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De l'art d'échouer...

Comment survivre à une période de transition – Hippie Jack

Les périodes de transition arrivent dans la vie de tout un chacun, mais ne sont pas toujours faciles à gérer. Voici les conseils de notre chère Hippie Jack pour mieux traverser ces maux nécessaires !

C’est marrant comme c’est souvent l’été qu’on passe par nos plus grosses périodes de transition (ok, non, ça n’a rien de marrant, c’est juste logique, mais on va arrêter de chipoter tout de suite sinon je vais m’énerver). Ça fait peur, ça fait chier, ça nous force à remettre tout un tas de choses en question et ça provoque deux ou trois crises d’angoisse par semaine, mais il est nécessaire de passer par là pour accéder à l’étape suivante.

Mais kessecé ?

Une période de transition se caractérise par une série de changements importants qui découlent d’un ou plusieurs évènement marquants. Ça peut partir d’une rupture, d’un déménagement dans une autre ville/un autre pays, d’un changement de carrière, d’une fin de cycle scolaire (bac, licence, master) et de tout un tas d’autres trucs plus ou moins perturbants. Parfois c’est le résultat d’une petite révolution intérieure que personne n’avait vue venir et qui semble sortir de nulle part. Ça peut aussi partir d’une simple conversation avec une base positive ou négative (des heures à refaire le monde avec ses meilleurs potes ou dire enfin ses quatre vérités à son père/sa mère).

Ensuite, c’est comme l’effet papillon (sans Ashton Kutcher) – tout s’emballe, tout s’embrique et s’enchaîne, souvent sans qu’on puisse y faire grand chose. Il faut alors gérer le quotidien, le long terme, les questions, les doutes, les peurs, les cauchemars, les faiblesses du corps et de l’esprit qui ne savent plus trop où il nage, et c’est bien souvent exténuant. Voici donc quelques petits conseils pour se détendre le slip et apprendre à gérer les périodes de transition avec plus de calme.

1. Acceptez les doutes mais ne leur laissez pas trop de place

Forcément, dès qu’il est question de changement, on se retrouve harcelé-e-s par une armée de doutes allant du plus rationnel au plus absurde. Et c’est même pas la peine d’essayer de les ignorer ou pire, de leur trouver des réponses ou des solutions, sinon c’est la dégringolade assurée. Parce qu’en général ça commence par des « Et si je m’étais trompée ? » pour aller jusqu’à « Et si j’y arrivais pas ? » et finir sur du « Et si jamais je mourrais, HEIN ? ET LES TYRANNOSAURES, ON Y PENSE AUX TYRANNOSAURES ? PTET QU’IL VA Y AVOIR UN ORAGE CHIMIQUE QUI VA RESSUSCITER LES FOSSILES ET SI J’ÉTAIS RESTÉE SAGEMENT À MA PLACE EH BEN J’ME SERAIS PAS RETROUVÉE SUR LA ROUTE D’UN PUTAIN DE T-REX ! Si c’est comme ça j’bouge PAS« .

Et là, je vous le dis, laissez-venir à moi les petits enfants laissez venir à vous les doutes les plus rationnels et absurdes du monde. Laissez-les venir, ils ne vous demanderont pas votre avis de toute façon. Laissez-les passer, mais ne vous arrêtez pas dessus

. Les doutes ont quelque chose de rassurant, parce qu’ils nous rappelle qu’on a toujours un cerveau en état de marche, plus ou moins rationnel, et que la situation vers laquelle on avance a une véritable importance pour nous. On ne doute pas des choses qui ne comptent pas (la première qui me dit « C’est faux, en amour, quand on aime pour du vrai, on doute JAMAIS » je lui tire les cheveux).

Détendez-vous, laissez le troupeau de doutes vous traverser le cerveau mais ne leur accordez pas plus de temps qu’ils n’en méritent. Vous ne pourrez pas répondre à toutes les questions que votre cerveau vous envoie. Allez-vous y arriver ? Est-ce que ça va aller ? Est-ce que vous aller vous en sortir ? Est-ce que vous allez réussir ? Probablement. Et peut-être pas, tiens. Mais de toute façon, vous ne le saurez jamais si vous restez assise dans le noir à ressasser vos doutes et vos peurs.

Ce qui nous amène donc à…

2. La positive attitude !

Alors déjà, on se calme, on pose le gros caillou qu’on a dans la main et on ne me tape pas dessus sous prétexte que je vous ai mis une chanson dans la tête, parce que ce serait totalement contre-productif. Je ne peux pas prétendre avoir un alter-ego hippie sans parler de positive attitude, désolée.

La conséquence directe des doutes étant généralement une bonne vague d’autodénigrement, va falloir apprendre à bomber le torse et à marteler le pavé d’un air assuré un peu plus souvent (le jour où vous parviendrez à faire ça tous les jours de toute votre vie, vous aurez gagné le pompon). Dès que vous sentez poindre l’ombre d’un « De toute façon je vais me planter, je suis qu’une merde, j’vois pas comment je pourrais y arriver alors que je sais rien faire et puis j’suis nulle et en plus j’suis cheum comme un cul d’mouette alors à quoi bon« , sortez la tapette à mouches et déglinguez-lui sa gueule. Placez un petit Gandalf à l’entrée de votre cerveau et apprenez lui à bloquer la route de toutes les pensées négatives qui tentent de s’y infiltrer.

