C’est le nom de plume que n’importe qui peut prendre pour raconter une partie de jambe en l’air un peu spéciale, quel que soit son genre ! (Les hommes aussi sont bienvenus, donc : ils seront José l’Obsédé !)
Tu as vécu des histoires de sexe qui méritent d’être entendues selon toi ? Des anecdotes insolites, amusantes, sérieuses, surprenantes, différentes ou communes ? Et si tu (te) racontais sous la plume de Josée L’Obsédée ?
Envoie-nous un mail à jaifaitca [at] madmoizelle.com avec « Josée L’Obsédée » en objet.
Je m’emmerde sec dans mon appartement vide, que ma sœur vient de quitter pour rentrer à Toulouse où elle vit avec son mec.
Aucun programme télé ne parvient à m’extirper de l’ennui.
Mollement, j’ouvre donc Bumble pour voir si j’ai matché avec de nouveaux mecs.
Laurent, le quadra matché sur une appli de rencontres
Bonne surprise, plusieurs noms apparaissent.
Parmi eux, Laurent, un quadra aux airs de Romain Duris dont la barbe affûtée et la mèche folle me plaisent immédiatement.
Coup de chance, il m’envoie un message au moment même où je découvre son profil : un lapidaire « bonjour ».
Ça part mal ! D’ordinaire, j’aime que l’on m’aborde avec humour… mais qu’à cela ne tienne, j’ai envie de lui laisser sa chance.
Au bout d’une heure de discussion plutôt moyenne lors de laquelle j’apprends qu’il est musicien, je lui propose quelque chose que je ne fais que très rarement : venir directement chez moi.
J’habite un petit appartement en périphérie de Lyon, dans un quartier calme qui n’abrite jamais la moindre fête.
Au moins, si le mec s’avère être un serial killer, je n’aurais qu’à crier et tous mes voisins m’entendront.
Je prends donc le risque de lui proposer de venir directement à la maison dans l’espoir de KEN COMME JAJA.
De toute manière, en cette période de déconfinement où les bars sont fermés, je préfère dater chez moi que dans la rue, mal assise sur un trottoir.
À ma proposition, il répond :
« Je peux être là dans une quarantaine de minutes. Ok pour toi ? »
En vitesse, je me rase les jambes, lave mes cheveux qui sentent la clope de la teuf d’hier, et dessine un trait d’eye-liner sur mes yeux.
Lorsque la sonnette retentit, j’ai un mouvement de recul.
Et s’il ne me plaît pas du tout ? Et si je me retrouve coincé dans mon appart avec un type qui ne veut pas partir ? Et s’il est mal intentionné ?
Je suis à deux doigts de faire semblant de ne pas entendre la sonnette.
Finalement, j’ouvre.
Laurent, un beau quadra obsédé par la voile et la musique
Déjà, bonne surprise : Laurent est conforme à ses photos, contrairement aux ¾ des mecs de l’appli.
Plutôt grand, brun, une bouche très charnue, des yeux en amande… Aucun doute, c’est un beau mec. En tout cas, il me plaît à moi, et c’est le plus important.
Lorsque Laurent ouvre la bouche, je suis un peu déstabilisée par sa voix, proche de celle du chanteur Renaud, c’est-à-dire très grave et sans doute entamée par les paquets de clopes.
Sa voix me rappelle que nous avons tout de même 20 ans d’écart, et quelque part, ça m’excite.
J’invite Laurent à s’installer dans mon jardinet et lui sers une bière malheureusement tiédie par la chaleur, inhabituelle pour un mois de mai.
Laurent me sourit de toutes ses dents, allume une clope et commence à me parler de son boulot, de ses passions, et des progrès qu’il a fait sur la gestion de sa colère grâce à un bouquin de développement personnel dont j’ai oublié le titre.
Il est TRÈS bavard, mais n’oublie jamais de me poser des questions, d’écouter attentivement mes réponses
, avant de rebondir.
Nous parlons pendant des heures, sans que ça ne soit ni vraiment naturel, ni forcé non plus. Plutôt étrange comme sensation.
Je me dis que tout au mieux, nous passerons une nuit correcte ensemble, mais que ça n’ira jamais plus loin. Il ne me passionne pas, je ne le passionne pas, et ça n’est pas très grave.
J’ai appris au fil de mes dates à ne pas me démoraliser lorsqu’aucune étincelle ne naît, car il est tout à fait possible de passer un moment agréable avec une personne sans être fascinée par elle ni même ressentir de réelle connexion.
Premier baiser fougueux avec Laurent
Vers 3h du matin, Laurent décide d’ingurgiter le contenu de mon frigo, après avoir descendu une bouteille de vin à lui tout seul.
Je le regarde dévorer mon reste de ratatouille d’un oeil circonspect, n’étant pas franchement fan des gens qui me privent de mes réserves.
