Cette semaine, le Festival d’Annecy a projeté en avant-première un court-métrage qui a tout pour attirer notre attention.
Quoi de mieux que le cinéma d’horreur et l’animation pour matérialiser un esprit torturé par une santé mentale fragilisée ?
Une plongée dans le cauchemar de l’angoisse
The Spider Within : A Spider-Verse Story met en scène Miles Morales dans un cadre physique et mental bien différents de ce que l’on a pu voir dans les explosifs et colorés de Spider-Man : Into The Spider-Verse et Spider-Man : Across The Spider-Verse.
Ne vous attendez pas à retrouver les mondes infinis du métavers, les courses effrénées à travers la ville et l’humour qui baigne les deux long-métrages. The Spider Within dédie ses 7 minutes à son personnage Miles Morales et les conséquences de ses grandes responsabilités sur sa santé physique et mentale.
Le court-métrage suit Miles Morales alors qu’il rentre chez lui. Son père lui propose de regarder des films d’horreur : le jeune homme refuse cette invitation et va s’enfermer dans sa chambre. Il est alors assailli d’images stressantes et traumatiques, nées de ces différentes aventures.
Le héros glisse progressivement dans une crise d’angoisse, puis dans dans une paralysie du sommeil. Il voit sa propre silhouette, avec des yeux jaunes se découper et avancer vers son lit… Alors que les visions cauchemardesques se multiplient et que le film tourne à l’horreur, Miles se réveille et rejoint son père, décidé à lui parler de ces angoisses qui le rongent.
En plus de ce synopsis qui donne envie, Sony a dévoilé une première image du film.
Deux hommes, noirs, qui parlent de santé mentale
« Post-pandémie, on a tous des traumatismes sur lesquels on doit travailler », confiait le réalisateur Jarelle Dampier au public lors de l’avant-première à Annecy. Ce dernier a travaillé dans le cadre d’un programme de mentorat visant à mettre en avant les créations de personnes sous-représentées dans l’industrie. Le film a été conçu sur plusieurs mois, en parallèle de la production d’Across the Spider-Verse.
Lors de la projection du film, le réalisateur a expliqué son souhait de voir le thème de l’anxiété être placé au centre des récits qui nous sont racontés : « J’avais besoin de mettre le sujet de la santé mentale sur le tapis. Je voulais ausculter le mal de Miles de l’intérieur. » Jarelle Dampier a également souligné son choix de mettre en scène le père de Miles, plutôt que sa mère, ou ses deux parents, comme c’est souvent le cas dans Across the Spider-Verse :
« Il est rare dans un film de mettre en scène une conversation sur la santé mentale entre deux hommes, qui plus est deux hommes noirs. »
Si Across the Spider-Verse est toujours à l’affiche, on ignore pour l’heure si le court-métrage sortira en France…
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