Alors que la saison 2 de Supergirl vient à peine de reprendre outre-Atlantique, la saison 1 inédite en France va enfin débarquer sur la chaîne Série Club à partir du 2 novembre à 20h50. La plus bienveillante des super-héroïnes ramène enfin sa cape chez nous et on peut dire que ce n’est pas trop tôt.
Supergirl, une série diesel qui monte en puissance
Kara Zor-El, la cousine de Cal-El alias Superman, a été envoyée sur Terre dans le but de le protéger, car normalement elle est plus âgée que lui. Sauf qu’un petit couac l’a bloquée 20 ans dans la Zone Fantôme et qu’elle est donc arrivée en retard, alors que son cousin était déjà devenu le légendaire Superman (qui apparaît dans la saison 2 sous les traits de Tyler Hoechlin).
Aujourd’hui, à 24 ans, elle décroche son premier job comme assistante de la gourou des médias, c’est-à-dire l’horripilante Cat Grant, la femme la plus puissante de National City. Et franchement, Rao merci pour ses pouvoirs, car sinon, elle ne gérerait pas autant la fougère !
Je vais le dire franco : quand j’ai vu le premier épisode de Supergirl, je n’étais VRAIMENT PAS emballée. Je trouvais que c’était un peu ridicule et bien trop cliché. Mais ça, c’était le premier épisode. Okay, et peut-être le deuxième aussi, et le troisième… Puis après, eh bien, ça s’améliore.
Je l’admets, j’ai mis du temps à accrocher véritablement, mais après, j’étais vraiment dedans. Donc en gros, oui, on s’y attache sur la durée.
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Supergirl et son féminisme inattendu
Bon, j’adore Le Diable s’habille en Prada et j’ai clairement eu l’impression qu’on retrouve la même relation entre Miranda Priestly et Andy Sachs qu’entre Cat Grant et Kara Danvers.
Déjà, il y a l’idée de mentor-mentorée qui donne des leçons de vie, mais ça va un peu plus loin car il y a de véritables dialogues inspirants entre les deux protagonistes. Leur relation est sûrement l’un de mes éléments favoris dans la série (okay, et je les shippe secrètement, mais c’est tout).
Ensuite, il y a la relation entre Alex et Kara : dans le passé des deux sœurs, des questions d’acceptation et de jalousie ont été soulevées et n’ont fait qu’enrichir leur situation actuelle.
Au début, j’avais l’amère impression que Kara campait vraiment un stéréotype du style bonne poire mais j’ai des super-pouvoirs alors le fardeau de sauver le monde m’incombe. Alors oui, il y a un peu cet aspect-là car elle est profondément trop gentille et finit par se faire marcher dessus, mais c’est sa bienveillance et sa détermination qui m’ont convaincue. Son humanité en somme.
Je suis mitigée sur la première partie de la saison. Les persos féminins ont beau être tous des premiers rôles (l’héroïne, le soutien familial, la guide professionnelle et même la grande vilaine), ils ne sont pas très bien écrits au départ. C’est petit à petit que ça se dévoile. Le message est positif… mais tardif !
Un joli message délivré dans Supergirl
Je disais que j’avais un genre de série sur lequel j’étais plus clémente, eh bien Supergirl correspond à cette catégorie. Alors oui, la plupart du temps les histoires se finissent bien, oui, le mot d’ordre n’est clairement pas le réalisme
, mais il y a un sentiment de familiarité et de gentillesse dans Supergirl qui manque beaucoup au paysage télévisuel actuel, rempli de cynisme et de sarcasme.
Des super-héroïnes, ça ne court pas tant les rues, donc déjà il y avait de l’enjeu. Puis, contrairement à Jessica Jones, la série ne prend pas uniquement place dans un contexte hyper-sombre. Supergirl joue sur le même tableau que The Flash avec des personnages principaux drôles et maladroits, un teen drama à l’inverse d’Arrow.
Message simpliste ? Peut-être, mais quand le reste des programmes ne le fait même pas, c’est déjà un pas en avant.
Alors oui, il n’est peut-être pas nécessaire de mettre en avant à chaque fois le fait que même en étant une fille tu peux faire des choses incroyables, car on vit en 2016 et que ça devrait couler de source. Sauf que ce n’est pas toujours le cas, donc c’est bien de le rappeler de temps en temps, surtout via une série familiale.
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Un casting chantant pour Supergirl
Parlons aussi du cast un instant. Je vais vous dire en deux mots pourquoi j’aime quasiment tous les acteurs : comédie musicale.
Melissa Benoist vue dans Glee sait chanter, Chyler Leigh de Grey’s Anatomy a déjà poussé la chansonnette, Laura Benanti a remporté un Tony Award, Jeremy Jordan a été nommé à la célèbre cérémonie et il était dans Smash, et peut-être qu’il y a juste Calista Flockhart qui n’a jamais vraiment étalé ses compétences de chanteuse mais son statut d’Ally McBeal l’excuse sur tout.
Okay, je mets cette vidéo de moyenne qualité, mais les deux actrices chantent ensemble et c’est chou :
https://www.youtube.com/watch?v=5kTElfFKFN4
Okay, j’en mets une dernière :
La saison 2 de Supergirl vient d’être transférée sur la CW, ce qui est une décision plutôt logique sachant que de base elle passait sur ABC. Mais toutes les séries DC de Greg Berlanti se sont enfin retrouvées.
Je le reconnais, ce n’est pas la série du siècle, ou même une série incontournable. Mais Supergirl se qualifie sur tous les plans pour la catégorie feel-good et c’est un très bon point déjà.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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