Présentation et test du Kindle Paperwhite, la nouvelle liseuse électronique d’Amazon, qui pourrait faire un cadeau très sympa pour les plus grandes lectrices d’entre vous.
Mise à jour du 10 décembre 2013 :
Depuis deux ans, le Kindle a bien grandi et le dernier modèle, c’est le Paperwhite, qui combine les avantages des versions précédentes et des bonus tout nouveaux tout beaux !
Les nouveautés du Kindle Paperwhite
La grosse nouveauté (et le gros plus), c’est un rétroéclairage optionnel qui manquait clairement aux Kindle précédents. Si le confort de lecture de cette liseuse vient en bonne partie du fait que son écran non-rétroéclairé ne fatigue pas les yeux, j’ai regretté avec mon Kindle 4 l’absence d’une fonction me permettant quand même de lire en voiture la nuit, par exemple (non, je ne conduis pas, je vous vois venir).
C’est chose faite avec le Paperwhite qui dispose d’un rétroéclairage non seulement optionnel, mais aussi réglable en intensité : 24 niveaux sont disponibles, de quoi trouver celui qui vous sera le plus confortable !
L’autre nouveauté qui change du Kindle 4, c’est l’écran tactile : exit les boutons pour changer de page ! La seule protubérance du Paperwhite est le bouton d’allumage situé en-dessous, sinon tout se fait sur l’écran. Et c’est bien pensé : par exemple, comme on avance d’une page plus souvent que l’on ne recule, seule une petite portion de l’écran est dédié à l’action « page précédente » : si vous tapotez le milieu ou la droite, vous irez à la page suivante.
La prise en main est très intuitive : en un mouvement de doigt, on affiche le menu, les options principales, on passe en mode « hors-ligne » pour économiser la batterie… Les principaux gestes du tactile (glissement de doigt, « écartement » du pouce et de l’index pour zoomer) se retrouvent dans cette liseuse.
On trouve d’autres nouveautés en vrac : un contraste de meilleure qualité, une fonction permettant de « feuilleter » un livre sans perdre sa page, une liste des mots de vocabulaire déjà recherchés (permettant de tester votre mémoire !), et même une recherche enrichie qui utilise Wikipédia ! Ma nouveauté préférée, c’est l’outil qui calcule mon temps de lecture habituel et peut donc me dire combien de minutes il me reste avant la fin du chapitre. Pour moi qui déteste me coucher au milieu d’un chapitre, c’est parfait.
En bref, que vous soyez déjà des aficionados du Kindle ou que vous soyez novice, je pense que le Paperwhite est une belle avancée et qu’il est accessible à tout le monde, de votre cousine geek à votre père qui ne comprend rien aux technologies modernes.
Vous le trouverez pour 129€ chez Amazon ; je me permets de vous conseiller également la très chouette housse officielle, qui coûte 35€. C’est un petit plus non négligeable qui protègera l’écran de votre liseuse dans votre sac, où peuvent rôder clés malfaisantes et stylos vengeurs ; de plus, elle est jolie, disponible en sept coloris, et n’alourdit quasiment pas le Kindle. Enfin, elle est utile puisque le Paperwhite se met automatiquement en veille quand vous la fermez, et se rallume automatiquement quand vous l’ouvrez !
Article du 9 décembre 2011 :
Après des années (depuis la sortie du tout premier modèle en 2007) d’hésitation, et après en avoir enfin tenu un entre les mains, j’ai décidé de m’offrir un Kindle. Et pourtant, c’était pas gagné. Je suis une fétichiste du livre, de l’objet livre, c’est bien la seule chose qui me rende réellement maniaque (non, on ne corne pas les pages d’un livre, on utilise un MARQUE-PAGE) – ouais voilà, je suis une intégriste du livre en fait. Mais justement, je suis tellement maniaque que je n’ai pratiquement jamais de livre sur moi – j’ai bien trop peur de les abimer.
A chaque fois que j’ai trimballé un livre dans mon sac (même protégé dans un sac plastique), il a perdu de son éclat. Du coup je ne lis que chez moi (et je n’y suis pas souvent).
Présentation
Et c’est là que le Kindle intervient.
