Nez rouge, yeux larmoyants, bouche mordue… Sur les réseaux sociaux, une étrange tendance a vu le jour récemment. Elle consiste à reproduire, dans une version glamourisée la tête que l’on a quand on vient de pleurer. Douteux ? Oh à peine…
3 millions de vues. Voilà les audiences du tuto posté par l’influenceuse beauté Zoe Kim Kenealy dans lequel on la voit réaliser une mise en beauté larmoyante juste avant Halloween. Le but ? Reproduire l’air éploré que l’on peut avoir après une crise de larmes… Et si cette séquence a pu être tournée pour donner quelques idées de mise en beauté pour la célébration du 31 octobre, elle est malheureusement devenue virale… Et tendance. Dorénavant le hashtag « crying make-up » culmine à plus de 130 millions de vues rien que sur TikTok.
Le tuto « crying make-up »
« Ceci s’adresse à toutes les filles instables. Vous voyez à quel point on est belles quand on pleure ? Toutefois, si vous n’êtes pas d’humeur à pleurer, voici comment obtenir ce look avec du maquillage. »
Voilà comment Zoe Kim Kenealy introduit sa vidéo. Elle commence directement à appliquer un rouge à lèvres flouteur coloré. Pour donner un effet moins précis, elle vient estomper le contour de ses lèvres avec un pinceau et applique un crayon à lèvres. Ensuite, elle passe aux yeux en appliquant un blush rosé sur ses paupières supérieures ET inférieures, sur ses pommettes ainsi que sur le bout de son nez. Elle s’arme d’un gel pailleté qu’elle vient déposer au ras de cils inférieurs, au niveau de la paupière mobile ainsi que sur l’arc de cupidon pour donner un effet larmoyant. Elle termine par se recourber les cils et superposer une touche de gloss sur son rouge à lèvres et le look est terminé.
Pourquoi c’est problématique ?
Si certaines célébrités comme Bella Hadid ont récemment partagé des photos d’elles en pleurs sur les réseaux sociaux afin de libérer la parole sur la santé mentale, glamouriser un état de tristesse et le rendre tendance peut questionner. En magnifiant la souffrance ressentie au quotidien par pas moins d’une personne sur cinq (rien qu’en France), cette tendance n’est-elle pas en train de minimiser ces moments de faiblesse ?
@Clematis : (J'avais écrit un truc beaucoup plus long qui s'est effacé, du coup désolée si je vais un peu droit au but dans ce message, j'ai la flemme de tout retaper) Je ne critique pas l'autodiag utilisé en tant qu'outil pour comprendre ses potentiels problèmes qui peut servir de déclic à demander de l'aide et entamer les démarches d'un suivi psy. Je critique le fait de le placer à égalité avec un diagnostic effectué en milieu médical et de le brandir en guise d'identité sur les réseaux sociaux. L'incitation massive à l'autodiag c'est quelque chose de profondément dangereux qui fait plus de mal que de bien. Déjà ça peut souvent être faux, banaliser la psychophobie (j'ai déjà cité des exemples à plusieurs reprises), mais aussi ça peut ralentir voir stopper le diag de certaines personnes. Je m'explique : Michel est autodiag X et a développé un très fort sentiment d'appartenance à la communauté de ce trouble, c'est devenu une part de son identité. Il arrive enfin à avoir un RDV psy, mais ce dernier pense qu'il est plutôt atteint du trouble Y. Ben soit on a de la chance et Michel se dit que c'est cool d'avoir enfin trouvé ce qu'il avait réellement, et il entame une démarche pour être suivi et aidé correctement. Soit on en a pas et Michel entame un voyage interminable de thérapeute en thérapeute pour en trouver un qui le validera, voir dans le pire des cas, il arrêtera purement et simplement de chercher de l'aide et préfèrera rester dans les communautés qu'il côtoie sur les RS. Ce que font les personnes qui encouragent à l'autodiag basé sur des symptômes vulgarisés à outrance ce n'est ni plus ni moins que de la désinformation, je ne pense pas que ce soit une bonne chose à encourager. Edit : Je tiens à préciser (parce qu'en me relisant je me rends compte que je suis assez bourrine par moments) que j'essaie pas d'être méchante envers ces personnes qui comme je l'ai dit sont vraiment souvent de jeunes ados et que les raisons derrière cette fétichisation des maladies mentales sont très variées (envie d'avoir un sentiment d'appartenance à une communauté, mal-être, désir de se démarquer) sauf que dans les faits je maintiens ce que j'ai dis : cette mode fait plus de mal que de bien aux malades.
Les Commentaires
L'incitation massive à l'autodiag c'est quelque chose de profondément dangereux qui fait plus de mal que de bien. Déjà ça peut souvent être faux, banaliser la psychophobie (j'ai déjà cité des exemples à plusieurs reprises), mais aussi ça peut ralentir voir stopper le diag de certaines personnes. Je m'explique : Michel est autodiag X et a développé un très fort sentiment d'appartenance à la communauté de ce trouble, c'est devenu une part de son identité. Il arrive enfin à avoir un RDV psy, mais ce dernier pense qu'il est plutôt atteint du trouble Y. Ben soit on a de la chance et Michel se dit que c'est cool d'avoir enfin trouvé ce qu'il avait réellement, et il entame une démarche pour être suivi et aidé correctement. Soit on en a pas et Michel entame un voyage interminable de thérapeute en thérapeute pour en trouver un qui le validera, voir dans le pire des cas, il arrêtera purement et simplement de chercher de l'aide et préfèrera rester dans les communautés qu'il côtoie sur les RS. Ce que font les personnes qui encouragent à l'autodiag basé sur des symptômes vulgarisés à outrance ce n'est ni plus ni moins que de la désinformation, je ne pense pas que ce soit une bonne chose à encourager.
Edit : Je tiens à préciser (parce qu'en me relisant je me rends compte que je suis assez bourrine par moments) que j'essaie pas d'être méchante envers ces personnes qui comme je l'ai dit sont vraiment souvent de jeunes ados et que les raisons derrière cette fétichisation des maladies mentales sont très variées (envie d'avoir un sentiment d'appartenance à une communauté, mal-être, désir de se démarquer) sauf que dans les faits je maintiens ce que j'ai dis : cette mode fait plus de mal que de bien aux malades.