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Deux adolescentes sur leur smartphone
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Sur les sites de rencontre, des enfants de 11 ou 12 ans sont inscrits, révèle une étude

Selon une étude menée par l’université de Toronto, de plus en plus de pré-adolescents s’inscrivent sur les applications de rencontre pour trouver l’amour. Ce phénomène concerne en premier lieu les ados queers.

Tinder, Bumble, Badoo ou Hinge ont beau avoir une politique stricte en matière d’âge de leurs utilisateur·ices, il arrive que des adolescent·es, voire des pré-ados, parviennent à contourner ces règles.

C’est ce que démontre une nouvelle étude publiée dans la revue scientifique BioMed Central (BMC) la semaine dernière. Selon ses auteurs, chercheurs à l’université de Toronto (Canada), les adolescent·es lesbiennes, gays, bisexuel·les sont treize fois plus susceptibles de déclarer être inscrit·es sur les applis de rencontre que leurs pairs hétérosexuels.

S’affirmer en ligne est plus facile pour les ados

En cause, selon les auteurs de l’étude : leur difficulté à faire des rencontres IRL et la peur de la stigmatisation.

« Les adolescent·es lesbiennes, gays ou bisexuel·les, y compris les pré-adolescent·es, peuvent avoir peu d’options de partenaires romantiques dans leurs écoles, où ils et elles peuvent également être confronté·es à la discrimination, à l’intimidation et à la stigmatisation en raison de leur orientation sexuelle, explique l’auteur principal Jason Nagata, professeur agrégé de pédiatrie à l’Université de Californie, San Francisco. Les applications de rencontres peuvent permettre aux adolescents d’identifier facilement d’autres utilisateurs LGBTQIA+ à proximité géographique, alors qu’il peut être plus difficile de déterminer l’orientation sexuelle d’un partenaire potentiel dans la vie réelle. »

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont analysé les données concernant 10 157 adolescents, pour la plupart âgés de 11 à 12 ans, qui font partie de l’étude sur le développement cognitif du cerveau des adolescents, la plus grande étude à long terme sur le développement du cerveau et la santé des enfants aux États-Unis. Les données ont été collectées entre 2018 et 2020. Les adolescents ont répondu à des questions sur l’utilisation d’applications de rencontres en ligne et sur leur orientation sexuelle.

Les résultats ont montré que les garçons pré-adolescents étaient près de trois fois plus susceptibles de déclarer des rencontres en ligne que les filles.

« Les garçons pré-adolescents sont plus susceptibles que les filles de déclarer que les réseaux sociaux leur ont permis de se sentir plus connectés avec leur moitié », explique le coauteur Kyle T. Ganson, de l’Université de Toronto. Des recherches antérieures ont montré que la moitié des garçons estiment que les réseaux sociaux leur permettent de se sentir plus proches émotionnellement de leur partenaire, contre 37 % des filles. »

Comme l’explique à Doctissimo le pédopsychiatre Stéphane Clerget, auteur du livre Comment devient on homo ou hetero ? : « À 11 ans, on ne s’inquiète pas forcément de sa vie amoureuse mais on peut commencer à en avoir une. Mais si déclarer sa flamme est une chose quand on un pré-ado mature et hétérosexuel, cela reste aujourd’hui compliqué chez des fillettes ou garçonnets qui se reconnaissent dans l’homosexualité. »

Attention aux risques liés aux rencontres en ligne

Si les auteurs de l’étude reconnaissent que passer par les réseaux sociaux ou les applis de rencontre peut avoir des avantages pour les adolescents, notamment pour socialiser, ils recommandent toutefois la plus grande prudence dans leur utilisation, et mettent en garde les parents contre les risques liés à ces rencontres en ligne : la cyber-intimidation, la manipulation, les violations de la vie privée et la cyberpédocriminalité.

« Les parents doivent parler à leurs adolescents de l’utilisation des médias, y compris des rencontres en ligne, et définir des règles dans le cadre d’un plan familial d’utilisation des médias. »


Les Commentaires

1
Avatar de MaryPoppinz
4 juin 2024 à 21h06
MaryPoppinz
Et selon les études françaises... ?
Je trouve ça toujours un peu compliqué de comparer des études sociétales d'autres pays au notre. A mes yeux ça ne reflete pas forcément la réalité que nous vivons...
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