nonnes, ni Pigeonnes » : les infirmières en ont assez — Le Petit Reportage

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Les Commentaires

8
Avatar de mezanine
16 décembre 2014 à 09h12
mezanine
Du coup tu vas pas faire de pédiatrie alors que c'est ton projet?
Han c'est fou les changements. Bon après ça dépends d'une IFSI à une autre. Nous à la croix rouge on devait se démerder entre nous en 3 eme année pour les stages (ce qui pouvait être un peu compliqué et injuste...). Mais c'est dommage cette façon de gérer vos stages. :/... Fin bon y a des bons/mauvais côtés au deux réformes ^^. Et vous au moins vous n'avez pas de MSP formelle !

Bon, t'façon on peut malheureusement pas y faire grands choses. Bon Courage pour les filles qui ont choisis cette filière. Notre métier est magnifique. Mais malheureusement il nous faut du courage :/.!
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