Parfois, l’Internet mondial nous permet de retenir deux ou trois leçons à appliquer dans nos vies quotidiennes. L’histoire de Justine en est un exemple parmi tant d’autres.
Mi-novembre, elle s’apprêtait à commencer son stage chez Cyrillus. À la veille de commencer, elle réalise que, bon, ça lui casse un peu les ovaires cette histoire, et puis peut-être bien qu’elle préfèrerait faire une grasse mat’, ou bien qu’elle a un coup de mou. Alors Justine tweete son mal. Elle tweete son mal en mentionnant l’établissement dans lequel elle va travailler. C’est limite si elle donne pas l’adresse et le nom de son maître/sa maîtresse de stage et le diamètre de son nombril :
Je sens, à cette partie de l’histoire, les habitué-e-s des réseaux sociaux tiquer : faute. Faute de dire qu’on a la flemme d’aller au travail, faute de mentionner l’établissement
. C’est plutôt mal vu, tout de même. Ce n’est pas dit sur un ton agressif et il est bien possible que son manque d’enthousiasme soit la conséquence d’une toute autre chose, mais quand même : les réseaux sociaux nous amènent à être soit très prudent-es, soit victimes de petits taquets parfois bien mérités.
Quoiqu’il en soit, ce tweet malencontreusement trop spontané aurait pu passer inaperçu. Mais c’était sans compter sur l’efficacité de Camille, community manager de l’enseigne, qui a repéré le manque de motivation de Justine et s’est permis de lui faire comprendre que t’es pas jouasse, ok, mais évite de mentionner la marque voire même de le dire en public :
Alors, bon, personnellement je suis pas certaine que Justine ait eu l’occasion de prendre connaissance de la charte de bonne conduite sur les réseaux sociaux vu qu’elle n’avait pas encore commencé son stage, mais qu’importe. Et on comprend l’intérêt de savoir parfois ne pas être totalement spontané-e sur Internet. C’est dommage, j’en conviens, mais à l’heure où tout n’est que communication et renvoi d’une bonne image sur les réseaux sociaux, on est parfois amené-e-s à ne pas dire tout ce qu’on a envie de dire. C’est triste, mais la vie d’adulte, c’est pas toujours hyper fendard non plus, oh.
Quoiqu’il en soit, l’anecdote, qui s’est déroulée le 11 et 12 novembre, a l’air de s’être plutôt bien terminée : Camille s’est excusé-e auprès de Justine, qui a entre temps mis son compte en privé.
Mais cette histoire n’est pas vaine puisque nous pouvons en retenir une morale qui rime :
Quand la vie te jette par terre, Que ton boulot sent des fesses, Fais comme Trierweiler, Et dans tes tweets, ce sera l’allégresse.
Et vous, qu’en pensez-vous ? Trouvez-vous que certaines personnes ne sont pas assez prudentes sur Twitter ?
(Les tweets ayant été supprimés et le compte de Justine rendu privé, les tweets sont des captures d’écran de l’article à ce sujet du Huffington Post).
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Les Commentaires
Ok je comprends. Perso, je comprends que les parents veulent montrer leur progéniture sur fb (même si souvent c'est vraiment too much). Une belle photo de temps en temps non taguée ou dans le cadre de vacances pourquoi pas... En revanche, le voir sur le pot, en train de manger (et s'en mettre partout), parler de lui comme s'il avait son propre compte fb, là c'est n'importe quoi. Et le summum du n'importe quoi... Les photos d'échographie (récemment un pote en a mis une de la première écho de 3 mois, qui dit mieux ? Heu, non, j'ai une idée, je préfère la garder pour moi...) déjà taguée.
De toutes façons, le pire, c'est ce que feront les enfants 12 ans plus tard... Je suis effarée quand je tombe sur les comptes non protégés de mes élèves de 12-14 ans...
* désolé pour le semi-HS *