Cet article a été rédigé dans le cadre d’un partenariat avec Mars Films. Conformément à notre Manifeste, on y a écrit ce qu’on voulait.
J’avoue, la plupart de mes crush célèbres ne sont pas français — c’est mon côté citoyenne du monde, que voulez-vous. Et même les stars hexagonales qui font frétiller une majorité de la population, comme actuellement ce cher Pierre Niney, me laissent généralement plus indifférente que mon chat quand j’essaie de lui voler un bisou.
Mais comme toute règle aime être bafouée, il existe (en plus de Gilles Lellouche) une exception aux doux accents Frenchie qui fait palpiter mon petit cœur : le seul, l’unique, l’inénarrable, l’irremplaçable Tahar Rahim, actuellement à l’affiche du film Les Anarchistes !
L’ombre de ta main, l’ombre de ton chien, l’ombre de ta stache
Tahar Rahim, le talent sous la belle gueule
Du haut de ses 34 ans, Tahar Rahim crève l’écran depuis plusieurs années. Révélé en 2009 par Un prophète de l’immense Jacques Audiard, il décroche à la fois le César du meilleur acteur et celui du meilleur espoir masculin, s’installe confortablement dans le cinéma français et dans mon palpitant.
Dans le rôle de Malik, tout jeune adulte condamné à plusieurs années de prison, le jeu de Tahar Rahim était tout en justesse. On sentait les braises sous la cendre, la rage sourde qui pulse sous la détresse, l’envie de s’en sortir à égalité avec celle de casser des bouches. On le sentait se faire avoir, le savoir, et y aller quand même dans l’espoir d’avoir tort.
C’était fort. C’était beau. C’était Tahar Rahim.
Le mec déso pas déso.
Diversité mon amour
En France, on a plein de monde de plein d’origines différentes. On a des franco-marocain•e•s, des franco-belges (comme la BD), des franco-syrien•ne•s, des franco-sénégalais•es, des franco-vietnamien•ne•s… mais ça ne se voit pas trop dans un paysage médiatique et cinématographique qui reste très très « français•e de souche ».
Tahar Rahim est né à Belfort, mais vient d’une famille algérienne (d’Oran plus précisément). Ça fait vraiment chaud au cœur, pour moi qui suis fille d’immigrée marocaine, de voir un acteur d’origine maghrébine s’imposer parmi les plus grand•e•s ! Sans être cantonné aux rôles de « jeune de banlieue », de voyou ou à des films traitant spécifiquement du multiculturalisme, Tahar Rahim s’est creusé une place de comédien, en premier lieu, avant d’être un « comédien d’origine… ».
Ça donne pas un peu envie de le consoler ?
Franchement, ça me fait vraiment plaisir de voir Tahar Rahim jouer dans Les Anarchistes, car il y a un genre d’idée reçue tenace voulant que les Noir•e•s, les Arabes ou encore les Asiatiques étaient totalement invisibles en France avant la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Du coup, les acteurs d’origine algérienne comme Tahar sont souvent absents des films historiques… ce qui n’a pas de sens !
Avoir des parents originaires d’Oran n’empêche pas de jouer le rôle de Jean Albertini, brigadier au XIXème siècle s’infiltrant dans les mouvements anarchistes ! Et ce rôle tout en nuances sied très bien à Tahar Rahim, qui avoue d’ailleurs s’être inspiré de Clive Owen dans The Knick — il a du goût, le jeune homme, je vous le dis.
Et moi aussi, puisque je le kiffe.
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