Et pour chaque pensée négative qui tente de vous pourrir la vie, ajoutez-y trois pensées positives. Lancez-vous des fleurs, rappelez-vous de toutes vos victoires, répétez ce qu’on a pu dire de positif sur vous jusqu’à ce que vous soyez capable d’y croire, complimentez-vous et faites une petite danse de la joie en slip sur votre chanson préférée. Faites-la dans votre tête si vous avez du mal à accepter l’idée de faire ça en plein milieu du supermarché ou d’un entretien d’embauche.

3. Arrêtez de jouer les mauviettes

Alors oui, d’accord, je sais, je l’ai dit moi-même : les périodes de transition, ça fait PEUR. Mais est-ce une raison pour laisser cette peur prendre le contrôle et tout foutre en l’air ? Surtout que le monde ne s’arrêtera pas de tourner sous prétexte que vous êtes roulée en boule sous votre bureau en train de flipper votre race. On peut plus crier “pouce !” pour reprendre son souffle, c’est terminé. Il est temps d’enfiler son slip de super-héros et de passer à l’attaque, de tout prendre de front et de continuer à marcher quoi qu’il arrive, même si ça veut dire se prendre quelques trucs dans la gueule au passage – souvenez-vous que ce ne sera pas toujours comme ça, pensez “lumière au bout du tunnel”, ce genre de trucs quoi.

Sans déconner hein, j’connais pas grand monde qui soit resté coincé dans une grotte sombre en ayant fait l’effort de continuer à avancer. Y a pas trop de culs-de-sac dans ce genre de situation, vous en avez de la chance.

4. Respirez

Quand votre cerveau pédale tellement vite que vous manquez perdre le contrôle et passer en mode full crise d’angoisse avec hyperventilation et sueurs froides, c’est qu’il est temps de faire une pause. Asseyez-vous deux minutes (ou mieux, allongez-vous) et prenez de graaaandes inspirations. Souvenez-vous ce qu’on vous répète depuis que vous êtes gamine : inspirez par le nez, expirez par la bouche. Et allez-y à fond hein, mais tranquillement. Le but n’est pas non plus de donner l’impression à votre entourage que vous êtes sur le point d’accoucher.

Prenez ce réflexe, dès que votre cerveau vous emmerde et que vous vous sentez partir dans un très mauvais trip : fermez-lui bien sa grande gueule à coups de grandes inspirations. La règle est simple : une fois que vous avez terminé vos petits exercices de respiration, vous reprenez la journée à zéro et vous laissez tout ce qui vous emmerde derrière vous.

5. Faites des listes

Woooo ! Encore une excuse pour faire des listes ! Woooo ! La vie n’est-elle pas merveilleuse ?

Enfin, je dis des listes, mais à vous de choisir la meilleure façon de vous exprimer – prose, vers, alexandrins, rébus, hiéroglyphes, ou graffiti, choisissez votre médium et c’est parti. Listez toutes les choses que vous attendez de cette période de transition, tout ce que vous voulez accomplir, tout ce que vous voulez changer, tout ce dont vous voulez vous débarrasser, ce que vous souhaitez acquérir, lâchez-vous, craquez votre slip et noircissez des centaines de pages s’il le faut.

Autorisez-vous à rêver et à visualiser vos réussites, vos victoires, vos succès à venir. Écrivez tout, fantasmez, emportez-vous, excitez-vous, pétez un câble sur votre papier, et n’oubliez pas d’insister en gros, en gras et en souligné, sur tous les points importants de cette période de transition. Pourquoi vous en êtes arrivée là, pourquoi c’est un grand moment, pourquoi vous n’allez en tirer que du positif et pourquoi vous vous en souviendrez longtemps.

Enfin, pour conclure, et parce que je ne le dirai jamais assez : DÉTENDEZ-VOUS DU SLIP. Sans déconner. Laissez-vous aller, tout va bien se passer, le monde vous appartient et la vie vous réserve encore plein de trucs cool – sous réserve que vous la laissiez faire hein. N’essayez pas de tout contrôler, vous allez vous fatiguer pour rien. Relâchez la pression et profitez de ces petites aventures, y a moyen de pas mal s’amuser.


Les Commentaires

29
Avatar de ptitbiscuit
25 novembre 2015 à 23h11
ptitbiscuit
Un article qui fait beaucoup du bien oui, dans une période ou je vais devoir faire face au truc qui me fait flipper depuis le début de mes études: l'entrée dans la vie active, le truc ou je dois maintenant tracer mon chemin toute seule comme une grande et tout assumer haaaaaaaaaaaaaaaauppyeyes:
Du coup viens d'entrer en mode méga gros flip/doutes/remises en questions: "euhla bah si en fait j'y arrive pas dans le domaine que j'aime?/et en plus j'ai l'impression que je sais rien faire/mais en fait j'ai pas vraiment de projet professionel précis/et je sais toujours pas trop prendre de décisions"
Tout ca serait moins drole si je m'embourbais pas constamment dans mes angoisses existentielles et que j'avais pas tendance à dramatiser edo:
Bon bah la j'ai envie de dire vas y ma fille, mets ta panoplie de Wonder Woman et fonce dans le tas
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