Laystary vous parlait en 2013 du concept de staycation : passer ses jours de congé chez soi, pour profiter de son intérieur, de sa ville, limiter ses dépenses et se reposer.
Trois ans plus tard, me voilà à vivre mon premier vrai été parisien, dans mon nouvel appartement. J’ai posé quinze jours de congé bien mérités, et je les ai passés… chez moi. Avec mon chat, mais pas que.
Voici mes retours sur ces deux semaines de staycation !
Les vacances chez soi, une solution reposante
Si j’ai choisi de passer mes congés à Paris, c’est avant tout pour me reposer. Ma vie avance à mille à l’heure (grosse surprise pour l’ancienne patate fainéante que j’étais), les semaines passent en un clin d’œil et mes week-ends me semblent toujours trop courts.
Ma psy abondait en mon sens : j’avais vraiment besoin de repos.
Or, en voyage, je me repose peu. Le trajet, c’est fatigant, le potentiel décalage horaire aussi, et je dors souvent moins bien loin de chez moi.
Quand je voyage, je reviens avec des souvenirs plein la tête, des étoiles plein les yeux… et de la fatigue plein le cerveau.
Et puis, je tiens à en profiter ! Ça veut dire privilégier les balades à la grasse matinée, et les baignades à mes siestes bien-aimées… Pas question de partir loin pour passer mon temps à roupiller, tout ça pour revenir avec des regrets. Le revers de la médaille, c’est que quand je voyage, je reviens avec des souvenirs plein la tête, des étoiles plein les yeux… et de la fatigue plein le cerveau.
Un ou deux jours me suffisent rarement pour me requinquer vraiment avant de retourner travailler.
Choisir la staycation avec un programme léger comme tout, c’était l’assurance de me reposer tout mon soûl, de me lever à 13h si je veux sans culpabiliser, et de faire la sieste deux heures après si j’en ai envie. Perfection je crie ton nom.
La staycation, alternative économique pour les vacances
Les vacances, dès qu’on se déplace un peu, ça coûte rapidement cher. Bien sûr, il y a plein de façons économiques de voyager, ou de partir en vacances même si on est fauché•e… mais la tente roots m’attire peu, et même les solutions les plus simples (genre aller dans le Sud chez mes parents) chiffrent vite.
J’aimerais bien économiser un peu pour me payer un voyage qui me fait VRAIMENT rêver.
Or, je suis une jeune salariée qui habite à Paris, donc mon niveau de vie n’est pas encore celui de Kate Middleton (même si on y bosse). Et j’aimerais bien économiser un peu pour me payer, pourquoi pas l’an prochain, un voyage qui me fait VRAIMENT rêver, plutôt que de « partir pour partir » en 2016.
Du coup, histoire d’amortir le contrecoup financier de mon arrivée à Paris… j’y suis restée ! Moins de tentations (du genre petit restau d’en bas de la rue dans un pays étranger où tout donne envie), de dépenses « pour profiter », de cartes postales, de cadeaux à ramener, de logement à payer : au final, même si je me suis fait un peu plaisir, je claque moins de fric qu’en vacances « normales ».
Un logement dans lequel on se sent bien, le secret de la staycation
Plusieurs choses m’ont permis de ne pas du tout regretter mon choix des vacances à la maison.
Déjà, j’ai un appartement dans lequel je me sens bien, ce qui n’est pas le cas de tout le monde. Si mon logement était trop petit, trop sombre, trop humide, malodorant, si j’avais des colocs relous ou des voisins casse-burnes, j’aurais moins savouré ces quinze jours !
Mon pire cauchemar, un coloc ventriloque (j’ai peur des pantins) (merci Chair de Poule)
Quand je me réveillais pendant les vacances, je m’étirais un grand coup avant d’ouvrir les portes-fenêtres en fredonnant — je vis pas dans un palace, mais j’aime mon petit appartement.
La staycation peut être l’occasion de prendre un peu de temps pour améliorer votre chez-vous, et à terme vous y sentir mieux.
