Voilà, c’est fini. Votre histoire est terminée, plus de doute là-dessus. Que tu sois dans les baskets de celui qui quitte ou de celui qui est quitté l’autre, la pillule est difficile à avaler. Quelques conseils pour surmonter l’épreuve un peu plus facilement.
En pleine tempête
Qu’on soit dans la position de celui qui quitte ou de celui qui est quitté, que la rupture soit violente ou plutôt résignée, on vit toujours une période de « tempête » une fois la décision prise. Une tempête émotionnelle, où les repères de chacun valsent, où il faut tout réapprendre, tout remettre en cause. Une étape extrêmement déstabilisante pour celui qui est quitté, bien sûr, mais aussi pour celui qui quitte, dont le tout nouveau sentiment de liberté va aussi de pair avec un sentiment de vide et souvent… De culpabilité. Et oui : même quand on a les meilleures raisons du monde de le faire, quitter quelqu’un c’est risquer de faire du mal et se l’entendre dire. Vide et perte de repères pour les deux partenaires, sentiment d’abandon pour l’un, de culpabilité pour l’autre… Difficile d’y voir clair dans cette période de grand chamboulement.
De l’importance de garder le cap
Dans ces conditions, difficile de savoir où on veut aller. Or, pour surmonter la rupture plus vite, l’important est justement de se fixer un cap et de s’y tenir. Autrement dit, savoir à peu près où on veut aller : en solo (la « nouvelle vie » qu’on veut avoir ou.. retrouver) et avec l’autre (la relation qu’on voudrait instaurer avec l’autre dans cette nouvelle vie). Chez l’un (le quitteur), toute la difficulté va être de ne pas perdre de vue cet « après » auquel il aspire. Chez l’autre (le quitté), toute la difficulté va être d’accepter un avenir sans celui qui l’a quitté.
Pour pouvoir progresser, arriver à se redéfinir une vie en solo et une nouvelle forme de lien avec l’autre (si c’est possible, bien sûr), il faut justement faire attention à ce que la fameuse phase de tempête ne détruise pas ces débuts d’embryon de renouveau. Il va ainsi falloir que celui qui quitte parvienne à surmonter sa culpabilité, celle qui peut parfois te conduire à ne pas être clair avec l’autre pendant la rupture, là où il faudrait au contraire l’aider à faire son deuil de votre relation en ayant un comportement limpide. Il va falloir également éviter d’entrer dans le jeu du conflit stérile, pour préserver votre relation future.
Une « relation future », ça paraît inenvisageable, dans le cadre d’une rupture. Et pourtant dans de nombreux cas, les couples renouent une autre forme de relation en repartant de leurs objectifs communs, de leurs intérêts communs (boulot, enfants etc.). Pour que cet « après » soit possible, il faut justement que la période de tempête n’ai pas tout détruit sur son passage. Or, souvent, en pleine « tempête » émotionnelle, on se déchire, on se balance des reproches ou des insultes à la figure et on détruit tout ce qui pourrait servir de base à une autre forme de relation.
Pour avoir une chance de reconstruire quelque chose, ne tombe pas dans les pièges : évite de casser l’autre devant les autres ou d’exprimer ton malaise sous forme de reproches et de rancœur et évite de surenchérir quand ton ex entre lui-même dans le jeu du conflit.
Souvent, c’est la façon de le dire qui fait la différence (exemple entre « je me sentais étouffer » et « il m’empêchait de faire ce que je voulais »). Même si c’est difficile, pense à l’après : si c’est possible, si c’est envisageable, préserve toi en préservant l’autre. Une fois la « tempête émotionnelle » passée des deux côtés (ce qui peut prendre pas mal de temps et ne pas se faire au même rythme chez l’un et chez l’autre), vous pourrez alors essayer de trouver une façon de continuer à partager des choses, une sorte de « troisième voie ». C’est à ça qu’il faudra consacrer son énergie, et pas à des conflits stériles.
Reconstruire sa vie
Pour bien gérer ce moment difficile et garder le cap que tu t’es fixé, il va falloir poser très vite les bases d’une nouvelle vie, différente de celle que tu dois laisser derrière toi. Ce travail sera d’autant plus important au tout début de la rupture, quand il faut justement « tenir », gérer la transition difficile et la période de « tempête ». Concrètement, ça signifie se trouver des rythmes, des activités différentes. Par exemple reprendre une activité qu’on avait délaissé pour cause de compromis avec l’autre ou qu’on n’avait jamais exploré jusque-là (ex : se mettre à la custo, au badminton etc.). Le but, enfin, sera de se programmer une vie sociale propice aux rencontres, pour ne pas seulement mener des activités en solo mais aussi se donner progressivement la chance de rencontrer de nouvelles têtes.
