Salut vous. Devinez c’est qui.
La semaine dernière, ma vie n’a été qu’improbabilités et succession d’événements étranges. Alors j’ai un peu délaissé mon portable.
Quant à cette semaine, je suis tombée malade. De type j’ai fait le burrito dans mon lit et je me vénère toute seule parce que j’ai quand même envie de bouger.
Ce qui ne veut pas dire que je vous ai oublié, juste que je n’ai pas exploité mes talents de photographe Huawei et de graphiste Blingee autant que les semaines précédentes.
(Je vous ai quand même aussi oubliés.)
Puisque même fragilisée par la vie j’avais envie de parcourir tout Paris, mon frère m’a dit : « tu tiens vraiment pas en place. » Je lui ai dis : « Oui j’ai le feu au cul. »
Je ne savais pas qu’il y avait une deuxième signification. Lui si. C’est gênant.Lundi 18 septembre
07h : Le réveil pique mais ce week-end je suis allée manger une fondue chinoise à Yushan Fang où j’ai repris un max de champignons noirs. Cette pensée me motive à sortir les pieds du lit.
Parfois l’existence vaut le coup d’être vécue.
08h30 : Je me croise dans le miroir d’une boulangerie. Peut-être qu’elle ne vaut pas le coup d’être vécue.
10h : J’aborde les grandes thématiques du monde.
Je ne sais toujours pas mais au cas où, j’ai appris que son nom binominal était « Ornithorhynchus anatinus ». Sait-on jamais.
11h :
Quel dinosaure fascinant.
12h : Je ne supporte plus de ne pas avoir de harissa à la rédac. Je fonce m’en chercher à 70 centimes le tube.
J’ai l’impression de rapporter une note d’exotisme au bureau. Et 32° dans mon estomac.
14h : Alison se demande si elle doit m’appeler Tiphon ou Tiphus.
À un « Y » près, je lui répond qu’entre une divinité primitive malfaisante de la mythologie et une infection de la famille des bactéries Rickettsies, je suis dans le doute.
16h : On m’envoie des propositions tout à fait intéressantes :
Bien sûr que ça me dit mais c’est COMPLET.
23h : Ce soir j’ai mangé avec une amie. Après être passée devant « La Pipe du Nord », je me suis retrouvée au
Serait-ce un message codé ?
Paris est d’humeur graveleuse ce soir. En plus, il n’y avait aucun boulodrome dans le coin.
Mardi 19 septembre
08h : J’entends mes voisins discuter. Il y a quelques jours, j’ai fais plusieurs découvertes.
Deux jours plus tard, j’ai eu une illumination :
Je le vis toujours mal.
Je repense à toutes ces fights dans l’est entre « Team LV2 Allemand » et « Team LV2 Espagnol » (dont je faisais partie).
Peut-être que je ne saurais jamais comment échanger avec eux (genre : « Salut auriez-vous du PQ en rab’ ? »), mais au moins je n’entraverais jamais ce qu’ils se racontent pendant leurs ébats.
11h : Elise me dit : « J’enfile ma robe de chambre ». J’entends : « J’enfile mon reblochon. ». Je lui demande : « T’as si faim ? »
C’est un quiproquo.
14h : Je demande qui veut du café dans un élan de générosité. J’espère que personne ne va répondre car je ne sais utiliser que les dosettes.
Quand j’essaye de faire le café artisanal de la rédac’, je ressemble à ça :
Ne nous mentons pas, mon café est dégueu.
Sauf que Clem répond : « Moi ! » CHALLENGE ACCEPTED.
Je vais te doser ce café à la perfection. Je suis caféine. Je pense caféine. Je transpire caféine. Je prends ma tâche très à coeur.
(En vrai, je suis comme ça :
https://giphy.com/gifs/dog-space-129VcxJulrZOta
Mais je m’applique, pour sûr.)
Une fois la tâche achevée, je trouve que mon café a une allure et une odeur plutôt correctes. C’est parti. Une tasse pour elle, une tasse pour moi. J’ENVOIE.
« Merci Tifaine, mais c’est pas ma tasse que t’as pris ? » Échec.
14h20 : Ce qui est bien avec ma personne, c’est que je me remets très vite des évènements.
HAHAHA ! Pas moi.
17h32 : Je prends des nouvelles de ma famille. J’envoie un message à mon père :
Au moins c’est clair.
19h : Ce soir je devais aller au CinémadZ mais j’ai eu un contre-temps de type pote en pleine peine de coeur. Je vais donc la consoler à base d’eau, de malt et de houblon.
00h : J’arrive chez moi. Je reçois un message d’une autre entité :
Mais je viens seulement de le poser…
00h20 :
??h?? : Je rentre. Tard. Tout comme à l’aller : en Uber.
J’ai mangé du raisin, bu du vin dans un verre de la taille d’un vase et ai fais genre de parler Anglais very well bien.
C’était sympathicpudding.
Mercredi 20 septembre
08h10 : Cette journée pue. Non vraiment, je viens de passer devant une poissonnerie.
