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Rebelle, féministe, j’ai pourtant laissé mon mec me dominer au lit

Josée était plutôt réticente à l’idée de se faire soumettre au lit. Mais elle a tenté, ayant pleine confiance en son mec, et elle est loin de l’avoir regretté.

C’est le nom de plume que n’importe qui peut prendre pour raconter une partie de jambe en l’air un peu spéciale, quel que soit son genre ! (Les hommes aussi sont bienvenus, donc : ils seront José l’Obsédé !)

Tu as vécu des histoires de sexe qui méritent d’être entendues selon toi ? Des anecdotes insolites, amusantes, sérieuses, surprenantes, différentes ou communes ? Et si tu (te) racontais sous la plume de Josée L’Obsédée ?

Envoie-nous un mail à jaifaitca [at] madmoizelle.com avec « Josée L’Obsédée » en objet.

Tout a commencé un soir.

Mon homme voulait avoir une discussion sérieuse. Il m’a dit qu’il voulait essayer la domination.

Le jour où j’ai accepté d’être la soumise de mon homme

Il savait que je serais réfractaire (féministe, rebelle, TMTC), et je l’ai été. Pas fermée, mais dans le doute. Alors je lui ai simplement dit que j’allais y réfléchir, et que lorsque j’aurais pris ma décision, je lui dirai.

Recherches, articles qui en parlaient, et je me suis dit :

« Bon. En vrai, ils disent tous que les clés pour que ça marche, c’est que le dominant connaisse bien la dominée, et qu’il y ait une confiance absolue de la dominée envers le dominant. »

Et on cochait ces deux cases. Je me suis donc dit que j’allais tester, et que si au pire je n’aimais pas, j’aurais tenté !

Mais je voulais aussi le faire mariner.

J’ai donc esquivé ses tentatives d’aborder le sujet pendant 3 semaines. Je voyais que ça le frustrait ; ça me donnait envie de céder pour voir sa joie, mais aussi de continuer, parce que c’était trop drôle de le voir tout maladroit sur un sujet « touchy » comme ça !

Au bout de 3 semaines donc, nous sommes allés à une soirée (j’étais réellement prête psychologiquement depuis une bonne semaine). Et c’était chiant à mourir.

Il y avait ce gars. Tête de beauf, attitude de beauf. Et il défiait tout le monde au bras de fer parce que monsieur allait à la salle et se sentait fort. Et là, une idée de génie m’est apparue.

Je m’approche de mon mec, et je lui murmure alors à l’oreille :

« Si jamais tu écrases le lourdeau au bras de fer, ce soir je serai toute à toi. Tu pourras me DOMINER à ta guise. »

Ni une ni deux, mon mec défie le lourdeau et lui fait fermer sa bouche. Et il me regarde comme un enfant à qui on vient de dire que Papa Noël serait en avance cette année.

Il prétexte ne pas se sentir bien, et on s’en va.

À lire aussi : Je t’emmène dans mon été du cul, à la découverte du BDSM

Notre première expérience de domination et soumission en toute confiance

À peine la porte passée, il me prend sur son dos jusqu’à la voiture, et m’ouvre la portière. Il a été aussi rapide que possible pour rentrer.

Une fois à la maison (portée sur son dos, encore), il se met visiblement en condition. Le ton de sa voix se fait plus autoritaire, plus sec. Il me plaque contre le mur, et m’explique les règles :

« Tu m’appartiens encore plus que d’habitude. Tu dois m’obéir, aucune exception. À chaque rébellion, chaque refus d’obéir, tu seras punie.

Tu vas devoir te soumettre toute entière pour que ça prenne fin. Et si je vais trop loin, alors pour m’arrêter tu diras « Carcassonne ».

Compris ? »

Je lui réponds alors « Oui », sourire coquin aux lèvres et regard dédaigneux. Mais je voyais bien qu’il était décidé à me faire plier, coûte que coûte.

Bizarrement, ça m’excitait encore plus.

À ce moment, il me retourne, je me retrouve donc face au mur. Il me déshabille, j’essaie de l’aider. Première sanction :

« Je t’ai pas dit que tu ne pouvais bouger. »

Deux fessées bien senties et mes bras remis en l’air sèchement. Il termine de me déshabiller pour me laisser simplement ma culotte. Je tente alors de me retourner pour le déshabiller à son tour.

Je n’ai pas le temps de le voir qu’il me remet dans ma position avec en prime une fessée plus forte que les précédentes.

