C’est un appel à la vigilance qu’a lancé mardi 14 février l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). En effet, selon une étude réalisée conjointement avec l’Assurance Maladie, les stérilets hormonaux contenant une forte dose de lévonorgestrel augmenteraient légèrement le risque de troubles dépressifs chez les patientes.
À lire aussi : Chez les 15-24 ans, on est convaincues que la contraception ne doit pas reposer sur les épaules des femmes
Stérilet hormonal : un recours plus fréquent aux antidépresseurs
Pour dresser ce constat, le groupement Epi-Phare s’est intéressé aux données de remboursement de l’Assurance Maladie pour 91 472 femmes âgées de 13 à 40 ans. L’objectif ? Observer leur consommation de psychotropes (antidépresseurs, anxiolytiques et hypnotiques) dans les deux ans suivant la pose d’un stérilet hormonal, dosé soit à 52 mg, soit à 19,5mg de lévonorgestrel.
Si l’étude n’a pas noté une consommation accrue d’anxiolytiques ou d’hypnotiques, elle a néanmoins confirmé que les personnes portant un stérilet dosé à 52 mg ont 13% de risques supplémentaires d’avoir recours à des antidépresseurs dans les deux ans suivant la pose.
Les DIU concernés sont Mirena et Donasert.
À lire aussi : J’ai testé pour vous… toutes les contraceptions du monde (ou presque)
« Améliorer l’échange avec le praticien »
Interrogée par l’AFP, Isabelle Yoldjian, directrice médicale de l’ANSM, se veut rassurante : « Les risques sont faibles, voire très faibles. Cette information ne permet pas de déterminer une conduite à tenir, mais d’apporter une information supplémentaire et d’améliorer l’échange entre le praticien et la patiente ».
Pour autant, force est de constater que les femmes continuent de subir les effets indésirables de la contraception hormonale (et la charge mentale qui va avec). Alors qu’une pilule contraceptive masculine sans effets secondaires est à l’essai, serons-nous enfin bientôt tranquilles ?
Si vous présentez l’un de ces effets indésirables, suite à la pose d’un DIU, parlez-en à votre gynécologue, médecin généraliste, sage-femme, ou pharmacien :
- Fièvre, maux de tête intenses, migraines ;
- Modification de l’humeur, dépression ;
- Pertes vaginales inhabituelles, douleurs intenses ou persistantes dans le bas-ventre, rapports sexuels douloureux ;
- Saignements persistants en dehors des règles.
Image de Une : Unsplash / Reproductive Health Supplies Coalition
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos podcasts. Toutes nos séries, à écouter d’urgence ici.
Les Commentaires
Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.