Starsailor, je n’en connaissais que ce qui passe à la radio… jusqu’à ce qu’un bon ami à moi découvre un ancien album du groupe et m’en saoule me le fasse découvrir.
Ce soir, donc, rendez-vous avec les British au Splendid de Lille, salle mythique s’il en est. Début du concert à 20h30, on débarque à 35 mais c’est pas grave, on est prêts à jouer des coudes pour gagner notre place au premier rang.
On patiente sagement sur le côté en attendant la première chanson et les premiers mouvements de foule propices au faufilage jusqu’à la scène (technique bien rôdée).
Première chanson (Tie up my hands), personne ne bouge. En fait ce sera comme ça tout le long du concert. Le public est tout juste enthousiaste, fait bien clap clap des mains, mais rares sont ceux qui remuent la tête ou chantent, même quand James Walsh réclame un peu de participation. Public un peu pas très jeune (25/30 ans) et tout mou : c’est bien simple, je n’ai jamais eu autant de place autour de moi, sauf en allant voir Claude Nougaro.
Mais il nous en faut plus pour ne pas déguster notre concert. Concert composé des titres suivants, à peu près, et dans le désordre : Poor misguided fool, Love is here, Fever, Good souls, Music was saved, Silence is easy, White dove, Four to the floor, Restless heart, In the crossfire, Way back home, Get out while you can, This time… Des titres d’une qualité assez égale, bien écrits, entraînants. C’est une bonne pop teintée d’influences diverses : on retrouve des sonorités proches des Beatles mais aussi de U2.
Surtout, la musique de Starsailor prend véritablement son envol en live. L’énorme présence du chanteur et sa voix si particulière suffisent à conquérir le cœur d’une auditrice un peu sceptique à l’écoute des albums studio. Et si quelques titres sont moins accrocheurs, je m’occupe à observer James Walsh qui a décidément quelque chose (pas de Tennessee, non) de particulier. Le charisme, ça s’appelle.
Mention spéciale à la deuxième chanson, Alcoholic, bouleversante, qui m’a vite fait entrer dans le vif du sujet. Mention ultra-spéciale à la reprise surprise d’Hallelujah, version Jeff Buckley, qui malgré un petit trou de mémoire du chanteur, m’a arraché mes premières larmes de concert. C’est dire.
A part ça, ces feignasses n’ont joué que 1h20, rappel compris. Enfin vu le dynamisme du public, qui n’a pas applaudi plus d’une minute pour les rappeler une seconde fois, on peut pas leur en vouloir. Limite on a eu un peu honte du public lillois d’habitude bien plus chaleureux, alors qu’on continuait désespérément à applaudir et que les lumières se rallumaient déjà.
Hey, Starsailor, la prochaine fois que vous venez boire des bières dans ch’Nord, faites nous un concert privé, on profitera mieux de vos chansons et à nous deux, on mettra plus la ouache que le public du Splendid de ce soir-là !
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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