« Et ce sera de plus en plus fort. Tu ne fais quelque chose que si je te le dis, quand je te le dis. Tu es ma chose. Mets-toi ça dans le crâne. »

Il m’ordonne de me mettre à genoux. Je m’exécute, un peu amère de ne plus être libre de mes choix.

Je comptais bien lui donner du fil à retordre, et il s’en doutait. Après tout, je suis une rebelle dans l’âme, rien de tout ça n’est naturel ou facile pour moi.

Je me concentre donc sur le seul sens utile dans une telle situation : l’ouïe. Je l’entends s’éloigner, se déshabiller, ouvrir puis fermer un tiroir de la commode. Je l’entends soupirer, mais je ne le vois pas.

Je ne sais pas si c’est de l’excitation, de l’appréhension, ou un combo des deux. Je me mets à stresser, à mon tour. Ça devient sérieux ! Il revient, et me lie les bras dans le dos avec une cravate, dont j’ai reconnu le tissu.

Il en a mis une autre autour de mon cou, mais elle n’était pas serrée, un peu comme un collier.

À lire aussi : J’ai testé un site de rencontres dédié au BDSM

Jouir dans la soumission et la domination

Il me remet debout, et me porte jusqu’à la table à manger. Là, il me met de nouveau à genoux, et le regard aiguisé et dominant, me dit :

« Suce-moi. Et mets-y tout ton cœur. »

Je m’exécute. Je m’habitue difficilement au fait de ne pas pouvoir utiliser mes mains. Je sens l’excitation monter, autant chez moi que dans son pénis.

Il retire soudainement sa bite de ma bouche.

« À partir de maintenant, il faudra la mériter. »

Première torture. Me faire goûter au meilleur fruit qui puisse exister, me laisser le temps de l’apprécier, et me le retirer… J’étais furax, et j’allais lui montrer. Je le regarde avec une défiance ouverte.

Il me remet debout, me retourne et me colle contre la table.

« Merci, je vais pouvoir m’amuser. Résiste si tu veux, ça ne fera que prolonger mon plaisir. »

Ma culotte était peut-être là, mais elle était rabaissée au niveau de mes fesses. J’ai clairement senti une caresse parcourir mon postérieur. Puis cinq fessées, toutes plus fortes que les précédentes… Et plus fortes que celles du début.

— Tu es ma salope, dis-le. — Oui, je suis ta salope. — Tu m’appartiens. Tu es à moi. — Je suis à toi. — Tu es ma chienne, ma cochonne, dis-le.

Mais je ne pouvais pas. Rébellion oblige.

J’aime le sexe, aucun problème à dire que je suis une salope, mais pas une cochonne. Pas une chienne. Les fessées ont plu pendant une bonne minute, puis il m’a penchée sur la table, et m’a mis deux doigts dans la bouche.

« Lubrifie. »

Je m’applique. Ces deux mêmes doigts finissent dans mon anus, qui finit par se détendre et se dilater. Il se met alors à titiller ma prostate. [NDLR : une prostate, chez une femme ? Eh oui : certaines femmes ont une prostate, et même un pénis.]

Effet immédiat, premier jouissement de plaisir. Une fessée intense suit de très près.

« Je t’interdis de jouir. Je t’interdis l’orgasme. »

Il continue à jouer avec ma prostate, qui n’a opéré aucune résistance. Me retenir de jouir était littéralement douloureux. Tout mon corps veut crier mon plaisir, mais cela m’est interdit.

Dans un état de confusion, entre douleur et plaisir intense, je laisse échapper un soupir, et un petit cri. La fessée qui suit m’a arraché un énorme cri de douleur.

Il reprend là où il en était. Puis remplace ses doigts par sa queue.

Le plaisir devient trop intense, mais il m’intime de résister, pour finir par se pencher sur moi et me murmurer :

« Jouis, lâche-toi ! »

Je pouvais enfin relâcher cette tension et montrer mon plaisir à mon homme (et aux voisins aussi, oups). Je n’avais jamais eu un tel orgasme, aussi puissant ou aussi vocal !

À lire aussi : Le CV du cul, ma drôle d’idée pour pécho

La fin de notre expérience de domination et soumission

Il jouit en moi, et essuie sa semence avec une lingette hygiénique. Il me retourne, et commence à jouer avec mes seins. Je me tortille légèrement, je veux m’enrouler autour de lui. Mais il me bloque.

Je sens mes tétons aussi durs que de la pierre. Il en mordille un, puis l’autre, me laissant au bord de l’orgasme. Puis, il me retourne de nouveau, et met sa bite entre mes main, demi-bandante.

« Fais-moi bander. Amène le gourdin. »

J’ai fait du mieux que je pouvais, les mains attachées dans le dos. Une fois l’engin gonflé à bloc, il me retourne, puis me mets une fois de plus à genoux.

