Article publié le 14 novembre 2018
J’ai 25 ans et je suce encore mon pouce. Y a quoi ?
Je suce mon pouce depuis la naissance, bien avant de sucer des bites.
Et mes parents ont essayé sans grande conviction de m’en empêcher, pour préserver ma merveilleuse dentition. En vain.
Parfois je le suce en public, sans aucune once de honte ou volonté de me cacher.
C’est tellement spontané que quand les meufs de la rédac m’ont demandé d’en faire un article, je n’ai pas bien compris ce que j’allais bien pouvoir vous raconter…
Sucer mon pouce, mon addiction
Alors oui c’est vrai, je n’ai aucun mal à l’assumer. Mais je ne me voile pas la face : c’est un geste complètement indépendant de ma volonté auquel je suis addict.
Ça se fait sans moi, c’est un réflexe que mon corps met en place quand je suis fatiguée, que je matte une série ou le soir quand le stress de la journée redescend.
C’est un vrai rituel pour la personne anxieuse que je suis, un moment qui me permet de recréer mon cocon, me retrouver moi-même et évacuer les tensions, physiquement et psychologiquement.
Mais quand je me suis retrouvée au collège à me rendre compte que tout le monde me regardait en cours parce que je suçais mon pouce et que je n’avais même pas remarqué que je le faisais, j’ai commencé à me dire qu’il faudrait me contrôler un peu mieux.
Alors aujourd’hui, à 25 ans, toutes mes dents et le palais vouté, je choisis quand même les lieux et contextes ou je sais que je peux me le permettre. Et surtout, j’ai par d’autres biais trouvé des solutions à mon anxiété, ce qui rend mon automatisme de suçage de pouce beaucoup moins présent.
Mes potes ne s’en étonnent même plus, mes collègues de madmoiZelle non plus, et quand je rencontre un nouveau mec c’est toujours un moment assez drôle qui provoque différentes réactions…
Sucer son pouce en public, et s’exposer aux remarques
Le rituel est toujours le même : je suce mon pouce droit, je tortille ma mèche de cheveux à gauche.
Et quand je suis seule, ou avec quelqu’un avec qui j’ai vraiment pris la confiance, je triture mon nombril en le faisant sortir de sa cavité (miam).
Et j’appuie sur ma narine droite avec mon index pour faire un appel d’air qui me détend et fait un bruit vraiment dégueu. Ce qui a presque été un motif de rupture pour un de mes exs, la seule personne à supporter ce bruit étant ma sœur.
Mais globalement, on ne s’est jamais foutu de moi, sûrement parce que je l’ai toujours naturellement assumé.
Et la principale réaction à laquelle je me confronte quand on me voit doigt dans la bouche en train de tortiller ma mèche de cheveux c’est :
« Awwwww… Bébé ❤️ T’es trop mignonne ! »
On a vu pire comme remarque.
Sucer son pouce pour la première fois avec un partenaire sexuel
Côté mecs, j’ai toujours imaginé que j’avais un côté vulnérable et mignon quand je suçais mon pouce près d’eux.
Et que ça leur donnait une envie de me protéger ou de me taper avec des coussins en me roulant dans la couette.
En tout cas c’est ce que j’ai traduit de leurs réactions avec moi.
Jusqu’au jour où un plan cul a été l’exception qui confirme la règle, et qu’après le coït, alors que je m’endormais plus ou moins et que je suçais mon pouce, il m’a dit :
« Mais c’est dégueu, t’es plus un bébé, arrête ça »
Parce que oui sucer sa bite et son gland duquel sort le canal de sa vessie et donc sa pisse, ça passe.
Mais le pouce vraiment c’est abusé.
Bisou bye ravie de t’avoir rencontré.
Sucer son pouce, c’est mauvais pour les dents non ?
Allez-y, lâchez vous.
Dites que je fais l’apologie du suçage de pouce, ce fléau qui a fait tant dépenser en dentistes et appareils dentaires.
Dites-moi que ce n’est vraiment pas professionnel et même dangereux pour les suceurs et suceuses de pouces compulsifs·ves qui me lisent et qui essayent d’arrêter depuis des années.
La vérité c’est que vous êtes jaloux·ses, parce que les seules séquelles que je garde de 25 ans à sucer mon pouce c’est un palais profond comme les mines de la Moria et ceci :
Mise en valeur de mes belles dents du bonheur
OUI, c’est mal, et pas très hygiénique par moment de sucer un pouce qui traine partout et pousse les dents.
Alors arrêtez si vous y parvenez, à coup de gants pour dormir comme Louise Petrouchka ou de vernis amer qui va même vous empêcher de manger des cuisses de poulets avec les doigts…
Personnellement je n’ai jamais réussi à arrêter, et j’ai la chance que mes dents ne bougent plus depuis des années… Alors pourquoi m’en priver ?!
Et toi, tu suces ton pouce ? Ou tu as réussi à arrêter ?
Je suis sûre que tu as des anecdotes marrantes à ce sujet alors n’hésites pas à les partager en commentaire !
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Les Commentaires
Moi aussi mon entourage a essayé de me faire arrêter sans succès, je pense que ça aurait marché si on m'avait expliqué que ça pouvait avoir des conséquences sur ma mâchoire et ma respiration, parce que culpabiliser ou dire que c'est pour les bébés ça ne fonctionne pas, vu que ça nous aide à nous rassurer et qu'on n'a rien d'efficace à la place...
J'ai des dents un peu avancées du côté gauche mais selon ma dentiste c'est surtout à cause d'une canine définitive qui est restée dans la gencive (et ils s'en sont rendu compte que quand j'avais 27 ans...).
Mes copains ou ex n'ont pas mal réagi, plutôt trouvé ça mignon, je ne le dis que quand j'ai confiance en la personne, mais ça reste un truc pour les petits et qu'il faut arrêter dans l'esprit des gens sans réelle raison, alors qu'il y a pas mal de témoignages d'adultes qui continuent, c'est marrant
Mon doudou j'aurais arrêté si mon copain avait mis son véto, alors qu'en fait je vois pas pourquoi on arrêterait si ça nous rassure et que ça n'a pas d'impact négatif. Pour le pouce, c'est effectivement différent, mais du coup vu l'impact possible sur la croissance il faudrait aider à arrêter tôt, quand c'est au collège c'est déjà trop tard en fait.