Tess Holliday continue de tracer sa route contre la grossophobie, et avec la banane ! Cette fois, la mannequin « plus size » à l’origine du hashtag « J’emm… vos critères de beauté » a dévoilé une série de photographies non retouchées (c’est en tout cas comme ça qu’elles ont été présentées) : elle a posé pour Torrid, une marque américaine spécialisée dans les vêtements « grande taille ».
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Bien sûr, ce ne sont pas des clichés à l’arrache mais des photos réalisées en studio, qui bénéficient d’une chouette lumière, mais encore une fois, l’objectif de Tess Holliday est de décomplexer les femmes qui portent des grandes tailles, et de leur faire prendre conscience des possibilités qu’elles ont avec la mode, comme elle l’a expliqué à E Online.
« Je crois fermement que tout le monde devrait s’habiller comme il le veut et arborer ce qu’il veut — c’est en partie pour cela que j’ai commencé mon mouvement #EffYourBeautyStandards [J’emm… vos critères de beauté]. Ce qui compte, c’est d’être soi-même. Quoi que tu veuilles porter, tu dois pouvoir le faire, te sentir bien avec toi-même, te sentir sexy et ne pas te retenir. »
Et pour cela, Tess Holliday célèbre le développement de la mode « grande taille » :
« Il y a quelques années, nous étions vraiment limitées, mais il y a plus tellement de marques abordables qui correspondent à nos corps. J’étais restreinte à quelques enseignes avant de commencer à travailler comme mannequin, et j’ai en quelque sorte appris à embrasser ma sexualité à travers les vêtements, ce qui auparavant était vu d’un mauvais oeil si tu étais « grande taille ». »
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Les Commentaires
En fait, plusieurs études ont été réalisées et notamment une étude appelée "The effects of thin and heavy media images on overweight and underweight consumers: social comparison processes and behavioral implications", présentée dans le Journal of Consumer research, en avril 2010, si ça intéresse certain(e)s.
Cette étude est assez intéressante et surtout, elle permet en réalité de se poser les "bonnes" questions. Tout est dans le titre, et les conclusions sont assez éclairantes (je ne fais pas de résumé ici parce que ça serait un peu long).
On critique beaucoup le marketing et la publicité (bouh, vous avez deviné que je suis une marketeuse là hein ?), parce qu'ils affichent des images de maigreur qui nous affolent, mais en réalité, c'est une sorte de cercle infernal qui se dessine: la publicité offre une image de beauté idéale un peu plus idéale que ce que la société a tendance à penser. De ce fait, le consommateur cherche à rattraper cette image, et donc l’effet que la publicité a sur la personne est beaucoup moins fort, et donc elle propose une nouvelle image, encore plus idéale, au consommateur. C'est pour cette raison que depuis les années 1980 on a des femmes de plus en plus minces dans les publicités, atteignant la maigreur aujourd'hui. Tout comme avant on avait des femmes de plus en plus pulpeuses...