StopCovid, c’est le nom d’une application de traçage du coronavirus développée par le gouvernement qui est sur toutes les bouches.
Le 26 mai, elle a été approuvée par la Cnil (Commission nationale de l’information et des libertés) et depuis ce matin, le 27 mai, elle est étudiée à l’Assemblée nationale.
Mais c’est quoi au juste cette application et à quoi sert-elle ? Reste avec moi, je t’explique tout !
StopCovid, une appli pour te prévenir si tu as été en contact avec un malade
StopCovid est une application dite de « suivi contact » qui vise à te prévenir si tu as été en contact avec une personne qui a eu le coronavirus que tu ne connais pas, que tu as croisée dans la rue ou au supermarché par exemple.
Elle est gratuite, son utilisation n’est pas obligatoire et elle fonctionne via le Bluetooth de ton smartphone.
Selon le Ministère de l’Economie, l’objectif de StopCovid est d’apporter une « aide complémentaire au travail des médecins et de l’Assurance-maladie pour identifier les « personnes contacts » et les prendre en charge ».
Par exemple, si tu croises des personnes utilisant StopCovid dans le métro, ton téléphone enregistrera leurs identifiants anonymisés dans son historique.
Si tu es testée positive au Covid par la suite, le laboratoire te fournira un QR code que tu pourras rentrer sur l’application.
StopCovid et données personnelles
Mais l’application pose de nombreuses questions et de vives critiques sont émises à son sujet, notamment à propos de la protection des données.
L’association La Quadrature du Net et l’Observatoire des libertés et du numérique ont qualifié le projet de « technologie de surveillance » et « portant une grave atteinte à nos libertés », selon cet article de France Info.
Elles appellent à rejeter le projet.
Toujours selon France Info, la Cnil considère « que ce projet pose des questions inédites en termes de protection de la vie privée » et propose plusieurs modifications pour assurer la sécurité des données personnelles.
StopCovid est-elle efficace ?
L’efficacité sanitaire de StopCovid est aussi au cœur d’un autre débat.
Numerama s’est ainsi posé la question de son efficacité sanitaire, comme tu peux le lire dans ce thread qui détaille les conditions auxquelles l’appli est efficace :
En résumé, il faudrait :
- Que les deux personnes aient un smartphone dont le Bluetooth fonctionne et aient téléchargé l’application.
- Qu’elles se soient rencontrées avec l’application active et soient restées en contact à moins d’un mètre et pendant plus de 15 minutes.
- Que la personne malade ait fait un test PCR de recherche du virus, qu’elle se déclare malade à son médecin et obtienne l’autorisation de se déclarer malade sur StopCovid.
C’est une fois seulement ces critères remplis que la deuxième personne recevra une alerte.
Numerama n’est pas très optimiste quant à l’utilité de l’application :
« Il est possible, si l’adoption de l’app est significative, que plusieurs malades potentiels puissent être détectés grâce à cet outil numérique.
Mais on voit aussi, au vu du nombre de « si », que le cas où la technologie sera vraiment efficace a une probabilité extrêmement faible de se matérialiser. »
Mais une nuance est à apporter : le but du gouvernement avec cette application n’est pas qu’elle soit 100% optimale, mais de pouvoir sauver quelques vies.
Selon Cédric O, Secrétaire d’Etat chargé du numérique et cité dans Numerama, si l’application sert à ne sauver ne serait-ce qu’une seule vie, cela signifie qu’elle est utile.
Il a ensuite déclaré sur Europe 1 que si toutefois l’Assemblée Nationale rejetait StopCovid, elle ne serait pas déployée.
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Les Commentaires
C'est pas encore complètement connu pour les contenants vides en effet, pourtant ça rend la mesure bien plus facile à suivre. En Suède, j'ai vu un lavabo au début de la file pour les contrôles de sécurité, c'est vraiment pas bête. Même si j'imagine qu'ailleurs les entreprises qui vendent des bouteilles dans la zone sécurisée font suffisamment de lobbying pour dissuader l'aéroport d'installer lavabo et infos là-dessus.