Cette petite liseuse électronique sortie des usines Amazon est extrêmement pratique – et c’est rien de le dire. Le Kindle peut contenir 1400 e-books en même temps, soit bien plus que ce que votre sac à main ou votre valise peuvent contenir. Qui n’a jamais connu le dilemme du choix du bouquin à emporter pour son trajet ou ses vacances ? Le Kindle se glisse dans un sac et vous permet de changer d’avis sur le livre à lire à tout moment – alors certes, pour ceux qui, comme moi, ont la fâcheuse manie de lire 45 000 livres en même temps, ça va pas vous faciliter la tâche. Mais qui n’aime pas avoir le choix ?
Pour acheter un bouquin, il suffit de vous connecter à un réseau Wi-Fi sur votre Kindle et vous pourrez instantanément accéder au store d’Amazon. Vous pouvez également accéder au store depuis un ordinateur et envoyer le bouquin directement vers votre Kindle – c’est aussi rapide. Mais ce n’est pas tout, le Kindle est également équipé d’un navigateur internet– en noir et blanc et très basique, certes, mais c’est une liseuse électronique, pas une tablette.
Question prix des bouquins, ils sont systématiquement quelques euros moins cher que les éditions papier – sans compter les ebooks gratuits ou en promotion. Comptez en moyenne 2 à 5 euros de moins pour un ebook.
Passons en revue les Pour et les Contre du Kindle 4.
Les Pour
– La capacité de stockage. 1400 e-books, ça fait beaucoup. Avoir la possibilité de se balader avec sa bibliothèque dans la poche, c’est pas rien. Si on a envie de lire un passage d’un bouquin qui nous a marqué à un pote en plein milieu d’une conversation, BIM, on dégaine son Kindle et c’est parti. Le risque c’est de passer d’une citation à une autre et de rendre son interlocuteur malade à coups de « AH ATTENDS, ça m’rappelle, faut que j’te lise un truc d’un autre bouquin », « AH MAIS TANT QU’ON Y EST, putain, j’t’ai pas parlé de ce que j’ai lu dans la bio de Cherie Currie attends », « EH MAIS ÇA M’RAPPELLE… » etc, etc.
C’est un peu dangereux, mais si vous savez vous maîtriser, ça passera tout seul.
– Le dictionnaire. Eh ouais, on est pas tous de gros érudits, alors le Kindle a un dico multi-langues intégré. Celles qui aiment lire dans une langue étrangère seront soulagées de ne plus avoir à trouver un moyen de googler le mot qui leur pose problème toutes les trois lignes. Il suffit de déplacer le curseur sur le mot qui vous embête, et la définition apparaîtra en bas de page – hop, réglé en 5 secondes, et on en ressort moins bête. Ça marche aussi pour celles qui lisent des bouquins en français mais au langage tellement technique que ça en devient un peu compliqué.
– Les citations. Gros kiff du Kindle : pour celles qui détestent défigurer leurs bouquins à coups de stabilo ou crayon à papier, vous aurez la possibilité de sauvegarder toutes vos citations préférées. Le Kindle vous permet de surligner les passages de votre choix, qui seront stockés sur une page dans la machine, mais également via votre compte Kindle sur le site d’Amazon, pour pouvoir les retrouver facilement. Vous allez ainsi pouvoir vous constituer une belle collection de citations sans avoir à barbouiller vos bouquins. Et gros plus : vous pourrez facilement partager vos passages préférés sur Facebook ou Twitter. Bam.
Sans compter que vous pouvez ajouter des signets (au lieu de corner vos pages) et des annotations, tout au long de votre lecture. Et dernier bonus : pour chaque ouvrage, vous pouvez parcourir les passages les plus surlignés par les lecteurs. Vous pouvez les trouver via le bouquin sur votre Kindle, mais aussi sur la fiche de chaque bouquin sur Amazon (une autre façon de vous faire une petite idée de ce qui vous attend avant d’acheter un livre).
– Les extraits. Alors ça, c’est la grosse révolution de ma vie, je me bénis d’avoir craqué pour le Kindle rien que pour cette raison. Avant d’acheter un livre – quel qu’il soit – vous avez la possibilité d’en recevoir un extrait gratuitement sur votre Kindle. C’est valable pour TOUS les livres du Kindle store, et les extraits sont assez longs pour vous donner une idée précise de ce qui vous attend. Je ne parle pas de trois paragraphes jetés au hasard – les extraits font plusieurs pages, ça varie selon les bouquins, mais y a généralement de quoi faire.