« Finis ce que tu as commencé. »

J’y mets tout mon cœur, et réfrène autant que possible mes gémissements, de peur de voir arriver une nouvelle punition. Il finit par prendre le contrôle, et maitriser le rythme et la profondeur avec ses mains.

Il va de plus en plus profond, de plus en plus vite.

Ses gémissements se font de plus en plus forts, et irréguliers. Je tente au maximum de percevoir le rythme pour combler le reste avec ma langue. Je suis aussi au bord de l’orgasme, tant ça m’excite.

Il vient alors dans ma bouche, et m’ordonne de garder la semence en moi, sans l’avaler. Il me relève, et glisse un doigt dans mon anus. Il caresse à peine ma prostate que l’orgasme éclate.

Je le regarde dans les yeux, terrifiée à l’idée de devoir subir une nouvelle fessée, avec du sperme dans la bouche qui plus est. Il me regarde, sourit, et m’embrasse le front.

Puis il me demande d’ouvrir la bouche. Je m’exécute.

Il m’ordonne alors d’avaler l’intégralité de sa semence. Je le fais, aussi goulûment que possible.

Je prie pour que ce soit fini. Mais c’est à lui que revient cette décision.

Il l’a fait. Il a brisé ma volonté, il m’a entièrement soumise à lui.

Domination, soumission, amour et tendresse

Il me retourne une nouvelle fois. Il caresse mes fesses, que je ne peux m’empêcher de contracter de peur, et de par la douleur que je ressens déjà.

Mes jambes sont tremblantes. Je suis épuisée physiquement, je le sens. Mais l’épuisement est surtout mental. Mon cerveau est vide, et réclame du sommeil.

Miracle ! Il me détache. Je frémis et mes jambes me trahissent. Il m’attrape par la taille, me retourne et me porte. Il m’emmène jusqu’au lit, s’installe.

Ma tête sur sa poitrine brûlante et bruyante car son cœur bât encore la chamade, il me dit que je suis belle, que je suis ce qu’il a de plus précieux dans la vie.

Qu’il m’aime et qu’il me protégera toujours, qu’il sera toujours là pour moi.

Je le regarde et je vois du soulagement dans ses yeux. Il m’avouera le lendemain qu’il avait peur d’être allé trop loin, et que je lui en veuille.

Mais bien au contraire, même sous ses coups, je sentais encore son amour, sa tendresse.

Et je n’en étais que plus proche de lui, après une telle expérience.

Donc, ma tête sur sa poitrine, ma main sur son torse, et le cul à l’air, je me suis rapidement endormie, en appréciant les baisers et caresses tendres et aimantes de l’homme de ma vie.

À lire aussi : J’ai testé un site de rencontres dédié au BDSM

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Les Commentaires

53
Avatar de Cococinulle
4 octobre 2019 à 15h10
Cococinulle
Et il n’y pas de peur dans ma conception de ces jeux. Jamais de peur, à l’inverse il y a juste une confiance immense et totale qui permet de se sentir en sécurité, ce qui n’est pas compatible pour moi avec de la peur ou de la terreur.

Je ne pratique pas le BDSM, mais quand j'entends parler de peur dans le contexte de l'article (couple qui se connait bien, totale confiance, etc.), j'assimile ça à la peur qu'on peut ressentir quand on nous bande les yeux pour faire une surprise. Une appréhension parce qu'on ne sait pas trop ce qui va se passer, mais contrôlée, parce qu'on sait qu'on est dans un cadre protégé unno:

Je prends l'exemple des yeux bandés, parce que je déteste ne pas voir. Ne pas savoir ce qui se passe autour de moi. Donc jamais de la vie je ne laisserai quelqu'un que je ne connais pas me bander les yeux. Mais si un ami me dit qu'il a une surprise pour moi, mais qu'il faut que je ferme les yeux et que cet ami sait qu'on ne doit pas me demander de fermer les yeux pour faire de la merde derrière parce que ça déclencherait un sentiment extrêmement négatif chez moi, alors je fermerai les yeux. Avec une légère appréhension, mais lui faisant confiance, une excitation aussi de ce qui va arriver. Donc ma peur serait maîtrisée et participerai même au plaisir finalement de la surprise + le plaisir de confirmer que je peux bien faire confiance à cet ami.

Je me plante peut-être complètement, mais en tout cas, pour moi, il y a des peurs qui sont aussi un plaisir, parce que liées à une excitation, et surtout parce qu'on sait qu'il n'y a que du bon au bout.
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