Mais Laurent a l’air heureux, et continue à me raconter ses aventures en mer (la voile étant sa passion) avec le sourire.
Je le trouve très attendrissant, avec son air juvénile que j’ai peu vu chez des hommes de son âge.
Quelque chose me touche chez lui, peut-être sa voix cassée, peut-être la confiance qu’il place en moi, suffisante pour me confier tous ses secrets en chuchotant et en buvant du Merlot.
Je ressens une vraie tendresse pour lui, ce qui est plutôt étonnant étant donné que je ne le connais que depuis quelques heures.
Mais sa vie me touche, je n’y peux rien. Toutefois, je n’éprouve aucun désir ardent. Tant pis !
Vers 3h30 pourtant, Laurent passe sa main dans mon dos et m’attire vers lui, dans un mouvement très directif et savant, ce qui commence à me titiller en bas.
Il m’embrasse avec une intensité que je ne lui soupçonnais absolument pas, et m’allonge avec douceur sur le canapé.
« Viens, on ne fait que s’embrasser cette nuit ! Ça te dit ? Comme ça on aura encore plus envie la prochaine fois. »
J’accepte ce marché qui me semble raisonnable à une heure où de toute manière, il est préférable que j’aille me coucher puisque je me lève tôt le lendemain pour mon cours (à distance) d’Histoire de l’art.
Un premier rapport sexuel d’une rare intensité
Je propose quand même à Laurent de dormir avec moi. Il est tard et il est saoul, hors de question qu’il prenne la voiture.
Dans le lit, nous échangeons des baisers où je retrouve cette même intensité étonnante. Il m’embrasse avec un savoir-faire tel que l’excitation me submerge.
Je grimpe sur lui et me frotte contre son membre. Il est tendu d’excitation, et moi je crève d’envie. Mais nous ne cédons pas et gardons nos habits.
Pendant 45 minutes, nous nous embrassons à en avoir le vertige. Si on m’avait dit, une heure plus tôt, que je voudrais passer une semaine à étreindre cet homme, je ne l’aurais pas cru !
Ivre de désir, c’est moi qui craque et lui propose une capote. Il refuse, en prétextant que c’est mieux comme ça, que nous aurons un souvenir encore plus fort de cette nuit si nous ne couchons pas ensemble…
Mais quelques caresses bien placées et des gémissements profonds ont raison de sa résolution, alors il enfile ladite capote.
Il allume une petite lampe, la tourne vers le mur pour ne pas qu’elle soit trop vive, me serre fort dans ses bras pour m’empêcher de bouger, me regarde droit dans les yeux et me pénètre lentement.
Alors que je me tortille pour en avoir plus, il me regarde en ne bougeant plus et en souriant. Je l’implore :
« Encore ! »
Il me répond :
« Apprends la patience, ça décuplera ton plaisir ».
Et en effet, au moment où il recommence à peine à bouger, je jouis.
Fier de lui, il prolonge le plaisir en se retirant pour me faire un long cunnilingus.
INCROYABLE, putain !
Un partenaire sexuel surprenant et à l’écoute
J’avais déjà couché avec des quarantenaires dans ma vie, mais aucun n’avait démontré autant d’envie de me faire kiffer.
Il me reprend ensuite, en m’embrassant profondément, au point de me faire pousser des râles rauques malgré moi. À ce stade-là du désir, je me fiche de mon image, et pousse des bruits graves en roulant des yeux, ce qui me surprend moi-même.
Laurent continue de planter son regard dans le mien, sa langue entre mes lèvres, et me donne des coups de reins profonds en me caressant les cheveux.
Son animalité couplée à sa naturelle douceur me désarme, et pour la seconde fois, je jouis, quelques secondes avant lui.
Même après l’étreinte, Laurent continue à m’embrasser longtemps. Et c’est collée contre sa bouche que je m’endors.
Impossible de rester assoupie longtemps car je le sens contre moi, prêt à recommencer, quelques minutes plus tard. Cette fois-ci, il ne me regarde pas, reste dos à moi, me cambre, et passe délicatement ses doigts autour de ma gorge.
J’adore d’ordinaire être étranglée brutalement jusqu’à tousser, mais je me laisse cette fois-ci aller à la douceur de cette pression contre ma gorge.
Il appuie lentement et avec minutie, mais suffisamment pour bloquer ma respiration, puis me laisse reprendre mon souffle et recommence. Très vite, je lui demande de retourner prendre un préservatif, et nous remettons le couvert… 2 fois.
Au matin, nous sommes épuisés.
Il doit partir travailler et moi prendre mes cours par correspondance, mais une dernière fois, avant qu’il ne parte, nous faisons l’amour contre ma porte d’entrée, avec une tendresse que je n’avais jamais connue avec un étranger.
Je ne reverrai sans doute jamais Laurent car sa conversation m’ennuie, mais je n’oublierai jamais cette nuit de sexe, la meilleure surprise de mon déconfinement !
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