C’est comme quand Amazon vous offre la possibilité de feuilleter un livre sur le site, mais en mieux. Du coup, je dois avouer que ma bibliothèque Kindle est constituée à 70% d’extraits de bouquins que je prends plaisir à parcourir avant de prendre une décision. Comme en librairie, on aime bien pouvoir feuilleter un bouquin avant de se décider.
– L’écran E Ink. La technologie m’étonnera toujours. La E Ink, c’est de l’encre électronique, ce qui veut dire que l’écran du Kindle n’a rien à voir avec un écran de téléphone, d’ordinateur ou de tablette, par exemple. Il n’est pas rétro-éclairé. C’est exactement la même chose que quand on lit un livre sur papier – sauf que la couleur de fond est plus grise que blanche.
Vous pouvez donc lire 1) sans vous niquer les yeux (sur un iPad par exemple, même avec la luminosité au minimum, ça finit par brûler la rétine) et 2) en plein soleil, puisqu’aucun reflet ne vous cassera les bonbons. L’affichage est net, précis, propre, et très proche de l’encre « réelle ». Vous pouvez aussi régler la taille de la police pour une lecture encore plus confortable.
– Le poids. Le Kindle pèse 170g. C’est QUE DALLE. À peine plus lourd qu’un smartphone (j’étais persuadée qu’il était moins lourd que mon iPhone, alors que non, c’est vous dire). C’est vraiment très léger, ça se glisse dans un sac sans qu’on ne puisse percevoir de différence de poids. Et comme en plus il est super fin, ça le rend vachement pratique à transporter.
Par contre faut pas trop s’asseoir dessus madame hein.
On n’a pas toujours envie de se rajouter le pavé qu’on est en train de dévorer au poids déjà indécent de notre sac – le Kindle règle donc ce problème avec brio. C’est du vécu : j’ai déjà abandonné un gros bouquin simplement parce que je n’avais jamais la place/le courage de le foutre dans mon sac. Maintenant j’ai plus d’excuse.
– Lire sans honte. Ça ne vous est jamais arrivé de vouloir lire un bouquin un peu «honteux» et de ne pas oser le lire en public de peur qu’on ne vous juge en voyant la couverture ? Genre un bon gros roman de chick-lit baveux, le super roman de Snooki de Jersey Shore, l’autobiographie de Shannen Doherty ou un gros bouquin de self-help qui en révèlerait trop sur vos faiblesses ?
TA-DAAA, le Kindle est là. Personne ne peut savoir ce que vous lisez – discrétion assurée. Les gens seront simplement intrigués par l’objet que vous tenez, pas par ce qu’il contient, et vous pourrez engloutir les collections Harlequin ou Gossip Girl sans peur qu’on vous jette un regard plein de mépris intellectuel.
– Les classiques gratos. Histoire de contrebalancer un peu avec ces histoires de navets à lire en toute impunité : vous pouvez également trouver une grosse collection de classiques de la littérature GRATUITEMENT. Pour ZÉRO euro, que dalle, nada, walou. Eh ouais. C’est ainsi que je me suis retrouvée avec l’intégrale des Rougon-Macquart de Zola pour rien du tout. Idem avec les nouvelles de Maupassant.
Proust, Poe, Diderot, Shakespeare, Wilde, Rimbaud, Joyce, Hugo et tous leurs potes sont accessibles gratuitement sur votre Kindle. Vous n’aurez plus aucune excuse, vous allez pouvoir rattraper votre retard sur les plus grands monuments de la littérature, sans débourser un centime. Sans compter les nombreux livres à 99 cents et les offres spéciales régulières.
– La batterie. Un mois d’autonomie. À moins que vous ne vous serviez de la connexion Wi-Fi toute la journée, auquel cas la durée de vie de la batterie diminue un peu, mais sinon, elle peut tenir un mois. UN MOIS. J’ai fait le test moi-même : je l’ai depuis un mois presque jour pour jour et je l’ai rechargé pour la première fois avant-hier.
– Transportez vos propres documents. Envie de stocker vos textes divers quelque part ? Coucou, votre Kindle est là. Un peu comme une clé USB dont vous pouvez lire le contenu directement.
