Pour celles à qui Stan Smith n’évoque pas grand-chose, petite minute culturelle : En 1964, Adidas lance une chaussure spécialement conçue pour le joueur de tennis français Robert Haillet. Cinq ans plus tard, elle est rebaptisée « Stan Smith », du nom d’un joueur américain davantage porté sur les médailles (rassurez-vous, Robert n’a pas fini dépressif et alcoolique en apprenant la nouvelle, mais directeur commercial chez Adidas).
Depuis plus de quarante ans, la chaussure de légende est donc portée par petits et grands pieds, à hauteur de 70 000 ventes par an en France, ce qui est un chiffre tout à fait respectable. Pour la France. Et c’est bien là le hic : dans le reste du monde, la Stan Smith n’est pas si mythique que ça, et les gros sous ne sont pas au rendez-vous. Adidas a donc annoncé la suspension pure et simple de la production de notre Stan Smith chérie cette année
. Tristesse dans nos coeurs.
Parmi les internautes terrassés par la nouvelle, de mauvaises langues soufflent que cette annonce n’est rien de plus qu’une sombre machination orchestrée par de vilains marketeux aux doigts crochus. En effet, il n’est pas impossible de voir la Stan Smith ressurgir dans deux ou trois ans, la fleur au fusil, étiquette « vintage collector » et prix quadruplé au rendez-vous. À l’instar de la Converse Chuck Taylor, ressuscitée sous le blaze « All Star » et qui s’est vendue comme des petits pains.
Les autres se voient déjà, dans quelques dizaines d’années, raconter à leurs petits-enfants comme la vie était simple et belle autrefois, quand ils n’avaient pas encore Internet et qu’ils trouvaient des Stan Smith à tous les coins de rue. Quelle sera la prochaine victime de la mondialisation ? Le pain au chocolat ?
Pour vous consoler en attendant une hypothétique réédition, je vous offre un petit instant nostalgie, à regarder la larme à l’oeil en pyjama, avec un pot de glace à moitié fondu sur les genoux de préférence :
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