Ce matin je vais au boulot à pied. J’ai besoin de me purifier.
09h : J’ai faim.
10h : Je clamse.
11h : J’ai faim.
12h : Je clamse et j’ai faim.
13h : Je mange une bonne soupe parce que j’ai 90 ans.
14h : Je me fais encore défoncer mon nom par les correcteurs et Louise et Anouk se foutent de ma gueule.
Ma malédiction de merde.
20h : Encore une journée à ne pas avoir guéri le cancer. Mais ce soir j’ai acheté du vin rouge et des choux-fleurs pour passer la soirée avec une zouz qui n’aime ni l’un ni l’autre.
I’m a genius.
Jeudi 21 septembre
08h :
Je m’amuse.
Rappelez-moi de ne plus faire ça quand mon
cappuccino est DANS la tasse.
08h20 : J’ai toujours un certain amour pour les pigeons. Surtout quand ils sont gras et dodus. Je fais la course avec l’un d’entre eux. Il s’envole. C’est déloyal.
12h15 : Je fais mon petit tour habituel car j’ai excessivement envie de jus de tomate. Sur le chemin, un mec me dit : « Vous avez de très beaux yeux mademoiselle ! »
Je lui répond : « Merci, c’est pour mieux apercevoir le Franprix. »
15h : Je prépare mon article sur pourquoi l’automne est ma saison préférée pour me saper. Clem passe derrière moi. Elle me lâche un gros : « dixit la meuf qui a trois plaids sur le dos… »
PEUT-ÊTRE QUE C’EST EXACTEMENT CE QUE J’AIME CLÉMENCE BODOC.
D’ailleurs, ça fait trois jours que la rédac se marre quand à midi je mange mon potage recouverte de dix couches.
Je suis la personne la plus frileuse qui existe. Elles ne savent pas que le game ne fait que commencer.
19h : Ce soir, Time’s Up avec l’équipe de Sens Critique.
À ce moment-là, j’attendais également les pizzas qu’on nous avait promis.
00h : Je suis entrain de danser frénétiquement avec un bonnet de Père Noël que Mamie Sophie m’a mis sur la tête.
Nous avons beaucoup dansé avec Mamie Sophie.
01h : Il ne reste plus que Julia et moi. Après avoir appris à jouer au Trou du cul (c’est un jeu de cartes, calmez-vous bien), il est peut-être temps de rentrer. J’ai toujours le bonnet sur la tête.
01h15 : Les métros sont fermés.
Je ne sais plus comment on en arrive à ce stade de la conversation, mais j’essaye de lui dire : « L’habit ne fait pas le moine. » Je lui sors : « Il ne faut pas se fier à l’habit du curé. » Elle rit fort.
Vendredi 22 septembre
08h : Je fais des roulades. J’écoute aussi The Sky Is A Neighborhood des Foo Fighters car j’ai l’impression que mon cerveau tourne au rythme de cette chanson.
08h10 : Je croise une voisine. Elle me demande comment va Helmut. Je ne me rappelais pas que je lui avais raconté l’histoire d’Helmut le béret.
C’est Helmut.
Helmut est un béret que j’ai trouvé abandonné dans la rue une nuit. Il est beau, il est rose poudré, c’est un béret, j’aime les bérets, il est passé au karcher trois fois.
Il a désormais une famille et je déteste l’abandon des animaux et des bérets roses poudrés. Nous vivons une belle histoire depuis une semaine et demi.
10h : J’adore recevoir des messages d’Elise :
Moi-même aime lui en envoyer parfois :
2 jours plus tôt :
Est-ce que vous trouvez que mes sujets de conversation sont variés ?
14h : J’attend ce soir avec impatience car je vais passer un bon week-end. Je pourrais vous en dire plus mais j’ai pas envie.
16h : Je me met sur le coup d’une recette de cookies pépites de chocolat/potiron à vous partager. Je pense que ça va être un succès. Je suis Maïté.
17h : Je file en vitesse au Starbucks.
Quel beau vernis non photoshopé.
Je ne leur en veux pas. Ils n’auront juste pas de pourboire.
17h30 :
Pourquoi tout le monde souhaite ma pauvreté ?
18h : Pauvreté, j’arrive.
Après un petit tour à Parmentier, je rentre gentiment tenter de réduire les dégâts que j’ai infligé à mon espace de vie (je vais faire du ménage quoi) avant de repartir à Gare du Nord.
21h : J’ai joué à Mario Sunshine. Je suis à la bourre.
Ce week-end aura été plein de sport :
D’efforts :
D’astronomie :
Mes bleus, cet éternel mystère.
Et de sensations fortes :
Un vélib Parisien classique.
Allez, ciao bande d’huîtres desséchées !
Moi dans les années 50.
À lire aussi : Encore du piment, des chignons pétés et une Grosse Teuf mouillée — Journal d’une expat’ à Paris #5
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Les Commentaires
En tout cas merci pour ton p'tit comz, la bise !