En ce moment, j’ai à peine le temps de lire le synopsis d’une nouvelle série Netflix qu’une autre intègre immédiatement le catalogue de la plateforme.
Assaillie de toute part par les contenus doudous, les polars, ceux qui portent le tampon « ados », difficile de savoir où donner de la tête.
Faut-il donner dans la nouveauté ? Faut-il au contraire replonger dans les classiques, d’autant que les Jacques Demy sont sortis sur la plateforme il y a quelques jours ?
Parfois, je me retrouve devant Netflix comme une poule devant un couteau.
Toutefois, ce week-end, un contenu en particulier m’a fait du pied, car sa vignette toute douce et colorée respirait l’évasion estivale.
Ça s’appelle Sweet Magnolias. Mais est-ce que ça vaut la peine ?
Sweet Magnolias, de quoi ça parle ?
Maddie, Helen et Dana Sue sont des amies de longue date que rien ne semble pouvoir séparer, pas même les turbulences de la vie de famille, les coups bas des maris, et les envies avortés.
Maddie, la première héroïne à être introduite et autour de laquelle se concentre le plus la série, traverse un divorce houleux avec un mari/tête à claques.
Sa vie semble s’écrouler quand ses deux meilleures copines, bien installées dans leur vie professionnelle et privée, lui proposent d’entamer une toute nouvelle vie, et surtout une nouvelle carrière.
Leur idée ? Monter un SPA.
Au départ effrayée par l’idée, Maddie se laisse séduire.
En parallèle, la jeune maman se fait draguer par le coach de sport de son fils ainé…
Sweet Magnolias, une série ultra-lisse
Dès les premières minutes du programme, le ton est donné et il sera consensuel.
Rien ne dépasse dans cette série en 10 épisodes qui aurait pu être beaucoup plus courte.
Si les personnages parviennent à être attachants, grâce au jeu d’acteurs repérés de-ci, de-là dans d’autres programmes télé (Joanna Garcia Swisher, Brooke Elliott, Heather Headley), la série demeure cousue de fil blanc au point que les ressorts de l’intrigue ne laissent aucune place au doute ou au suspense.
Mais le suspense n’est pas ici, de toute manière, le fil rouge de la série.
Sweet Magnolias se veut davantage un soap cocon que l’on regarde quand on a le moral en berne pour se projeter dans cette petite ville de Caroline du sud, où tout a l’air paisible et sucré, bien que les personnages essuient des déceptions quotidiennes.
Ces personnages, d’ailleurs, sont aussi lisses que la série. Tous très formatés, il n’y en a pas un qui sort vraiment du lot.
Dommage !
Sweet Magnolias, une série de confort
Toutefois, Sweet Magnolias n’est pas désagréable à regarder, bien qu’on s’ennuie un peu devant.
Il fait quand même bon la binger un dimanche soir où le spleen est total et le besoin d’évasion absolu.
Au creux d’un plaid, une bonne tisane dans les mains, il n’est pas difficile de succomber aux quelques charmes de la série, qui peut faire du bien.
En effet, le point positif du programme, c’est sans doute son intention : démontrer qu’il est possible de redémarrer une nouvelle vie, même lorsqu’on se sent enlisée dans la sienne, et que tout semble compliqué.
Il n’est jamais trop tard pour se réinventer et faire de la place dans nos existences pour nos nouveaux projets.
Maddie est mère de famille, essuie un divorce, doit gérer les problèmes de son fils ainé, mais ça n’est pas pour autant qu’elle doit négliger son envie de prendre un nouveau départ.
Bref, Sweet Magnolias, ça ne dépasse pas d’un poil, c’est lavé à l’eau de javel et c’est tout à fait niais, mais ça a le mérite de vouloir te réconforter pendant les jours de pluie ou les dimanches de tristesse.
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