À peine nommée, la ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra a provoqué l’indignation du corps enseignant suite à ses propos au sujet de la scolarisation de ses enfants dans l’établissement privé catholique Stanislas, école visée par une enquête administrative.
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Ce jeudi 18 janvier, elle a annoncé avoir demandé au Premier ministre, Gabriel Attal, à pouvoir « se déporter des actes relatifs » à Stanislas, selon l’Agence France Presse. Ainsi, les suites de l’enquête administrative seront gérées par les services du Premier ministre. Une décision qu’Amélie Oudéa-Castéra a pris sur la base d’une recommandation de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique.
Et pour cause, cet établissement catholique privé du 6ème arrondissement de Paris est sous le coup d’une mission de l’inspection générale de l’éducation nationale, mandatée par l’ancien ministre de l’Éducation Nationale, Pap Ndiaye en 2022. Les conclusions du rapport, qui ont été remises à Gabriel Attal à la fin de l’été 2023, signalent des manquements au Code de l’éducation.
Homophobie, sexisme, et agressions sexuelles
Cette mission d’inspection générale, qui a été lancée après que Mediapart, ait publié une enquête sur les « dérives » de l’enseignement de Stanislas, décrit « l’univers sexiste, homophobe et autoritaire » du collège.
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Le rapport souligne par ailleurs que « certains catéchistes expriment des convictions personnelles qui outrepassent les positions de l’Église catholique, par exemple sur l’IVG » ou « susceptibles d’être qualifiées pénalement sur l’homosexualité ».
L’établissement est également cité dans des affaires d’agressions sexuelles mettant en cause d’anciens aumôniers et cadres, dont l’ancien directeur Daniel Chapellier – qui conteste les faits –, mis en examen pour « agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans ».
Par ailleurs, ce mercredi 17 janvier, la Ville de Paris a décidé de suspendre le versement des subventions à Stanislas, « à titre conservatoire, dans l’attente des clarifications requises de la part de l’Etat » a-t-elle écrit dans un communiqué.
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