Grâce à la magie de l’Internet, le stalking est devenu un grand classique de la rupture 2.0.
Cette activité consiste, en gros, à espionner son ex sur les réseaux sociaux. Ça fait du mal mais ça fait du bien…
Pourquoi stalker son ex ?
Que l’on soit la personne qui a initié la rupture, ou celle qui a été larguée, un seul être vous manque et… il y a toujours son fil d’actualité.
La tentation est grande d’aller chercher sur les réseaux sociaux le réconfort face à la sensation de vide que laisse une séparation.
Avec un peu de chance, ton ex poste sur Facebook, Twitter, Pinterest, Snapchat, Instagram ET LinkedIn, et voilà une source inépuisable de contenus pour te rincer l’œil mais surtout, ne nous le cachons pas, te triturer le cerveau.
L’excuse de « voir ce qu’il devient » se traduit en réalité souvent par « A-t-il l’outrecuidance d’être heureux sans moi ? »
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Il peut bien sûr arriver d’aller faire un tour innocent sur les profils de feu l’être aimé, ou de son ex-belle-famille, par simple curiosité, pour prendre des nouvelles de manière indirecte…
Mais c’est peut-être là tout le problème de cette pratique : on ne se confronte pas directement à la personne, et ça brouille les pistes.
Est-ce que stalker veut dire désirer ?
L’effet pervers du stalking est qu’il biaise la communication entre les gens.
Quand les conditions de la rupture, ou notre fierté, ne permettent pas de joindre directement la personne pour prendre de ses nouvelles, on se rabat sur le stalking…
Puisqu’après tout, c’est simple, légal et gratuit, comme bien trop peu de choses dans ce monde.
On distingue alors deux écoles :
- Les sous-marins, qui regardent tout mais ne likent rien, qui ont créé un faux profil pour pouvoir mater les storys de leur ex sans se faire repérer. Les fourbes. (Moi.)
- Les sans-honte qui n’établissent jamais de contact direct mais squattent les notifs de leur ex ouvertement, voire laissent des réactions. Les fifous.
Pour la deuxième équipe, le stalking va au delà de la simple pêche aux infos, de l’envie de se rincer l’œil, ou de celle de pleurer devant le reflet numérique de ce que l’on a perdu…
Montrer que l’on stalke, c’est un moyen comme un autre de dire « Ouhouuuuu chui làààà ».
Ça peut être troublant pour celui ou celle qui est stalkée car les intentions de l’ex restent floues.
La machine à interprétations est lancée : est-il simplement curieux et à l’aise avec ça ? Veut-il me faire passer un message ? Regrette-t-il la rupture ? M’aime-t-il toujours ?
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La situation peut se retourner au point que tu stalkes ton stalkeur pour voir à quelle fréquence il te suit et tenter de déterminer ses intentions cachées…
Tant de questions qui restent sans réponses, puisque le stalkeur ne fait « que passer », sans jamais chercher à entrer vraiment en communication.
Le stalking est le niveau zéro de l’investissement dans une relation. C’est un appât facile qui ne requiert aucun effort et n’implique aucun risque d’être rejetée.
Si ton ex a envie de te reconquérir, je pense qu’il s’impliquera un peu plus qu’en balançant une réaction émoji mort de rire à l’une de tes stories !
Peut-être qu’il ou elle te désire, mais peut-être aussi qu’il ou elle recherche simplement de l’attention parce qu’il se sent seul, s’ennuie, n’a pas confiance en lui…
Quand est-ce que stalker devient malsain ?
Que tu sois team sous-marin ou team balek, où s’arrête la curiosité ? Où commence l’obsession ? Stalker son ex est-il une activité saine ?
Pour le déterminer, tu peux te pencher sur la fréquence de tes sessions d’espionnage.
Si tu actualises son profil Facebook plusieurs fois par semaine, voire par jour, si tu n’arrives pas à arrêter alors que tu aimerais, c’est que c’est un excellent moment pour arrêter.
Il y a globalement peu d’émotions positives à retirer du stalking. Si on a envie de voir ce que fait notre ex, c’est bien souvent par jalousie, possessivité, tristesse, manque de cette personne, peur de la perdre à jamais…
Si l’on est en paix avec l’idée d’aller de l’avant sans cette personne dans notre vie, pourquoi laisser une petite fenêtre numérique ouverte ?
Cela occupe le vide pour un instant, mais ça ne le comble jamais vraiment.
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À long terme, entretenir la présence de ton ex dans ta vie par le biais des réseaux sociaux est un excellent moyen de ne jamais tourner la page après une rupture.
Si tu comptes rester séparée de cette personne, la stalker revient à arrêter de fumer en matant des archives de Serge Gainsbourg.
Pendant que tu stalkes son profil, tu ne t’occupes pas de toi, tu n’es pas en train de te concentrer sur ta vie.
Si tout ça te rend plus malheureuse qu’épanouie, n’hésite pas à demander de l’aide, ne serait-ce qu’à la fonction « Bloquer cette personne », mais aussi à tes potes, et va VIVRE TA VIE !
Ça fera des chouettes photos que ton ex pourra regarder.
Et toi, tu coupes le contact virtuel après une rupture ? Ou tu goûtes allègrement ta souffrance devant le feed de ton ex ?
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