Cela dit, la staycation peut être l’occasion de prendre un peu de temps pour vous sentir mieux chez vous, justement. Changer les meubles de place, refaire la déco, vous lancer dans un projet DIY, abattre un grand ménage de printemps (sauf qu’en été, enfin vous me suivez)… dur de se motiver pour faire ça quand on a que deux petits jours libres par semaine.
Peut-être que pour vous « vacances » ça ne rime pas avec « salopette tachée de peinture » ni avec « coup d’aspirateur derrière le canapé ». Je le comprends. Mais si un esprit sain a besoin d’un corps sain, alors un corps sain n’a-t-il pas besoin d’un foyer sain ?
Parole de Valoche.
Mettre le nez dehors, la bonne idée pendant une staycation
La seconde chose qui m’a convaincue de tenter la staycation, c’est bien sûr l’endroit où je vis : Paris. Des millions de personnes parcourent des millions de kilomètres pour passer quelques semaines dans notre belle capitale… et moi, j’ai beau y habiter, je la connais très peu.
Le week-end, entre les tâches ménagères, le repos et les potes, j’ai rarement le courage de faire ma touriste. Alors j’ai passé deux semaines à vivre dans un Paris à l’américaine.
Vous savez, celui où on voit la Tour Eiffel dans tous les plans
Mais même si, là où vous vivez, il n’y a ni le Louvre, ni les Buttes Chaumont, vous pouvez kiffer votre staycation. À la campagne, vous pourrez découvrir de nouvelles balades, de nouveaux coins secrets, sans être pressé•es par le temps pour rentrer. Dans d’autres villes, vous pourrez tenter des parcours touristiques insolites… ou explorer la campagne environnante, tiens ! La boucle est bouclée.
Le week-end, entre les tâches ménagères, le repos et les potes, j’ai rarement le courage de faire ma touriste.
Ne serait-ce que sillonner votre ville à pied, si vous la connaissez mal, peut vous aider à trouver de nouveaux lieux préférés et à mieux vous repérer. Et puis on va pas se mentir… on ne devient pas le meilleur dresseur (sur Pokémon Go) en restant sur son canapé !
Staycation ne rime pas avec solitude
La perspective de passer des vacances chez soi peut faire peur : si votre entourage n’est pas en congés, ou part en voyage, le spectre de la solitude devient palpable.
De mon côté j’ai eu de la chance puisque des proches qui habitent loin sont venu•es me rendre visite, ce qui m’a permis de ne pas rester solo solo (comme Kendji) pendant quinze jours. Mais en réalité, même mes potes parisien•nes ont rythmé mon quotidien ! Je passais mes journées à faire ma vie et mes soirées à les voir, sans stresser parce que « faut se lever demain ».
C’était top.
Les vacances à la maison, le bilan
Ayant tout juste repris le boulot, je dois dire que je ne regrette pas du tout mon choix de passer quinze jours chez moi !
Je ne regrette pas du tout mon choix de passer quinze jours chez moi !
J’ai pu m’acclimater à mon appartement, découvrir ma nouvelle ville et avancer sur quelques projets en retard, tout en passant du temps avec mes ami•es. J’ai pu dormir tout mon soûl et ne pas dépenser trop d’argent.
Surtout, j’ai bizarrement vécu ces deux semaines comme mes premières vacances « d’adulte ». Je suis déjà partie sans mes parents, mais c’est la première fois que j’ai quinze jours où je décide à 100% de mon programme, où j’organise mon temps comme je le veux, où je gère toutes mes dépenses…
J’ai beau avoir passé la moitié de mes congés endormie blottie contre mon nounours (évoluer c’est pour les faibles), j’en sors grandie.
Et toi, tu as déjà passé (par choix ou par obligation) des vacances chez toi ? Tu en as profité pour faire quoi ? Tu as kiffé l’expérience ?
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Les Commentaires
Après, j'aurais bien aimé qu'elle développe plus précisément ce qu'elle a fait, les lieux qu'elle a visités, les choses qu'elle a appréciées, voire même ce que cela lui a appris sur elle même. Histoire de nous inspirer et de nous donner des idées