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Valérie Lemercier  // Source : Gaumont
Culture

« T’es pas drôle » : Valérie Lemercier raconte avoir été humiliée sur le plateau des Visiteurs

Derrière une comédie joyeuse et rocambolesque se cache l’expérience d’une femme que l’on a humiliée. Alors que Les Visiteurs fête ses 30 ans cette année, Valérie Lemercier a révélé les maltraitances qu’elle a subies sur le tournage, notamment de la part du réalisateur Jean-Marie Poiré.

Trente ans après la sortie des Visiteurs, Valérie Lemercier s’est confiée sur l’envers du décor de la comédie aux 13,78 millions d’entrées qui, pour beaucoup, est synonyme de rires et de bons moments en famille. Pourtant, sur le plateau de « Beau Geste », émission diffusée le dimanche 12 novembre sur France 2, la comédienne de 59 ans a révélé avoir subi des humiliations de la part du réalisateur Jean-Marie Poiré.

« T’es pas drôle »

En 1993, Valérie Lemercier interprétait Béatrice de Montmirail. Si son rôle est inoubliable pour les spectateurs, la comédienne se souvient de l’expérience des Visiteurs comme d’« un tournage difficile. » Elle a raconté :

J’étais peut-être fatiguée, peut-être que j’avais un mini melon d’avoir fait une tournée avec un spectacle (…) Jean-Marie Poiré n’était pas content. Il venait me voir le soir pour me dire ‘T’es pas drôle’. »

Cette épreuve psychologique ne s’est pas limitée aux interactions avec le réalisateur. Valérie Lemercier a partagé d’autres moments difficiles en coulisses. La maquilleuse de Christian Clavier aurait lancé, en voyant arriver Marie-Anne Chazelle, l’une des partenaires de jeu de Valérie Lemercier : « Enfin une femme drôle. »

Les Visiteurs / Valérie Lemercier

César du meilleur second rôle féminin

Dans Les Visiteurs, Valérie Lemercier donne la réplique à Jean Reno et Christian Clavier, qui avaient déjà un statut de stars. Selon l’actrice, elle n’avait « pas le même statut » que ses partenaires de jeu. « Je n’avais jamais rien fait, j’étais une petite surprise. » a-t-elle déclaré sur le plateau de « Beau Geste ».

Évoquant ces humiliations, Valérie Lemercier a confié avoir éprouvé une « espèce de panique ». Elle se remémore : « Je ne leur donne pas ce qu’ils veulent. Je ne suis pas assez drôle. » Si toutes ces remarques dégradantes l’ont plongée dans le syndrome de l’imposteur, l’Académie des César aura finalement reconnu le travail de Valérie Lemercier à sa juste valeur en lui décernant le César du meilleur second rôle féminin en 1994.

Pour le deuxième volet du film, elle avait d’ailleurs refusé de reprendre son rôle, remplacée par Muriel Robin.


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