Article initialement publié le 29 mai 2012
La première fois que j’y ai mangé un burrito, c’était à New-York il y a une paire d’années. Chipotle : pour ma mère, c’est le nom d’un piment séché ; pour moi, celui d’un havre de bonheur mexicain.
Manger Chipotle à Paris, c’est désormais possible !
Avec le temps, le souvenir de ce premier déjeuner au Chipotle s’est un peu déformé : je ne pouvais y repenser sans m’imaginer gambader, l’air hébété comme sous crystal meth, dans une piscine à boules, à cela près que les boules, c’était des burritos et des tacos. Joie, bonheur, volupté, papillons dans le ventre, guacamole tartiné sur le visage : ce songe chipotléen m’a poursuivi pendant de longues années.
Jusqu’à jeudi dernier. On était le 24 mai. Et pour la première fois, un Chipotle s’installait en France.
Son ouverture était initialement prévue pour novembre 2011. Après avoir repoussé la date plusieurs fois, le restaurant voit finalement le jour ce mois-ci, au 18 boulevard Montmartre. Burritos, tacos, bières mexicaines : Chipotle est assiégé.
Cette expérience est un test pour la franchise qui souhaite mesurer son succès sur le marché français, même si un autre restaurant est déjà en projet dans le centre commercial des Quatre temps, à Paris La Défense.
Ci-dessous, un petit aperçu de la file d’attente. Pour relativiser : 1. la photo a été prise le soir du premier jour, il faut certainement s’attendre à ce que la fréquentation se régule au fur et à mesure que le buzz refroidit, 2. la queue avance plus vite que l’on ne croit (on a attendu une petite demi-heure, donc finalement, en discutant, c’est pas si chiant).
Il faut compter 9 euros le plat
(burrito, assiette, tacos ou salade).
J’ai choisi un burrito de steak, mon copain a tenté le barbacoa.
Riz, oignon, poivron, haricots rouges, sauce douce / moyenne / pimentée, fromage… C’est à vous de composer votre plat comme bon vous semble.
Derrière moi, une fille visiblement au régime s’est exclamée : « Je crois que je vais prendre mon burrito sans riz« . L’ami qui l’accompagnait : « Ça va pas ou quoi, ce serait comme manger des frites sans ketchup ou des fraises sans chantilly ! »
Je crois que cette discussion résume assez bien la problématique Chipotle, et plus généralement, le dilemme du fast-food : se goinfrer équilibré. Moi, j’ai tranché : me faire un Chipotle sans riz ni fromage, ce serait comme s’obliger à prendre une salade et de l’Évian avec son Big Mac. Ce serait TRISTE.
Bon alors, ce qui est très amusant à voir, c’est comment le monsieur au bout de la chaîne arrive toujours à TASSER tout ce que les clients ont demandé dans leurs burritos. Je trouve ça aussi impressionnant que les messieurs qui collent les publicités dans le métro : le mouvement, net et rapide, semble avoir été appris par coeur.
Et hop, ça fait un joli burrito :
Je me dois en revanche de vous préciser une chose : le guacamole est en option à 1€50, et ça, c’est surprise à la caisse puisque personne ne vous le précise avant. Un constat qui n’est pas sans me rappeler le passage de l’oeuf au plat gratuit à l’oeuf au plat payant sur les welsch à Lille en 2006 : un scandale.
Reste que mon burrito est une posssible définition culinaire du mot « bonheur ». Le steak était grillé comme il faut, le riz très tendre et les légumes super frais.
Avantages
- Enfin un fast-food où manger mexicain !
- Les burritos sont délicieux. À côté, mes meilleures soirées Old el Paso ne font pas le poids.
- Tout est préparé devant vous.
Inconvénient
- Avec le Dr Pepper, le repas revient à 11 euros. On a connu fast-food moins cher.
- Trop de file d’attente en ce moment. Attendez un peu que le buzz retombe.
Pour témoigner sur Madmoizelle, écrivez-nous à :
[email protected]
On a hâte de vous lire !
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos podcasts. Toutes nos séries, à écouter d’urgence ici.
Les Commentaires
Par contre, mon pote masculin-à-tendance-ogre a trouvé ça un peu light pour un repas.. Je pense qu'il s'en serait bien pris un deuxième pour la route.