Les Contre
– Le clavier. Les trois versions précédentes du Kindle avaient toutes un clavier complet. Le Kindle 4, lui, n’a que quelques boutons. Le clavier s’affiche à l’écran et il faut naviguer au milieu des lettres à l’aide des flèches sur le bouton central. Un peu relou, ça nous renvoie un peu à l’ère des portables de notre adolescence, avec un certain nombre de lettres par touche – mais comme on ne se sert pas du Kindle pour écrire des dissertations, ce n’est pas ultra handicapant.
– Plus de prêts. Le point chiant de l’e-book : on ne peut plus prêter ses bouquins. On ne peut que dire « eh, j’ai lu un bouquin terrible, tu devrais l’acheter ! » et passer pour un gros radin. Mais bon, pour les maniaques du livre qui ont toujours peur de le voir revenir dans un état pitoyable, ça peut faire une bonne excuse. Sinon, c’est un peu frustrant. C’est une nouvelle façon de lire à adopter.
– C’est pas un livre. Ouais, je sais ça vous la coupe. Mais rendons nous à l’évidence : ce qui emmerde le plus les gens avec le Kindle, ce qui les fait vraiment hésiter ou carrément refuser l’hypothèse même de s’en offrir un, c’est que ce n’est pas un livre. Le Kindle est un objet électronique – et donc froid. Plus d’odeur d’encre et de papier, de pages tournées, de doigts entaillés, de contact avec l’objet livre, celui que l’on aime tant. Si vous parvenez à vous faire à cette idée, vous pourrez adopter le Kindle.
Bien sûr, ça ne veut pas dire qu’il faut abandonner un objet pour un autre – on peut posséder un Kindle et continuer à lire des « vrais » livres. Mais en adoptant le Kindle vous adopterez un réflexe différent en matière d’achat de livres. Par exemple, j’ai tendance à acheter les bouquins que je suis persuadée d’adorer, de relire plusieurs fois et/ou de vouloir prêter. Idem pour les « beaux » livres.
Je réserve l’usage du Kindle à la lecture de bouquins que je ne regretterai pas de ne pas voir dans ma bibliothèque (ou les bouquins de la honte, comme expliqué dans les « pour »). Les bouquins de train, de plage, de voiture, de salle d’attente – ceux qui ne nous laisseront pas un souvenir impérissable mais qu’on ne regrette pas pour autant d’avoir lu.
– L’achat du virtuel. Même problème qu’avec l’achat de chansons ou de films sur Internet : on a du mal à se rendre compte de ce qu’on a acheté lorsque ce n’est pas palpable. C’est toujours plus rassurant d’avoir un DVD, un CD ou un bouquin entre les mains, plutôt que de voir notre argent partir dans un objet non-palpable. Il faut accepter cette idée, se faire à ce qu’impliquent les nouvelles technologies, et accepter de mettre son argent dans un bouquin qu’on ne pourra jamais toucher.
Et c’est une tâche qui peut s’avérer vachement difficile pour la plupart d’entre nous – je ne suis pas sûre de m’être totalement faite à l’idée, alors que je possède mon Kindle depuis un mois.
Conclusion
C’est un petit investissement que je recommande chaudement aux grands lecteurs ainsi qu’à ceux qui aimeraient lire plus souvent mais qui n’ont pas encore le réflexe d’acheter/emprunter des bouquins et/ou de les emporter partout avec eux. On peut même y lire des BD, des journaux et des magazines – en noir et blanc, toujours. 99€, c’est une somme, mais je pense sincèrement que le Kindle les vaut. Une fois qu’on a compris tout ce qu’il est possible de faire avec cette liseuse, on peut le dire : ça vaut largement ces 99€. Le rapport qualité-prix est indéniable.
Il faut évidemment passer le cap de l’amour de l’objet-livre, adopter le réflexe d’acheter et de lire du virtuel, et après ça passe tout seul. À vrai dire, j’ai dû me forcer à limiter les « pour » de ce test pour éviter de vous pondre un article de 76 pages, mais je finirai en insistant bien sur ce point : étant plutôt réticente à la base (bien que très intriguée), je suis très, très, très, très satisfaite de cet achat.
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