En partenariat avec Puissance Alpha (notre Manifeste)
Puissance Alpha regroupe 4 concours permettant d’intégrer à différents niveaux d’admission jusqu’à 16 grandes écoles d’ingénieurs.
Toutes habilitées CTI (Commission des titres d’ingénieur) et membres de la CGE (Conférence des grandes écoles), elles sont présentes sur 27 campus en France, et t’ouvrent les portes de près de 50 domaines de professionnalisation.
Grâce à Puissance Alpha, tu peux intégrer une école d’ingénieurs en post-bac, en rentrée décalée, directement en 2ème année après un bac+1 ou encore en post-prépa.
Le concours est accessible aux titulaires d’un bac S, STI2D, STL et ES option maths, et les admissions se font, selon les niveaux d’entrée, sur des phases d’étude de dossier et d’examens (oraux et/ou écrits).
Puissance Alpha et madmoiZelle
Si Puissance Alpha s’est approché de madmoiZelle pour un partenariat, c’est dans le cadre d’une campagne pour la féminisation du métier d’ingénieur en France.
Il faut savoir qu’en 2019, les femmes en école d’ingénieurs représentent moins de 30% des effectifs. Et sur plus d’1 million d’ingénieurs diplômés d’une école française, dont 809 000 sont en activité, seulement 20% sont des femmes. (sources : Le Monde et Orientation éducation)
Le marché du travail est actuellement en pénurie d’ingénieurs, et il est important que le métier qui bâtit la vie quotidienne des Français et Françaises soit féminisé !
Le but de cette campagne n’est pas de promouvoir les écoles d’ingénieurs privées spécifiquement, mais de parler, à travers le prisme du témoignage, de la multiplicité des parcours de femmes qui ont choisi cette voie.
Montrer la vraie vie des vraies meufs qui ont choisi la voie de l’ingénierie, toutes filières et écoles confondues, pour ouvrir le champ des possibles et peut-être faire naître des vocations.
4 témoignages de femmes seront donc mis en avant dans les prochaines semaines, via des articles et une vidéo. Bonne lecture !
Je m’appelle Leïla, j’ai 26 ans, et je suis originaire de Bretagne.
J’ai envie de témoigner, parce que même si la proportion de femmes en école d’ingénieurs augmente, elle reste très faible, et c’est tellement dommage…
Ce serait tellement bien que les lycéennes se rendent compte qu’elles aussi en sont capables, même si elles n’aiment pas l’école !
Mon bac scientifique et mon chemin vers l’école d’ingénieurs
Pour ma part, j’ai fait un bac S, pour deux raisons : je ne savais pas faire grand-chose d’autre que des sciences, et je me suis dit que ça m’ouvrirait plus de portes.
Si une vocation me venait subitement plus tard, cette voie généraliste me permettrait aussi de reculer le moment fatidique du choix de métier…
Je ne voulais pas vraiment faire d’études à ce moment-là, ou alors le minimum nécessaire pour ne pas me retrouver sans boulot plus tard.
Je n’ai jamais aimé l’école, même si j’ai toujours plutôt fait partie des bons élèves.
Certains profs ne comprenaient pas mon envie d’études les plus courtes possibles, et ils me le faisait comprendre à grands coups de :
« Mais enfin, tu as des bonnes notes, ça serait bête de gâcher ça ! »
Heureusement, d’autres avaient bien compris ma personnalité et m’ont incitée à choisir ce que je voulais, ce qui me plaisait.
Un jour, au début de ma terminale, j’ai eu l’occasion de participer à la remise de diplômes dans l’école que faisait mon frère. Et là, révélation : c’est ça que je veux faire, même si ça implique 5 ans d’études !
L’ambiance, les gens, le domaine, tout avait l’air bien !
J’ai donc décidé de postuler à cette école généraliste avec trois domaines présents (l’informatique, l’électronique et la mécatronique) : le moment de choisir plus précisément mon orientation reculait toujours.
Malheureusement, je n’ai pas été prise en sortie de terminale.
J’ai dû passer un entretien oral en plus du dossier, et c’est là que ça a péché. Je ne suis pas du tout à l’aise à l’oral, et à 18 ans, je l’étais encore moins.
La pression de vouloir absolument être prise, le stress du premier entretien de ma vie, tout ça a fait que ça n’a pas marché. J’ai donc dû m’orienter vers un DUT informatique, avec dans un petit coin de ma tête l’idée d’intégrer l’école après.
Et c’est ce que j’ai fait.
Ce DUT m’a permis d’avoir (enfin) une idée un peu plus précise de ce que je voulais faire, à savoir plutôt de l’informatique.
Je suis donc arrivée en école d’ingénieurs à 20 ans, avec un diplôme en poche, et une meilleure idée de mes envies.
