Le 6 novembre 2020
Au revoir, Sofia Leprince ! Le personnage qui a fait découvrir à la France entière le sourire éclatant de Stéfi Celma, l’actrice qui l’incarne, tire sa révérence avec la saison 4 de Dix pour cent qui vient de s’achever.
Dans la série, Sofia est hôtesse d’accueil en attendant de percer dans la comédie. C’est son talent pour le chant qui convaincra le personnage de Gabriel de croire en elle, de devenir son agent, et en passant d’en tomber follement amoureux. Eh bien c’est ce même talent que vous pouvez à présent découvrir plus en profondeur !
Stéfi Celma sort Maison de Terre, son premier titre
Entre Paris, Kinshasa et Bruxelles, Stéfi Celma livre avec Maison de Terre un son qui donne envie de voyage et de soleil. Écoutez-le pour vous évader de ce confinement grisâtre, savourer le clip qui vous emmène à Lisbonne, et prendre en plein cœur les émotions transmises par la voix aussi chaude que juste de l’artiste !
Stéfi Celma, musicienne complète et engagée
Stéfi Celma n’a pas usé que de sa voix sur Maison de Terre
, puisqu’elle joue aussi de tous les instruments sur le titre, sauf de la basse. Et pour elle, la musique est loin d’être une lubie, comme elle l’explique à madmoiZelle :
« La musique a toujours été présente dans ma vie. C’est la musique qui m’a permis de jouer, et non l’inverse, puisque j’ai commencé dans des comédies musicales : c’est là que j’ai tapé dans l’œil d’une directrice de casting.
Même dans mes rôles au cinéma ou à la télé, la musique était présente. Pendant le tournage de “Case Départ”, j’ai composé une chanson pour le plaisir, et elle a fini par devenir la bande originale du film. Pour “Dix pour cent”, Cédric Klapisch, qui m’avait repérée, a fait en sorte que le personnage de Sofia devienne chanteuse. »
Hors de question pour Stéfi de céder aux sirènes de l’industrie : elle a choisi de construire son activité de façon indépendante, et de faire rayonner d’autres voix que la sienne. La musicienne nous confie :
« Suite à “Dix pour cent”, des maisons de disques m’ont sollicitée ; j’y ai fait un court passage, mais je me suis rendu compte que ce n’était pas là qu’était ma place. Moi, je voulais une démarche désintéressée, authentique.
J’ai donc monté mon label indépendant, Moyo, pour sortir “Maison de Terre” mais aussi pour accompagner des artistes dont j’apprécie le talent et leur permettre d’avoir des conseils à tous les niveaux : artistique, pratique, et même juridique ! »
Moyo, ça veut dire « le cœur » en swahili, qui est entre autres la langue officielle du Congo. Et ce n’est pas un hasard. Stéfi Celma se remémore pour madmoiZelle un voyage qui l’a bouleversée :
« J’ai séjourné à Kinshasa [la capitale du Congo, NDLR] et j’ai été touchée en plein cœur. J’y ai rencontré des musiciens incroyables ; c’est simple, dès qu’ils se mettaient à jouer, je n’avais qu’une envie, poser ma guitare et les écouter. Ça m’a bouleversée, humainement et artistiquement.
Des talents pareils, on ne passe pas à côté. J’ai immédiatement eu envie de faire des choses avec ces musiciens, alors… je l’ai fait ! Avec Moyo, on accompagne actuellement un groupe de Kinshasa qui chante en lingala et qui vient de signer avec Universal Music France. Ça me procure une joie incroyable de me rendre utile pour ces artistes. »
Quand on lui demande d’évoquer ses inspirations musicales, la voix de Stéfi Celma se fait rêveuse. Elle liste plusieurs chanteuses incontournables :
« Je pense évidemment à Césaria Evora, qui m’a touchée en plein cœur ; à Maurane, dont la voix de velours, grave et enveloppante, m’émeut ; à Lauryn Hill, dont j’admire l’authenticité ; à Yael Naïm, dans un autre registre… ce sont des âmes comme celles-ci, sincères et puissantes, qui m’inspirent. »
Pour finir, à quoi peut-on s’attendre après Maison de Terre ? À une suite organique et spontanée, à l’image de ce que crée Stéfi Celma.
« L’idée, avec ce label, c’est d’être vraiment libre, d’avancer titre après titre avec beaucoup d’humilité. On crée, on écrit, on compose, on laisse mûrir nos idées, on y revient, on fait du tri…
L’essentiel pour moi est d’accompagner d’autres artistes que je tiens à mettre en lumière. Peut-être que sur le prochain titre de Moyo, je serai compositrice pour quelqu’un d’autre, ou que j’accompagnerai une personne à la guitare ! L’idée, ce n’est pas forcément que je sois au premier plan. C’est le partage qui compte. »
Stéfi Celma s’impose comme une musicienne engagée et complète, à suivre de près ! Moyo promet de nous offrir des sons originaux et rafraîchissants, en faisant rayonner des voix qui ne demandent qu’à venir charmer vos oreilles.
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