— Publié le 30 octobre 2019
En partenariat avec Naturalia (Notre Manifeste)
Depuis que j’ai réalisé que les frites n’étaient pas des légumes, j’essaie de faire attention à ce que je mets dans mon assiette.
Mais what about ce que je mets dans mon vagin ?
Le tampon, notre ennemi intime ?
Suivant les conseils de maman, j’avais toujours utilisé des tampons classiques sans trop me poser de questions.
Mais en 2017, le documentaire Tampon, notre ennemi intime est venu éveiller les consciences.
Le film pointait le manque de transparence autour de la composition des tampons de grande distribution.
J’ai alors réalisé qu’un tampon, c’était (presque) comme un sachet d’infusion que l’on se place dans le vagin (avec la ficelle et tout, pareil je vous dis) !
Il est censé être en contact étroit avec des muqueuses extrêmement perméables, et ce plusieurs jours par mois, de longues années durant, donc sa composition est déterminante.
Il s’agirait de ne pas se faire des décoctions internes de produits dangereux chaque mois !
Pourtant, en France, aucune législation n’oblige les fabricants de protections périodiques à indiquer la composition de leurs produits sur l’emballage.
Angèle Cheynis, cheffe de produit pour la marque de tampons bio Organyc, m’explique :
« Les tampons conventionnels sont souvent en rayonne, une fibre textile artificielle à base de cellulose.
On peut aussi trouver du coton, non bio donc traité, puis blanchi au chlore, des poudres absorbantes, un film protecteur synthétique…
Il n’y a pas de règles, donc les fabricants peuvent littéralement y mettre ce qu’ils veulent. »
Dans le documentaire, j’apprenais ainsi que des études menées sur les matières utilisées dans les tampons avaient démontré la présence de résidus potentiellement toxiques.
Plus précisément des pesticides, des dioxines (perturbateurs endocriniens), des substances cancérigènes.
Gloups.
À lire aussi : Naturalia met du bio jusque dans ta culotte, youpi !
Pas de réglementation autour des tampons
Ça me semble bien freestyle pour des produits que les femmes sont amenées à consommer chaque mois, et qui peuvent avoir des conséquences sur leur santé !
C’est que les tampons ne sont pas considérés par la loi comme des produits d’hygiène à proprement parler…
Ophélie Latil, fondatrice du collectif féministe Georgette Sand, a été parmi les premières à dénoncer la taxe rose sur les protections périodiques.
Aujourd’hui, elle se bat pour que la fabrication des tampons soit mieux encadrée par la loi :
« La fabrication des tampons est harmonisée, à l’échelle européenne, sur la réglementation du papier, qui n’est pas du tout contraignante d’un point de vue sanitaire.
Les marques peuvent donc mettre ce qu’elles veulent dedans.
Nous demandons que les protections menstruelles soient encadrées par les réglementations de l’hygiène et de la santé.
Cela imposerait des normes qui obligeraient notamment à révéler la composition et à tester les produits. »
En attendant que la loi évolue, de plus en plus de femmes se tournent vers des solutions alternatives, comme les tampons bio.
Mais qu’ont-ils de vraiment différents ?
Tampons bio : le coton qui fait la différence
Ces dernières années, les tampons bio fleurissent jusque dans les rayons de la grande distribution.
Leur principale différence se situe dans l’utilisation exclusive de coton bio, comme l’explique Vincent Duret, responsable du département textile de l’organisme de certification ECOCERT :
« Pour être certifié bio, un tampon ne doit contenir aucune autre fibre que de la fibre naturelle biologique et pas d’intrants chimiques.
Il faut que ce soit du pur coton bio.
S’il doit y avoir d’autres composantes, comme un fil ou un voile, il faut que ce soit des matières autorisées, le synthétique est interdit.
La grosse différence avec le coton bio, c’est l’absence totale de pesticides alors que le coton conventionnel est cultivé avec des pesticides de synthèse et des engrais chimiques.
Les autres parties éventuelles du tampon comme l’applicateur sont souvent en carton durable. Il peut y avoir des applicateurs en matière synthétique mais ces dernières doivent être sans phtalates.
Il peut y avoir des matières qui optimisent l’absorbtion comme les polymères mais ils ne doivent pas être d’origine OGM et ne doivent pas excéder un certain pourcentage du produit fini. »
Pour être certifié bio et donc devenir un tampon bio, le coton doit correspondre au référentiel GOTS, le Global Organic Textile Standard, qui est celui utilisé par le label ECOCERT.
À défaut de réglementation générale sur les protections périodiques, les tampons bio sont donc strictement encadrés et offrent une plus grande transparence au niveau de leur composition.
Tampons bio : pourquoi sont-ils blancs ?
Chez Organyc, une marque de protections menstruelles distribué par Naturalia, les applicateurs sont en carton ou dans une matière plus lisse, dérivée à 90% de la canne à sucre et sans phtalates, ces composés chimiques plastifiant.
Le film d’emballage des tampon est lui en en Mater-Bi, un dérivé du maïs compostable et biodégradable.
Et si les tampons bio sont blancs, ce n’est pas grâce au chlore, comme c’est le cas dans l’industrie conventionnelle, mais à l’eau oxygénée !
Cette dernière ne présente pas de risque pour le corps, ne produit pas de dioxynes et reste moins toxique pour l’environnement.
Bien souvent, les tampons bio intègrent l’intégralité de leur composition sur l’emballage, comme le confirme Angèle Cheynis :
« Organyc a un discours absolument transparent.
Ce n’est même pas forcément pour se mettre en avant, c’est juste que nous n’avons rien à cacher. »
Tampons réguliers avec applicateurs en carton, Organyc x16, 4,90 € au lieu de 6,15 € chez Naturalia
Tampons bio : la transparence à tous les niveaux
Chez Organyc, qui est basé en Italie et fabrique à Milan, la récente usine dispose de panneaux solaires et privilégie l’énergie hydraulique.
Angèle Cheynis conclue :
« On ne fait pas de greenwashing, on essaie d’avoir une démarche cohérente de A à Z. »
Ce qui frappe dans cette offre alternative, c’est aussi l’engagement des marques pour être plus responsables tout en luttant pour briser le tabou des règles.
La dernière campagne de Naturalia #BIODEHAUTENBAS s’est par exemple associée à l’association Règles Élémentaires pour sensibiliser à la précarité menstruelle.
Avec ses affiches de vulves fruitées, l’enseigne bio entend aussi dédramatiser le discours autour d’un sujet que beaucoup considèrent encore comme totalement inapproprié…
Et toi, prête à tester les tampons bio ?
À lire aussi : Ces trucs INSUPPORTABLES que je fais quand j’ai mes règles (ces connasses)
Les Commentaires
Je trouve ça dommage d'avoir mis en gras (et utilisé des balises HTML sémantiques) pour mettre en évidence "l'absence totale de pesticides".
J'avais déjà indiqué dans un commentaire sur l'article précédent qu'il y a des pesticides dans le bio, simplement, ils ne sont pas de "synthèse" mais ont quand même des effets nocifs.
Je réitère mais quand une marque prétend prôner la transparence, elle ne doit pas mentir.
Je suppose que le partenariat exige certaines formulations de la part de la rédaction, c'est donc à la marque de rester honnête.