Pour certain, ce « nouveau départ » est un besoin quasi naturel. Ils s’y jettent d’eux-mêmes, avec parfois une frénésie qui frôle la fuite (se perdre dans une multitude d’activités pour ne pas faire face). Il leur faudra se poser un peu pour éviter les excès. Pour d’autres, la tentation est plutôt au replis sur soi : on ne veut voir personne, on analyse et analyse encore la situation… Point. Pour ceux-là, il faudra se forcer un peu au besoin.
A plus long terme, il te faudra réfléchir à ce que tu veux vraiment à l’avenir dans tes relations, (ex : quelqu’un qui ait plus de goûts communs avec toi… ou moins ; quelqu’un qui s’engage facilement ou au contraire quelqu’un qui soit beaucoup plus libre etc etc.) et dans ta vie en général. Il te faudra également faire le bilan de ton expérience passée : qu’est-ce qu’elle t’a appris sur toi, tes besoins, la façon dont tu communiques avec l’autre ? Quelles erreurs as-tu commises et que faire pour que ça se passe mieux la prochaine fois ?
Et l’entourage, dans tout ça ?
On a l’habitude de vous voir en couple, et puis soudain, il n’y a plus « vous deux », il y a toi et lui/toi et elle. Dans les premiers temps, la tentation pour l’entourage (amis, famille etc.) c’est bien sûr de jouer les arbitres ou les conseillers. Là-dedans, évidemment, il faut savoir faire le tri entre ce qui va aider à surmonter l’épreuve et le reste (surtout pendant la fameuse période de « tempête » où chacun se sent fragilisé, déstabilisé).
Au milieu des avis est des recommandations de chacun, tâche de préserver le nouveau « cap » que tu essaies de te fixer, cette nouvelle vie que tu essaies d’envisager tant bien que mal. Prends donc bien soin, à cette étape délicate, de ne t’entourer que de gens qui te soutiennent inconditionnellement. Les donneurs de leçon… Evite-les, au moins au début.
Il faudra également que tu arrives à négocier un phénomène connu en cas de rupture : le fameux « partage d’amis ». Quand on est en couple, on a « ses » amis, ceux qu’on s’est fait avant le duo, il y a les amis « par alliance » (les amis de l’autre qui sont devenus nos amis) et il y a les amis « communs », qu’on s’est fait à deux, les frontières se brouillant de plus en plus avec le temps. Alors quand rupture il y a, comment faire ?
Naturellement, une sorte de répartition s’opère entre les amis de l’un et les amis de l’autre, mais là encore, au début du moins, entoure-toi de ceux qui te paraissent vraiment « acquis à ta cause ». Ceux qui peuvent vraiment t’aider à avancer. Enfin – ça semble aller de soi mais ça va mieux en le disant – évitez de voir les amis communs ensemble, surtout au début de la rupture. Non seulement parce que ça met mal à l’aise tout le monde, mais aussi parce que ça ne fait qu’entretenir l’état de nostalgie dans lequel on se trouve en cette période, qu’on soit le quitteur ou le quitté.
Enfin, un petit conseil aux amis en passant : ne tombez pas dans le jeu du « je blâme l’un ou l’autre ». Tâchez de rester neutre et aidez plutôt celui qui vit sa rupture à négocier la transition, à y voir plus clair. D’autant que si le couple finit par se rabibocher, tu auras l’air de quoi si tu as descendu l’un des partenaires pendant des semaines, hu ?
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos podcasts. Toutes nos séries, à écouter d’urgence ici.
Les Commentaires
Pour répondre à la question du topic, je dirais que cet article est très bien oui, ça je ne peut pas dire le contraire.Plein de bonnes idées, de conseil judicieux.Rien d'inventer non, mais que de bonnes recettes ! .Oui mais voila, quand ont est en réel souffrance, voir même au fond du gouffre (l'expression est forte oui, mais parfois tellement vraie ), et bien dans ce cas toute la "difficukté" consiste selon moi à trouver la force, l'envie, la motivation ou je ne sais quoi d'autres de suivre tous ces bon conseils...Chacune, ses "petites ou grosses astuces".parce qu'il faut bien le dire en plus de ça, on n'a pas toutes les même possibilités.Enfin bref, le temps et l'affection de personnes bien choisies ont été pour moi les seuls déclancheurs de "remonté" de pente, quand ça a été mon cas, le "reste" est venu après...