Hier, Dana Beretta vous parlait du Who’s Next qui ne laissait plus beaucoup de place aux jeunes créateurs, et de sa première découverte coup de coeur, Susana Bettencourt. Aujourd’hui, parlons de…
Tata Christiane : Comment te dire ?
J’ai toujours aimé les freaks, en tenant moi-même une sacrée couche. Mais résumer Tata Christiane à cet anglicisme tiendrait plus du racolage passif que de la bonne parole : elle a une « vision ». Tu penses : « masturbation intellectuelle » ? Tu cesses. En plus d’avoir créé un label (et non pas une marque), elle est autodidacte ET a gagné le concours du « Who’s Next Blog », parmi 300 candidatures internationales
. J’ai envie de dire que ça calme. Et qu’elle est française, donc qu’on est contents. Mais alors quoi ? Pourquoi ? POUR QUI ?
Trêve de mystères (oui je sais, c’est intenable), papiers-stylos, voici le topo et accrochez-vous c’est du lourd : cette créatrice fait, je cite, du « streetwear baroque » (rendons à Tata ce qui lui appartient, je ne peux me vanter de cette merveilleuse définition). Donc, c’est une mode de rue extravagante et confortable qui joue avec le mauvais goût. Ces créations unisexes pourraient être le fruit d’une liaison lubrique entre les déglinguées trash d’Absolutely Fabulous et le travesti le plus foireux d’un bouge barcelonais.
Les imprimés, mailles, perles, tissus divers et variés s’accouplent dans une explosion de couleurs qui donne le tournis. Souvent utilisées pour la scène, les pièces les plus fortes sont monstrueusement spectaculaires et, en massacrant les codes, en caricaturant les conventions, donnent une nouvelle définition du « beau ». Moi, je dis bravo.
Ajoutez Madmoizelle à vos favoris sur Google News pour ne rater aucun de nos articles !
Les Commentaires
Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.