Notre sauveur s’appelle Eric Woerth. La semaine dernière, Roselyne Bachelot et lui recevaient un rapport de l’inspection générale des affaires sociales (IGAS), dont les conclusions étaient les suivantes : pour lutter contre l’obésité, il faut taxer les boissons sucrées et les produits gras… Mais notre ministre du budget a considèré que la mesure serait trop mal perçue par les citoyens consommateurs en cette période de disette du pouvoir d’achat, elle est donc abandonnée.
Selon l’IGAS, la mise en place d’une taxe aurait permis de renflouer le déficit de la Sécurité sociale, tout en dissuadant les consommateurs d’abuser des aliments trop gras ou trop sucrés. Mais on peut se demander quels auraient été ces produits concernés par la taxe obésité, puisqu’à part les fruits et le jambon blanc, tout est potentiellement « obésigène ». L’abus, le manque de diversification, autant de facteurs qui rendent un aliment « dangereux pour la santé ».
L’IGAS a perdu ce combat-là, mais on sait que la bataille pour une nutrition saine ne s’arrêtera pas là. Même si la taxe obésité ne voit pas le jour, on peut imaginer d’autres mesures pour parer aux problèmes de nutrition. On essaie déjà d’y faire face à l’école, où les enfants peuvent être initiés au goûter, à la bonne franquette, aux différentes saveurs qui élargiront leur palette de goûts. Plus en profondeur, on attend avec impatience le jour où l’industrie agro-alimentaire se décidera à rectifier son assaisonnement, au sens strict du terme, afin de proposer des recettes moins salées et moins sucrées.
Les défenseurs de la bonne chair « avec modération » respirent, ils se voyaient déjà parlant du bon temps où les rillettes ne se vendaient pas qu’au marché noir…
Et toi, tu penses qu’il faut faire quelque chose contre l’obésité ?
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