C’est la période des partiels pour certaines et certains !
madmoiZelle te souhaite tout plein de courage et t’envoie beaucoup d’amour pour cette période intense.
Publié le 2 mai 2012.
Ah, les partiels ! Cette douce période de l’année que nous attendons avec autant d’exaltation qu’une séance de cinquante piqûres dans les gencives.
En ces temps troublés où même les énarques se retrouvent au chômage, s’esquinter le séant sur les bancs glacés de la faculté peut sembler inutile — voire cynique.
Cependant, si vous voulez accrocher au-dessus de votre future cheminée un rutilant diplôme et mépriser officiellement votre belle-mère qui n’a pas son bac, il vous faudra passer l’épreuve du feu : les partiels.
Pour vous, chers et chères et travailleurses lectrices, voici donc les sept commandements qui devraient vous permettre de passer la période des partiels sans égorger votre poisson rouge, votre voisin ou votre grand-tante.
C’est parti.
La procrastination tu éviteras
Certes, réviser un partiel de physique quantique une heure avant son commencement ne changera pas la face du monde.
Ni la vôtre, au demeurant. Mais cela alourdira votre karma et vous fera goûter aux joies douces-amères de la culpabilité.
Bref, au lieu de vous curer le nez devant votre ordi, mouvez vos fraîches fesses et allez de ce pas coloniser les rayons de la bibliothèque la plus proche !
Votre maman vous l’avait pourtant bien dit : pour réussir ses révisions, il faut s’enfermer dans un monastère, bosser du lever au coucher du soleil (timing pratique pour le premier semestre, moins pour le second), prendre une tisane et s’en aller dormir à 21 heures.
Vous auriez pu le faire, avant que Dieu ne crée Facebook, Twitter et madmoiZelle.
Mais engluées dans vos flux RSS, vous avez à peine le temps de regarder trois vidéos de chats mignons que votre journée de révisions est déjà achevée.
Bref, au lieu de vous curer le nez devant votre ordi, mouvez vos fraîches fesses et allez de ce pas coloniser les rayons de la bibliothèque la plus proche !
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Ton estomac tu ménageras
Margaux tous les week-ends
En période d’examens, la tentation de se nourrir exclusivement de Frosties et de bière fraîche est bien plus grande qu’à l’accoutumée. Malheureusement, ébriété et partiels font plus mauvais ménage encore que cocaïne et entretien d’embauche.
Il s’agit donc d’avoir une alimentation raisonnable, et de régler l’insoluble problème du carburant qui maintiendra votre cerveau en éveil pendant les huit heures que dureront vos épreuves.
Car si vous vous affamez, vous risquez fort d’avoir, après onze heures, des hallucinations alimentaires.
Pire encore, la boustifaille a des chances de prendre une telle place dans votre cervelet que vous risquez d’écrire sur votre copie des phrases malheureuses telles que « Christopher Gnocchi a découvert l’Amérique en 1664 », ou encore « Alfred de Mousseux et George Sandwich vécurent un grand amour ».
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Les autres tu ignoreras
Toi devant celles et ceux qui parlent de l’épreuve dès la sortie de la salle
Sartre était très certainement au beau milieu d’un examen de stylistique lorsqu’il a pondu son célèbre «
L’enfer, c’est les autres ». Car la salle de classe, en période d’examens, est un lieu maudit dans lequel s’ébattent tous les maux de notre bas monde.
Entre cette fille qui lance des regards condescendants aux quatre points cardinaux en perçant l’un des nombreux boutons qui peuplent son visage*, ce garçon qui mange son papier brouillon à un rythme effréné et cet individu qui n’a pas pris de douche depuis la victoire de la France à la Coupe du monde de football, tu es si mal entourée que tu en crierais presque au complot.
À cela, il n’y a rien à faire : tout au plus peux-tu bâtir une hutte sur ta table en plastique, au moyen de copies doubles entremêlées. Si cette solution te déplaît, alors courage, jeune Padawan, et que la force soit avec toi.
