Dans un entretien avec le journal sportif L’Équipe daté du 28 août, l’ex-joueuse de tennis Sélima Sfar accuse son entraineur Régis de Camaret de l’avoir violée à moult reprises pendant trois ans. Ce dernier a été condamné en 2014 à 10 ans de prison pour des faits similaires.
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« C’est passé de l’attouchement au viol, très vite »
Il lui a fallu de longues années pour passer de la sidération à la parole. L’ex-joueuse raconte comment, une nuit sur le retour de Tunis, son entraîneur est passé à l’acte alors qu’elle était enfant :
« Quand j’avais 12 ans et demi, j’ai été abusée par Régis de Camaret […] Je dormais sur le canapé-lit en bas. Je me suis couchée et une heure ou deux heures après, je me suis réveillée pendant qu’il me touchait. Puis c’est passé de l’attouchement au viol, très vite »
Après les faits, l’athlète se mure dans le silence, s’installe en Angleterre et décide de ne plus avoir d’entraîneur. « J’ai mis 25 ans à me l’avouer, 35 ans à le dire publiquement. Respect à Isabelle Demongeot et toutes les femmes qui ont parlé. Je comprends qu’on ne parle pas, il faut le faire au moment où on le sent », confie-t-elle aux journalistes de L’Équipe.
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En effet, son histoire n’est malheureusement pas isolée. Régis de Camaret a été condamné en 2014 pour des viols aggravés sur deux anciennes élèves mineures. Vingt-six autres anciennes joueuses, dont l’ex-numéro 2 du tennis français Isabelle Demongeot, ont également témoigné d’agressions sexuelles et de viols, mais les faits sont aujourd’hui prescrits.
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