J’ai testé pour toi Sweeney Todd. J’ai pas adoré mais je me suis bien marrée. Enfin j’ai pas pu tenir de couteau pendant trois jours après… Nan, j’rigole.
Autant que je te le dise tout de suite : je ne suis ni fan de Tim Burton, ni de Johnny Depp. Remarque, l’un va rarement sans l’autre. Ce n’est donc pas par folle envie que je suis allée voir Sweeney Todd mais plutôt parce que je ne voulais pas passer mon mardi après-midi toute seule. Je me suis donc laissée tenter par des amis (qui m’avaient d’ailleurs amadouée en me lançant qu’ils me paieraient la place… tu parles !) et… j’ai passé un moment sympa. Bon, Tim Burton et Johnny Depp ne sont toujours pas mes stars fétiches, mais une fois de plus je me suis inclinée sans problème face à leur talent…
Le film est noir et assez spécial, voire très spécial. « C’est normal : c’est du Burton » qui dit l’autre. Ouais, bah quand même, il faut expliquer que ce n’est pas du Charlie et la chocolaterie. On est carrément loin du pays où l’herbe est sucrée et où les cascades sont en chocolat. Dans Sweeney, on est plongé au cœur d’un Londres glacial et effrayant. Pour ne rien te cacher, le seul point commun que j’ai trouvé avec Charlie c’est le style comédie musicale, quoique largement plus exploité dans ce nouveau film. En allant voir Sweeney (qui, après réflexion, est loin d’être une comédie puisqu’on y trouve tous les éléments du thrilller…), tu auras à de nombreuses reprises la chance d’entendre Johnny Depp pousser la chansonnette. Sa voix est d’ailleurs complètement différente de celle de Vanessa Paradis, sa petite femme. Passons. Depp n’est évidemment pas le seul à avoir le privilège de pousser des cris mélodieux : tous les autres personnages ont le droit à au moins une chanson. Disons que les héros ouvrent leurs clapets un peu plus que les autres, c’est normal.
Passons vite fait à l’histoire…
Le barbier Sweeney Todd revient à Londres après quinze ans d’emprisonnement et compte bien se venger du juge Turpin, l’homme qui l’a condamné. Le pire c’est que ce bon vieux Sweeney a été châtié parce que Turpin voulait sortir avec sa femme et se la garder pour lui tout seul… Non en fait, attends, le pire c’est pas ça. Non non, le pire c’est que le barbier va apprendre que, folle de tristesse et après s’être faite violer, Lucy (son épouse donc) s’est légèrement empoisonnée et que leur petite fille, Johanna, a été adoptée par le juge Turpin… Voilà, c’est ça le pire ! Tu comprends mieux maintenant pourquoi Sweeney est de retour, plus mécontent que jamais…
Enfin bref, pendant un peu moins de deux heures Sweeney Todd va user de son rasoir pour couper quelques gorges. Le tout en chanson, évidemment.
Bien sûr, il va y avoir quelques complications, notamment sa rencontre avec le Signore Pirelli (joué par Sacha Baron Cohen), qui finira en chair à pâté après le marché passé entre Sweeney, et la répugnante mais maline Mme Lovett (Helena Bonham Carter, une autre super copine de Burton), secrètement amoureuse du barbier. Bah oui : en attendant de se venger, Sweeney va se faire la main sur des étrangers et puis, pour se débarrasser des cadavres ni vu ni connu, il va les refourguer à la folle de Lovett. Celle-ci va rouvrir sa boulangerie et servir à tous les londoniens de succulentes tartes… Je te laisse deviner à quoi elle les a fourrées. Hum, ché bon mais ché chaud !
Autre problème majeur : le jeune matelot Anthony, qui a sauvé Sweeney des eaux après son évasion, est tombé amoureux de Johanna et s’est promis de l’arracher des griffes de Turpin. Le juge souhaite cependant lui aussi épouser la jeune fille (après la mère il lui faut la fille, c’est fou ça) mais, lorsqu’il apprend le manège d’Anthony, il la fait enfermer…
Ca parait peut-être un peu compliqué comme ça mais, en chanson, c’est beaucoup plus simple et surtout marrant ! Enfin, disons qu’il vaut mieux le prendre à la rigolade sinon on finit en train de vomir dans les toilettes.
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