À Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), une femme victime de violences conjugales a enclenché mercredi 7 février le « téléphone grave danger » alors que son ex-compagnon la menaçait, ce qui a permis une intervention rapide des forces de l’ordre.
Mercredi 7 février dans la soirée, la Bac locale de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), ont pu intervenir rapidement et sauver la vie d’une femme victime de violences conjugales, rapporte Le Parisien. Et ce, grâce à un dispositif mis en place en 2014 : le « téléphone grave danger ».
« Quand la police est arrivée, le mari a ouvert le feu »
Selon le quotidien, la jeune femme de 24 ans, identifiée comme victime de violences conjugales, a enclenché peu avant 20 heures le « téléphone grave danger » qui lui avait été remis. La police a pu arriver rapidement sur les lieux, ce qui lui a sauvé la vie car l’homme était armé.
« Quand la police est arrivée, le mari était dans les escaliers. Il a ouvert le feu immédiatement, et la Bac de Noisy-le-Grand a riposté », a déclaré au Parisien une source policière au Parisien. Grièvement blessé, l’homme de 26 ans a été transporté en arrêt cardiorespiratoire à l’hôpital, où il est finalement décédé quelques heures plus tard.
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Qu’est-ce qu’un « téléphone grave danger » ?
Testé dès 2009 en Seine-Saint-Denis et généralisé en 2014 par la loi du 4 août 2014 sur l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, le « téléphone grave danger » ou TGD est un téléphone portable remis, sur décision du procureur de la République, aux victimes de viol ou de violences conjugales pour prévenir toute récidive de violence de la part d’un·e conjoint·e ou ex-conjoint·e.
Ce téléphone portable est doté d’un système de géolocalisation et d’une touche dédiée qui permet à la victime de joindre, en cas de grave danger, un service de téléassistance accessible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. La plate-forme téléphonique, qui reçoit les appels et évalue la situation, peut ensuite prévenir les forces de l’ordre pour une intervention immédiate.
« Ça évite de passer par le 17. C’est une ligne directe, qui permet d’avoir très rapidement des fonctionnaires de police ou des militaires de gendarmerie qui sont plus au fait de ces situations de péril imminent », explique à BFMTV le consultant police-justice Guillaume Farde.
Interrogé par Franceinfo, Reda Belhaj, porte-parole d’Unité SGP Police Île-de-France, estime que le TGD « est un vrai outil parce que les policiers ont sauvé une vie ».
Actuellement, 5 000 « téléphones grave danger » sont déployés sur l’ensemble du territoire. Selon le ministère de la Justice, 94 féminicides ont été commis en France en 2023. L’organisation féministe Nous Toutes en recense pour sa part 134.
Si vous ou quelqu’un que vous connaissez est victime de violences conjugales, ou si vous voulez tout simplement vous informer davantage sur le sujet :
- Le 3919 et le site gouvernemental Arrêtons les violences
- Notre article pratique Mon copain m’a frappée : comment réagir, que faire quand on est victime de violences dans son couple ?
- L’association En avant toute(s) et son tchat d’aide disponible sur Comment on s’aime ?
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