Mes premiers pas en école d’ingénieurs
Dès le début de l’année, j’ai su que j’avais fait le bon choix.
Le fait d’avoir un DUT en poche me permettait d’avoir moins de stress : si jamais ça ne fonctionnait pas, que ça ne me plaisait pas, que j’en avais marre d’aller en cours… J’avais déjà un diplôme pour rebondir plus facilement.
Et puis j’étais plus mature, plus sûre de moi. L’année s’est très bien déroulée, tout comme les deux autres qui ont suivi, même s’il y a eu des hauts et des bas, on ne va pas se mentir.
J’ai eu quelques appréhensions au tout début concernant l’intégration en tant que fille, et même l’intégration tout court : est-ce qu’il va y avoir du bizutage
, comme on en entend souvent parler ?
J’ai vite été rassurée.
À mon arrivée, on devait être une petite quinzaine de filles à entrer (en comptant celles intégrant l’école en post bac et celles arrivant à bac +2). Sur pas loin de 200 arrivants, ça fait peu…
Et pourtant, tous les anciens et anciennes nous disaient qu’on était beaucoup cette année-là !
Pour les filles comme les garçons, je ne crois pas qu’il y ait eu de soucis particulier en ce qui concerne l’intégration. En tout cas, je n’en ai pas eu vent.
Ce que j’ai apprécié, c’est qu’il a toujours été possible de dire stop et d’être entendue. Pendant mes 3 années passées là-bas, ça a été la même histoire.
Ce que j’ai appris en école d’ingénieurs
Les cours n’étaient pas toujours de tout repos, mais rien n’a été insurmontable pour ma part.
On pense souvent que pour être ingénieur, il faut être une bête en maths. C’est faux !
Bien sûr, il faut avoir un certain sens mathématique, un esprit logique, mais même en ayant eu des notes moyennes en maths pendant le lycée, j’ai réussi à me raccrocher aux branches de temps en temps pour limiter les dégâts.
Je restais dans les moins bons de ma classe en école d’ingé, mais j’ai malgré tout eu mon diplôme sans trop de difficulté.
Mon expérience me dit que l’important, c’est de s’accrocher, et de miser sur ses points forts. Je n’y arrive pas en maths ? Je vais faire de mon mieux, et cartonner à côté, ce n’est pas grave.
À ma sortie à 23 ans, j’ai pleuré tout ce que je pouvais. Si on m’avait dit 6 ans plus tôt :
« Tu verras, quand tu arrêteras les cours tu pleureras ! »
J’aurais bien ri… Et pourtant !
J’ai passé les 3 meilleures année de ma vie dans cette école. J’y ai rencontré mes amis pour la vie, et rien que pour ça je recommande l’expérience à tout le monde.
J’ai appris pas mal de choses, aussi bien techniquement qu’humainement. Et j’insiste sur le côté humain.
Les cours, les stages, c’est bien, ça permet d’apprendre son futur métier. Mais si l’aspect social ne passe pas, il sera compliqué ce métier…
J’ai aussi pu apprendre sur moi, et découvrir que finalement, non, je ne suis pas la jeune fille timide et réservée que je pensais, je suis aussi capable de m’affirmer, de dire quand ça ne me convient pas, de réussir des choses que j’aurais cru infaisables auparavant.
Ma vie après l’école d’ingénieurs
J’ai mis à peu près 6 mois à trouver du travail derrière. Un peu plus que la moyenne, il me semble.
Au début, je cherchais à rester en Bretagne à tout prix, et je ne trouvais pas ce qui me convenait.
J’ai choisi vers le mois de novembre de chercher à Paris, et 2 semaines plus tard j’avais une proposition de contrat entre les mains. Je n’ai pas hésité, et j’ai sauté sur l’occasion.
Au bout de 6 mois là-bas, je ne me sentais pas à ma place, et j’ai eu une opportunité en or : revenir en Bretagne, avec une proposition plus intéressante que ce que je faisais à ce moment-là.
Je suis maintenant depuis bientôt 2 ans dans cette entreprise, pour l’instant je m’y sens bien, ce qu’on m’a proposé de faire me convient très bien, et ce côté humain qui me tient très à cœur est totalement présent.
En résumé, à 15 ans je n’aurais jamais imaginé faire le parcours que j’ai fait (à la base je voulais être peintre en bâtiment…), mais avec le recul, je suis tellement contente d’avoir choisi cette voie !
Elle n’est pas parfaite, tout n’a pas toujours été rose, mais pour rien au monde je ne changerais quoi que ce soit. Si c’était à refaire, je referais exactement la même chose, avec une bonne dose de confiance en moi en plus !
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