*Et sont, à n’en pas douter, le signe évident de la vengeance des Dieux. Toute ressemblance avec une personne existant ou faisant semblant d’exister serait purement fortuite.
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Les sujets tu ne piétineras point
N’envisagez pas tout de suite de vous reconvertir dans l’élevage de moutons en Lozère.
Certains énoncés laissent à penser que leur auteure a été torturée par un clown alcoolique au cours de sa prime enfance. Comment, en effet, comprendre l’écriture d’un sujet tel que « Seul le miroitement tremblé de la prose peut réfléchir le vague d’un moi instable pour un public composé de « je » descellés » ?
Si un jour on vous propose une prose de la même envergure que celle-là, n’envisagez pas tout de suite de vous reconvertir dans l’élevage de moutons en Lozère.
N’essayez pas non plus de vous faire dispenser de l’épreuve en faisant des bonds dans toute la salle tout en chantant à pleins poumons le dernier tube de Cindy Sanders. La technique est connue, et elle n’abusera personne.
Votre mère spirituelle, Dora l’Exploratrice, ne vous a-t-elle pas appris à empoigner le renard par les cornes ? Gardez espoir : vos camarades de promo sont tout aussi « descellés » que vous.
Du bruit tu t’accommoderas
Cent étudiants dans un même espace, ça bruisse énormément.
Pour vous qui avez déjà surmonté les épreuves de la faim, du réveil à six heures, des transports en commun et des petits zoziaux qui chantent gaiement au dehors, le moindre crissement devient un insupportable affront à votre concentration.
Si vous étiez un dictateur en vogue, vous interdiriez tout bruit supérieur à cinq décibels dans un rayon de trente mètres ayant pour centre votre auguste personne.
Malheureusement, les seuls êtres qui pourraient être vos sujets (votre poisson rouge, votre bestah et vos punaises de lit) ne se trouvent pas dans ce secteur.
Il vous faudra donc agir comme une personne normale, et acheter des boules Quies. La vie est injuste.
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Le temps tu maîtriseras
L’ennemi numéro un de l’étudiante n’est pas, comme on pourrait le croire, le dieu Kronenbourg, mais le dieu Chronos. Même lorsque le temps alloué à une épreuve semble très long, les minutes n’ont de cesse de filer à la vitesse d’un évadé fiscal.
Étant donné que les dictateurs eux-même ne peuvent arrêter la course du temps et que les frères Bogdanoff n’ont pas étudié cette question, il semble exclu que vous puissiez jouer la carte de la pause temporelle pour vous griller une clopinette au beau milieu de vos six heures de dissertation.
Pour surveiller le temps qui passe et court, rien ne vaut donc une bonne vieille montre, si possible munie d’une pile ne datant pas des années 70.
Autre menu détail : il est toujours bon de se renseigner sur le nombre EXACT d’heures que dure l’épreuve.
J’ignore si vous avez un jour confondu le chiffre 2 avec le chiffre 6, mais je peux vous dire que lorsqu’on vous arrache des mains un brouillon contenant plus de petits dessins en forme de phallus que d’analyses littéraires pertinentes, votre cœur se brise en mille morceaux.
Au moins.
Le stress tu dompteras
Le stress est à l’examen ce que le djembé est à la musique : il ne sert à rien.
De plus, il est responsable de maux fort préjudiciables à la réussite d’un écrit : ventre plus serré que le jean de Shakira, déconcentration intense, défaitisme superflu, maux de tête, perturbations du flux intestinal, tendances au scénario catastrophiste, entre autres joyeusetés.
STOP.
Le partiel n’est pas une guillotine semestrielle qui tranchera votre frêle nuque si par malheur vous obtenez 9,95 à l’examen de statistiques, quoi qu’en disent vos parents.
Aux dernières nouvelles, les rattrapages ne sont pas faits pour les écureuils de Corée.
Mais si vous avez plongé le nez dans vos bouquins à intervalles réguliers, vous avez toutes vos chances de pouvoir passer le mois de juin à travailler au McDo au lieu de vivre une nouvelle semaine d’examens.
Alors, heureuses ?
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