Un jour, un scandale. Depuis sa nomination comme ministre de l’Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra ne cesse d’être épinglée quant à la scolarisation de ses enfants dans l’établissement privé et réactionnaire Stanislas. Selon un article publié ce mardi 23 janvier par Mediapart, la ministre de l’Éducation nationale a décidé de les placer dans les classes non mixtes de l’école.
Une non-mixité qui renforce les stéréotypes de genre
Pourtant, elle aurait pu choisir une option différente, affirme Mediapart : si les classes non-mixtes sont majoritaires (cinq classes de garçons et trois de filles), chaque niveau en compte deux mixtes depuis 1992.
Un choix qui étonne, car le ministère de l’Éducation nationale a pourtant la responsabilité de « favoriser la mixité et l’égalité entre les hommes et les femmes », comme le stipule le Code de l’Éducation. En clair, Amélie Oudéa-Castera, par son poste, devrait lutter contre les stéréotypes de genre à l’école, comme le souhaite la Convention interministérielle pour l’égalité entre les filles et les garçons dans le système éducatif.
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Ne pas être « constamment sous le regard de l’autre sexe«
Ce qui ne semble pas être la priorité de Stanislas, vu son règlement intérieur, soulève Mediapart : « tout comportement de “petit couple” entre élèves » est proscrit et le moindre contact est interdit.
Le 16 janvier dernier, dans le rapport d’inspection générale de l’Éducation nationale, également révélé par Mediapart, les inspecteurs analysaient cette tradition de la non-mixité défendue par la direction. « La direction justifie ce choix [notamment] par le souci de respecter ‘le désir de beaucoup d’élèves filles ou garçons de développer à cet âge ce qui est propre à leur féminité ou à leur masculinité sans être constamment sous le regard de l’autre sexe’ ».
Au passage, ces derniers dénoncent un « contexte caractérisé par la dévalorisation entre élèves des classes mixtes, l’image constamment renvoyée aux garçons de leur masculinité et aux filles de leur féminité, ce qui favorise un climat de rejet de l’homosexualité et par voir de conséquence peut être propice aux risques d’homophobies ».
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