– Article publié le 26 mars 2008
Qu’on se le dise, le tie and dye est tendance, que dis-je IN-CON-TOUR-NABLE.
Et, contrairement à ce que je pensais au départ, il ne s’agit pas d’un nouvel art martial (thaï and die, moitié massage sensuel, moitié mise à mort).
Non, rien à voir même si je pense que l’idée n’est pas inintéressante : quitte à mourir, autant le faire en douceur, nan ? Bref, je m’égare…
Visuels Axara (à g.) et Nafnaf (à d.) – collection PE08
Le tie and dye est un procédé de teinture qui consiste à nouer/tirebouchonner un vêtement avant de le plonger dans un ou plusieurs bains de teinture.
On obtient ainsi – en théorie – un joli effet de couleurs.
Je dis en théorie car si à la base le procédé se veut artisanal et demeure réalisable à la maison, la teinture est une science dont le commun de mortel ignore les secrets et cet art nécessite souvent un petit entraînement ;
En clair, on s’en fout partout, on dégueulasse la salle de bain et on s’en sort avec une robe qui a des allures de chiffon pour les cours d’art plastique d’une bande de maternelle petite section. Pas terrible…
Mais replongeons un instant dans nos manuels scolaires : Where is Brian ? Brian is in the kitchen…
To tie (comme la cravate) = nouer/attacher et to dye = teindre.
Ainsi le tie & dye n’a pas cherché son nom bien loin et ne permet aucun doute quand à son interprétation si tant est qu’on maîtrise un peu la langue de Shakespeare – moi et mon massage thaïlandais fatal, on devait un peu trop sécher les cours d’anglais…
Alors on tord, on trempe et on est tendance cette saison ? Bah non, c’eût été trop simple !
Le tie and dye, cadeau que nous font les 70’s ce printemps-été 2008 s’emploie avec précaution.
Deux principes sont à retenir :
Silhouettes de g. à d. : Axara, Sinequanone, Zadig & Voltaire, Bel Air, Diabless, Ba&Sh, Bel Air (x2).
L’esprit couture-graphique
Les couleurs ne se mélangent pas dans tous les sens, elles se rejoignent en de jolis dégradés qui n’excèdent pas plus deux ou trois tons.
On voit ainsi naître des blocs de couleur à la jointure trouble sur des robes amples, parfois très longues (par ici le cours de rattrapage), des cardigans double tons (un brin schizo mais pratique lorsqu’on hésite entre deux coloris) ou des bouts de jupes contrastants, comme trempés dans la peinture.
À contrario, on évite l’effet de teinture façon nuage de brume, ou pire : l’étoile psychédélique multicolore (sauf miracle : robe 3 trous 100% soie vue chez Les Petites), c’est une abomination qui doit rester dans les cartons de déguisements.
« Fais gaffe sinon je ressors mon vieux t-shirt pour aller voir tes parents ! ».
Une allure ultra chic
Côté couleurs, on laisse le fluo où il est (une tendance + une autre tendance n’est pas forcement égal à une super giga tendance qui met tout le monde d’accord, au contraire) et on préfère des coloris sobres (bruns, beige, prune, marine, noir… ) relevé tout au plus de pastel.
Côté matière, on la joue chic encore avec des matières sophistiqués (satin de soie, voile de coton,…) et modernes (accessoires vernis).
Ici l’idée est de contre-carrer l’image trop baba du tie and dye en lui offrant une nouvelle vie, loin, très loin des mini vans à fleurs et des sittings politico-mystiques. Peace.
Alors, to dye or not to dye ? Le tie and dye, tu trouves ça comment ?
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