Bonjour à toi, lectrice du dimanche !
Aujourd’hui j’ai envie de me faire plaisir. De me faire un petit cadeau. Voire un gros.
Comme une personne TRÈS indécise, je viens de passer à peu près 3 jours à me retourner le cerveau pour savoir de quel film je parlerais aujourd’hui.
Comprends-moi : si je pouvais faire « un classique » par jour, ce serait bien plus simple. Mais je n’en n’écris qu’un par semaine, alors il faut que le choix soit judicieux.
Ainsi, j’y pense la nuit. Et la journée j’en parle avec mes délicieuses collègues, qui me donnent leur avis et des idées.
Mais je ne les écoute que d’une oreille distraite, car mes goûts sont infiniment meilleurs que les leurs, c’est de notoriété publique. CECI EST UNE PLAISANTERIE, NE M’INSULTEZ PAS DANS LES COMMENTAIRES. S’il vous plait ! Pitié ! J’ai peur !
Bref, après avoir essoré mon cerveau jusqu’à sa dernière goutte d’indécision, j’ai trouvé une idée. J’allais parler de Casablanca, le chef-d’oeuvre en noir et blanc de Michael Curtiz avec Humphrey Bogart et Ingrid Bergman.
C’était parfait. Et puis finalement non, j’ai changé d’avis.
Ma mère te dirait : « c’est normal, elle est Balance » (soupir).
Finalement, je vais te parler d’un film que j’aimais profondément quand j’étais petite, et pour lequel j’ai toujours beaucoup de tendresse, malgré ses défauts.
Sur la route de Madison, ça parle de quoi ?
Michael Johnson et sa soeur Caroline reviennent dans la demeure familiale pour des histoires de succession. Leur mère Francesca est décédée et il faut bien s’occuper de l’« après ».
Dans la maison qui les a vus grandir, ils découvrent tout un morceau de la vie de leur mère, qui leur était jusqu’alors inconnu…
Francesca a aimé follement un autre homme que leur père.
Un jour d’été 1965, alors que son mari avait accompagne les enfants dans l’Illinois, Francesca Johnson reste à la maison.
Elle vivote, mène une existence sans passion, dans la maison familiale. Mais c’était sans compter sur l’arrivée de Robert Kincaid, un photographe qui doit traverser le comté de Madison pour en prendre des clichés.
Robert Kincaid a un oeil sûr, et le met au service du National Geographic.
Robert et Francesca vont vivre l’amour fou. Une passion fulgurante qui n’est vouée à rien, car ils le savent tous les deux : Francesca ne renoncera pas à sa vie de famille pour partir à l’aventure.
Ils ne disposent donc que de 4 jours et de 3 nuits brûlantes pour s’aimer avec démesure…
Un amour déçu que Clint Eastwood explique dans une interview donnée à L’Express en 1995 :
« La tension dramatique vient du fait qu’ils doivent renoncer au grand amour de leur vie pour des raisons pratiques. »
Bouleversant !
Sur la route de Madison est l’adaptation d’un roman
J’ai aimé le roman The Bridges of Madison County encore plus fort que son adaptation ciné. Pourtant, je l’ai lu après avoir vu le film. Cette situation, je l’ai très rarement rencontrée !
Mais dans mon imagination, les étreintes de Francesca et Robert étaient encore plus fortes, plus érotiques. Leur séparation était plus déchirante. Car je possède un cerveau de personne mélodramatique, et que j’aime en faire trop dans ma tête.
Alors j’ai beaucoup pleuré en lisant les 185 pages de The Bridges of Madison County.
Écrit par Robert James Waller, ce roman d’amour a connu un succès retentissant à travers le monde. Il a figuré pendant trois ans sur la liste des best-sellers du New York Times et s’est vendu à plus de 8 millions d’exemplaires.
Pourtant, l’auteur ne l’a écrit qu’en 11 jours et l’oeuvre ne se destinait initialement qu’à sa famille et ses amis.
La vie (et Albin Michel) en a décidé autrement. Et un écrivain célèbre est né. Je te le conseille grandement, si tu aimes les épopées romantiques et torrides !
Sur la route de Madison et son ex-réalisateur qui a quitté le projet
C’est en 1994 que Clint Eastwood a révélé, lors du Festival de Cannes, qu’il réaliserait et jouerait dans l’adaptation cinématographique du livre de Robert James Waller.
Cela dit, ce n’était pas lui qui était, à l’origine, en charge du projet. Bruce Beresford (Mr. Church, Double Jeu) devait donner vie à la romance de Francesca et Robert.
Mais le cinéaste tenait absolument à ce que son actrice principale soit anglaise. Et les studios voulaient faire passer un casting à plusieurs femmes de différentes nationalités. Bruce a alors renoncé au projet.
Sydney Pollack et Steven Spielberg ont également été envisagés, mais c’est finalement Clint Eastwood qui hérita du projet. L’homme aux mille casquettes a donc réalisé, produit et joué dans Sur la route de Madison !
Sur la route de Madison, de nombreuses actrices ont auditionné
Aujourd’hui, il est difficile d’imaginer qui que ce soit d’autre que Meryl Streep dans le rôle de Francesca. Pourtant, plusieurs actrices ont passé les castings.
Et pas n’importe quelles actrices : Susan Sarandon, Jessica Lange, Isabella Rossellini, Barbara Hershey, Anjelica Huston et même Catherine Deneuve !
Finalement, c’est l’immense Meryl qui a décroché le rôle. Un choix parfait !
Clint Eastwood a participé à la bande-originale de Sur la route de Madison
Clin Eastwood composa, avec Lennie Niehaus (qui a signé la bande-son de plusieurs longs-métrages dont Haut les flingues, La Corde raide) le thème principal du film, intitulé Doe Eyes.
Sur la route de Madison a connu un tel succès que l’album a été en tête des ventes de jazz pendant plusieurs semaines.
Je ne savais pas Clint Eastwood mélomane. Comme quoi, on en apprend tous les jours !
Voilà ma bonne dame, ici s’achève cet article du dimanche.
Si tu n’as jamais vu Sur la route de Madison, je te conseille de le mater ce dimanche, couverte de ton plaid et surtout de ta clémence, car ce film a aujourd’hui 22 ans : il a donc un poil vieilli.
Je te souhaite la meilleure journée possible, faite de longues heures de paresse et de caresses (ou de vélo, de nettoyage, de lecture, tu fais ce que tu veux) !
À lire aussi : Le labyrinthe de Pan, le classique fantastique de la semaine pour briller en société
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
Les Commentaires
Je l'ai revu Ya pas longtemps, et j'ai trouvé l'histoire tres belle en fait! Du coup ça me donne envie de lire le livre