Cet article s’adresse principalement aux non-amatrices de shakage de booty régulier qui, tout comme moi, vivent avec le sport une histoire d’amour molle et sporadique (regarde comme j’avais l’air motivée il y a encore quelques semaines).
Pourtant, le sport, il paraît que c’est bon pour la santé, et parfois, rien que pour le bien-être que l’on ressent après la douche qui suit une séance de sport plus ou moins intensive, on a envie de s’y mettre. Et un soir, dans un élan de volonté, on finit par se laisser aller à un accès de faiblesse et de méconnaissance de soi en répondant « Hé mais pourquoi pas ? » quand quelqu’un nous propose d’aller à la piscine/faire un footing/aller à la salle de sport avec nous le lendemain.
Pourtant, aller faire du sport avec quelqu’un d’autre est une mauvaise idée – surtout si les personnes qui te proposent de t’accompagner ont de l’endurance et les abducteurs durs comme du Nutella que tes parents ont rangé au frigo (une pratique ignominieuse très prisée chez les plus de 45 ans). Laisse-moi donc t’aider à trouver des stratagèmes pour ne pas tenir ta promesse.
Rappelons que le grand classique du « Je peux pas, j’ai piscine » ne marche pas, surtout si tu as prévu d’aller faire des longueurs avec un ami.
Des risques d'être un sportif du dimanche, un dimanche sur 50.
Oublier son matériel
Tu as promis d’aller à la piscine avec autrui mais tu ne veux plus t’y rendre ? Tu as accepté l’idée d’aller faire une balade à vélo, mais tu en as autant envie que de manger un œil de vache avec des vers dedans ? Tu as dit que tu étais partante pour aller faire un footing hier mais tu es désormais aussi enthousiaste à cette idée qu’à celle de t’épiler les aisselles avec un tire-comédons ?
Oublie ton maillot de bain, ta pompe à vélo ou tes baskets (ou fais comme si tu n’en avais pas et que tu avais oublié) ; l’argument du « Mais je vais quand même pas aller courir en jean et en tongs » reste à ce jour absolument imparable. En faisant ce constat devant ton ami déjà vêtu d’un short en lycra, prends un air attristé et affolé, mais pas trop : il ne faudrait pas que ton compagnon de course arrive le lendemain comme une fleur avec des baskets ou un maillot de bain Décathlon.
Ne pas rentrer chez soi
Si ton rendez-vous athlétique est prévu pour la fin de journée et qu’il est convenu que tu ailles faire cette petite escapade avec quelqu’un avec qui tu vis (ta mère, ton père, ton mec/ta copine, ton/ta coloc), je te propose de ne pas rentrer chez toi après les cours ou le boulot. Rentre très tard et prétends que tu avais un dossier important à finir sur le théorème de Pythagore appliqué au quotidien ou tout autre intitulé compliqué (plus c’est complexe, moins on te demandera de détails).
Ou va demander l’asile sportif pour la nuit chez un ami. La situation est urgente
: il risque de comprendre et d’ouvrir sans problème la porte de son antre.
La technique de l’autarcie
Si, au contraire, tu as naïvement accepté d’aller faire du sport avec un individu avec qui tu ne partages pas ton toit, le stratagème est plus simple : il te suffit de couper ton téléphone, de ne pas te connecter sur Skype ou Facebook, d’éviter de tweeter et de ne pas répondre quand on vient sonner à la porte.
L’avantage, c’est que ton compagnon de séance de sport avortée risque de laisser tomber au bout de 3 ou 4h. L’inconvénient, c’est qu’il risque de moyennement apprécier de s’être fait pigeonner. Pire, si tu te caches pendant plusieurs jours, tu risques de voir passer des avis de recherche te concernant sur BFMTV. Va expliquer à tes proches en train de se faire du mouron que tout va bien, tu as juste essayé de faire oublier ton existence pendant quelques jours pour ne pas aller courir au milieu des pâquerettes et des champs de colza.
Dire non à l’addiction
Certains me répondraient : « Mais tu sens le pâté à donner des conseils pareils. Le sport est une drogue douce ! »
Et ils mettraient le doigt sur le stratagème n°4 : appelle ton pote qui s’est improvisé coach anti-cellules adipeuses pour lui expliquer que tu refuses de devenir dépendante à quelque chose. Invoque des convictions libertaires et dis-lui quelque chose comme :
« Tu sais, j’ai bien réfléchi et j’ai toujours dit non à l’addiction. Je suis une femme libérée, tu sais c’est pas si facile. Je refuse de lier ma vie au sport si c’est une drogue et si j’en ai besoin pour me sentir bien. Tu vois, moi, pour être heureuse, je n’ai besoin que de moi-même et d’un peu d’eau. Et d’une douche de temps en temps. Je ne serai jamais, – tu m’entends Jean-Mi – JAMAIS l’esclave de quelque chose. Le sport est une drogue, et ce sera donc sans moi.«
Note : si tu es accro à la cigarette, évite de souffler bruyamment la fumée pendant ta diatribe. Les gens sains de corps et d’esprit ne manqueront pas de rebondir en notant ton attitude contradictoire.
Invoquer les menstrues
Surtout si ton coach du jour est de sexe masculin, qu’il n’a jamais voulu se renseigner un peu sur les règles et qu’il s’imagine que le flux menstruel est un geyser constant.
Dire « J’ai plus envie » (et attendre la tempête)
Se contenter d’expliquer à autrui que tu refuses désormais d’aller transpirer en binôme reste encore la meilleure solution, mais sache que tu t’exposes à une longue argumentation pro-vie saine : les gens qui aiment le sport ne manquent pas de volonté lorsqu’il s’agit de prêcher pour leur paroisse (alors certes ils ont raison, mais c’est toujours dur à entendre quand on ne partage pas ce centre d’intérêt).
Et toi, tu en connais d’autres ? (Je dis ça parce que j’ai promis à quelqu’un d’aller à la piscine dimanche, que j’ai plus très très envie et que j’ai épuisé tous mes arguments).
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Les Commentaires
Ou un autre qui me décrit comme la représentation de la "non force" !
Oui oui mes amis me voient comme une personne EXTRÊMEMENT (non)sportive !!